La Pietà de Pourrières (détail)
Cette peinture sur bois de chêne de moyen format, 88 x 125 cm, un assemblage de cinq planches verticales qu'on redécouvre dans l'église Saint Trophime de Pourrières, appartient à la première moitié de son siècle.
Pas de certitude quant à sa datation - autour des années 1540 / 1550 -, pas de signature, aucune fiche d'identité. On ne connaît pas son auteur, pas plus que ses commanditaires. On sait que pendant le XVI° siècle, au sein des carrefours et du creuset de la Provence, l'école flamande est prépondérante : ce qui vient d'Italie est moins déterminant. Dans ce triptyque, rien qui s'inspire directement de la lumière et des pratiques de la Méditerranée. Pour l'heure, si l'on a souci d'étayer une hypothèse, avancer le nom d'un artiste qui s'inscrirait dans la proximité du maître anversois Josse van Cleve, les archives sont muettes. Aucun prix-fait, pas le moindre indice ne peut renforcer l'analyse de ce tableau.
Suite aux démarches conduites par Jean de Gaspary - par ailleurs propriétaire du couvent des Minimes qu'il a remarquablement restauré - la municipalité de Pourrières a financé la restauration de ce tableau, avec l'aide de la Drac Provence/Alpes Côte d'Azur. Pendant de longues années - nul ne sait exactement depuis quand - cet "anonyme" était visible dans la sacristie de l'église paroissiale. Au début des années 1980, Jean de Gaspary avait obtenu qu'on l'accroche à gauche en entrant dans la nef, dans la partie ancienne de l'église : il était encrassé, difficilement déchiffrable.
Le tableau vient d'être confié au restaurateur Gilles Kelifa qui, depuis son atelier proche de la Vieille Charité de Marseille, a sauvegardé ses couleurs, sa scène et son décor. Autrefois encastrés dans deux linteaux de bois, ses panneaux de chêne sont encadrés par l'avignonnais Philippe Hazaël-Massieux. Le 20 septembre 2014, La Pieta de Pourrières a retrouvé l'église Saint-Trophime, un système d'alarme le protège.
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Alain Paire
Pas de certitude quant à sa datation - autour des années 1540 / 1550 -, pas de signature, aucune fiche d'identité. On ne connaît pas son auteur, pas plus que ses commanditaires. On sait que pendant le XVI° siècle, au sein des carrefours et du creuset de la Provence, l'école flamande est prépondérante : ce qui vient d'Italie est moins déterminant. Dans ce triptyque, rien qui s'inspire directement de la lumière et des pratiques de la Méditerranée. Pour l'heure, si l'on a souci d'étayer une hypothèse, avancer le nom d'un artiste qui s'inscrirait dans la proximité du maître anversois Josse van Cleve, les archives sont muettes. Aucun prix-fait, pas le moindre indice ne peut renforcer l'analyse de ce tableau.
Suite aux démarches conduites par Jean de Gaspary - par ailleurs propriétaire du couvent des Minimes qu'il a remarquablement restauré - la municipalité de Pourrières a financé la restauration de ce tableau, avec l'aide de la Drac Provence/Alpes Côte d'Azur. Pendant de longues années - nul ne sait exactement depuis quand - cet "anonyme" était visible dans la sacristie de l'église paroissiale. Au début des années 1980, Jean de Gaspary avait obtenu qu'on l'accroche à gauche en entrant dans la nef, dans la partie ancienne de l'église : il était encrassé, difficilement déchiffrable.
Le tableau vient d'être confié au restaurateur Gilles Kelifa qui, depuis son atelier proche de la Vieille Charité de Marseille, a sauvegardé ses couleurs, sa scène et son décor. Autrefois encastrés dans deux linteaux de bois, ses panneaux de chêne sont encadrés par l'avignonnais Philippe Hazaël-Massieux. Le 20 septembre 2014, La Pieta de Pourrières a retrouvé l'église Saint-Trophime, un système d'alarme le protège.
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Alain Paire