Mais le maître des lieux ne serait plus maître de lui-même. Il assiste à d’étranges événements que lui seul peut voir, entend des bruits que nul autre ne perçoit, sent une présence autour de lui bien que rien ni personne ne se montre… Et la rumeur enfle alors que passent les jours. Le domestique parle de démence pendant que la servante évoque le curieux nom d’un Horla qui conduirait désormais l’âme de Monsieur. Et l’on redoute désormais le pire alors que peu à peu, monte la tension palpable d’un thriller fantastique.
« J’ai envoyé aujourd’hui à Paris le manuscrit du ‘Horla’ ; avant huit jours, vous verrez que tous les journaux publieront que je suis fou… »
Voilà comment Maupassant présentait lui-même sa « nouvelle fantastique ».
« Je suis Maufrigneuse et j’habitais la grande maison, là-bas au bord du fleuve. Mon domestique pourrait vous le dire s’il était toujours de ce monde. Il vous le dirait que de la maison, on voyait passer les grands trois mats brésiliens qui remontaient vers Paris… mais la maison n’est plus que tas de cendres, et au milieu de ces cendres, il y a les siennes : celles de mon domestique… »
Le Horla, l’oeuvre…
Trois versions, trois étapes d’écriture pour Maupassant, trois temps avant d’arriver au Horla final sous sa forme journalistique, celle que nous connaissons le plus.
On a souvent tendance à oublier que les tous premiers mots de cette œuvre incontournable de Maupassant, naissent dans la “Lettre d’un fou.” que l’auteur attribue à un certain ‘Maufrigneuse’…
Maufrigneuse…
Un nom qui sonne…
Un nom à la fois étrange et captivant, sombre et mystérieux…
Maufrigneuse…
Un nom qui s’installe dans la longueur, trois syllabes pour que l’auteur d’hier baptise un personnage, là où l’auteur d’aujourd’hui préfèrerait sans doute un patronyme plus court…
Similitude volontaire ou étonnant hasard ? Trois syllabes pour Maufrigneuse et trois syllabes pour Le Horla…
Et que faudrait-il chercher dans cet autre nom singulier que ‘Le Horla’ ?
Hors-là…?
Hors de là ?
Là dehors…?
Hors la loi?... Hors les lois?...
Comme si cette signature donnait au nouvel être toute permission, toute autorisation, toute légitimité d’existence en dehors de l’acceptable et du conventionnel. Et l’on pourrait presque se laisser séduire par l’idée que l’auteur oppose Le Horla à un être suprême que l’on ne nommerait pas, comme tout à chacun, Monsieur Horla, ou bien ‘Horla!’ comme on appellerait un homme dans la rue. Non. Il s’agit ‘du’ Horla… ‘Le Horla’, comme l’exception due à l’exceptionnel.
Le Conte Fantastique trouvera son essort en plein 19 eme siècle, et Maupassant se livrera sans retenue à cet exercice d’une écriture livrée au mystère, après avoir pourtant porté sa plume sur le roman réaliste, combattant farouche du romans romantique ou par trop poétique.
« J’ai envoyé aujourd’hui à Paris le manuscrit du ‘Horla’ ; avant huit jours, vous verrez que tous les journaux publieront que je suis fou… »
Voilà comment Maupassant présentait lui-même sa « nouvelle fantastique ».
« Je suis Maufrigneuse et j’habitais la grande maison, là-bas au bord du fleuve. Mon domestique pourrait vous le dire s’il était toujours de ce monde. Il vous le dirait que de la maison, on voyait passer les grands trois mats brésiliens qui remontaient vers Paris… mais la maison n’est plus que tas de cendres, et au milieu de ces cendres, il y a les siennes : celles de mon domestique… »
Le Horla, l’oeuvre…
Trois versions, trois étapes d’écriture pour Maupassant, trois temps avant d’arriver au Horla final sous sa forme journalistique, celle que nous connaissons le plus.
On a souvent tendance à oublier que les tous premiers mots de cette œuvre incontournable de Maupassant, naissent dans la “Lettre d’un fou.” que l’auteur attribue à un certain ‘Maufrigneuse’…
Maufrigneuse…
Un nom qui sonne…
Un nom à la fois étrange et captivant, sombre et mystérieux…
Maufrigneuse…
Un nom qui s’installe dans la longueur, trois syllabes pour que l’auteur d’hier baptise un personnage, là où l’auteur d’aujourd’hui préfèrerait sans doute un patronyme plus court…
Similitude volontaire ou étonnant hasard ? Trois syllabes pour Maufrigneuse et trois syllabes pour Le Horla…
Et que faudrait-il chercher dans cet autre nom singulier que ‘Le Horla’ ?
Hors-là…?
Hors de là ?
Là dehors…?
Hors la loi?... Hors les lois?...
Comme si cette signature donnait au nouvel être toute permission, toute autorisation, toute légitimité d’existence en dehors de l’acceptable et du conventionnel. Et l’on pourrait presque se laisser séduire par l’idée que l’auteur oppose Le Horla à un être suprême que l’on ne nommerait pas, comme tout à chacun, Monsieur Horla, ou bien ‘Horla!’ comme on appellerait un homme dans la rue. Non. Il s’agit ‘du’ Horla… ‘Le Horla’, comme l’exception due à l’exceptionnel.
Le Conte Fantastique trouvera son essort en plein 19 eme siècle, et Maupassant se livrera sans retenue à cet exercice d’une écriture livrée au mystère, après avoir pourtant porté sa plume sur le roman réaliste, combattant farouche du romans romantique ou par trop poétique.
Pratique
Un Horla
Guy de Maupassant/Jérôme Sauvion
La Face Nord Cie
Conception et Jeu : Jérôme Sauvion
Univers vocal et sonore : Isabelle Bonnadier
Regard : Serge Pillot
Lumière : Pascal Nougier
Du 26 mars au 7 avril 2019
Du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 17h
Théâtre des Marronniers
7 Rue des Marronniers – 69002 Lyon
04 78 37 98 17
www.theatre-des-marronniers.com
Guy de Maupassant/Jérôme Sauvion
La Face Nord Cie
Conception et Jeu : Jérôme Sauvion
Univers vocal et sonore : Isabelle Bonnadier
Regard : Serge Pillot
Lumière : Pascal Nougier
Du 26 mars au 7 avril 2019
Du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 17h
Théâtre des Marronniers
7 Rue des Marronniers – 69002 Lyon
04 78 37 98 17
www.theatre-des-marronniers.com