Un brillant Rose Ensemble en final du festival Vochora à Saint-Jean de Muzols, Ardèche, le 31/7/2017

The Rose n’est pas que le titre d’un film célèbre. C’est aussi le nom d’un célèbre ensemble musical, fondé en 1996 dirigé par Jordan Sramek et originaire de Saint-Paul dans le Minnesota (USA)


The Rose Ensemble © P.A.
Ce soir-là à Saint-Jean de Muzols, 12 chanteurs et quelques instruments, viele, harpe et guitares autour du plus beau des instruments : la voix humaine.
L’ensemble est spécialisé dans la musique du Moyen Age à partir de1350, une musique, apparentée à la modulation et parfois venue du profond de la méditation des moines au plus secret des couvents et monastères de pierres, au creux des abbayes isolées enfouis dans de sombres forêts. Une musique de la prière et de l’austérité le laudario di Cortona, Johanès Ciconia ou Guillaume Dufay, compositeur français
Les œuvres chantées en première partie célèbrent toutes Saint-François d’Assise. Si la musique paraît austère et parfois difficile, grave et recueillie, elle est cependant mise en relief par des entrées en scène, des alternances de voix, des élans, soutenue par des instruments anciens, ou une basse continue lancinante. Et de très belles voix ; des sopranos pures et puissantes, des basses rauques et fortes dans une mise en scène alternée et très élaborée des rythmes et des sonorités, contribuant tous à la grande qualité de ce spectacle.
Il s’agit là de faire revivre la musique du Moyen-Age, de la Renaissance, ou l’univers de la musique Baroque par la recréation d’une interprétation appuyée sur des recherches historiques précises. Il s’agit tout autant de présenter aux hommes de notre temps, la spiritualité et l’humanité de ces temps passés pour les faire comprendre mieux. Car l’Ensemble The Rose crée et apprend aussi ces musiques à des fins éducatives cherchant à rapprocher musiques anciennes et musiques du temps présent, grâce à des commandes à des compositeurs.contemporains.
En seconde partie le public est invité à une toute autre rencontre ; après l’initiation à la spiritualité appuyée sur le passé austère, The Rose propose des musiques américaines, des spirituals inconnus, des musiques hawaïennes que l’on n’entend jamais, chantantes et nostalgiques, Hawaï ‘i Aloha, Mele Hawaï, des chansons anonymes, ou un air écossais bien proche des musiques celtiques de la Bretagne.
C’est ainsi que l’église accueillante et chaude de Saint-Jean de Muzols s’est transformée un temps par la présence des musiques autres, musiques de monastères ou musiques venues d’ailleurs en un ilôt un peu hors du temps où toutes les rencontres devenaient possibles.
Jacqueline Aimar

Pierre Aimar
Mis en ligne le Vendredi 4 Aout 2017 à 07:28 | Lu 380 fois
Pierre Aimar
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