Madame Butterfly © Cédric Delestrade
Évoluant dans un décor unique (Guy-Claude François), traditionnel fort bien éclairé par Philippe Grosperrin en harmonie avec les différents climats de l’œuvre et des costumes soignés de Danièle Barraud, Mireille Larroche livre une lecture épurée et aboutie de l’histoire tragique de la célèbre Geisha s’appuyant sur une direction d’acteurs d’une grande justesse. On avait garder en mémoire l’image finale insoutenable où l’on voit Cio-Cio San se donner la mort, sa ceinture de kimono la reliant à son enfant tel un cordon ombilical. Cela fonctionne toujours autant ! Émotions et frissons garanties !
En rade dans la baie de Nagasaki, le lieutenant J.B. Pinkerton de l’US Navy s’ennuie et pour passer le temps, organise des noces locales pour épouser une jolie geisha de 15 ans qu’il oubliera aussitôt de retour au pays… Perle du vérisme, la voluptueuse musique de Puccini est mise en lumières par la direction inventive, équilibrée et sans pathos fortuit d’Alain Guingal. On y perçoit presque battements de cœur et larmes. Musiciens de l’Olrap et Chœurs d’Avignon apparaissent en très grande forme.
Sur scène, la Soprano Albanaise Ermonela Jaho est tant scéniquement que vocalement une Geisha rêvée entre pudeur et mélancolie, entre langueur poétique et brusquerie réaliste. Sa voix chaude au timbre d’or sert une ligne de chant d’une grande pureté autant dans les accents dramatiques dans les forte que dans les demi-teintes d’une grande justesse. Après les incarnations de Mirella Freni et Raina Kabaivanska, on peut dire que Ermonela Jaho est une sublime Butterfly !
À ses côtés, le jeune ténor français Sébastien Guèze, beau gosse au timbre ensoleillé est un Pinkerton de premier plan… Charismatique, il possède un chant sensible et passionné. On a plaisir à retrouver le baryton nîmois, l’un des meilleurs français Marc Barrard en Sharpless, le consul chargé d’apporter les mauvaises nouvelles. Il joue et chante à la perfection la pudeur, la réserve et la compassion. La mezzo française Delphine Haidan offre un velouté délicat à Suzuki. Les seconds rôles sont quant à eux tous excellents. Citons le Goro de Raphaël Brémard,le Yamadori d’Olivier Dejean, le Bonze de Luc Bertin-hugault ou la Kate Pinkerton de Ludivine Gombert.
Cette Butterfly qui restera dans les mémoires a reçu un accueil triomphal du public à la première.
Serge Alexandre
En rade dans la baie de Nagasaki, le lieutenant J.B. Pinkerton de l’US Navy s’ennuie et pour passer le temps, organise des noces locales pour épouser une jolie geisha de 15 ans qu’il oubliera aussitôt de retour au pays… Perle du vérisme, la voluptueuse musique de Puccini est mise en lumières par la direction inventive, équilibrée et sans pathos fortuit d’Alain Guingal. On y perçoit presque battements de cœur et larmes. Musiciens de l’Olrap et Chœurs d’Avignon apparaissent en très grande forme.
Sur scène, la Soprano Albanaise Ermonela Jaho est tant scéniquement que vocalement une Geisha rêvée entre pudeur et mélancolie, entre langueur poétique et brusquerie réaliste. Sa voix chaude au timbre d’or sert une ligne de chant d’une grande pureté autant dans les accents dramatiques dans les forte que dans les demi-teintes d’une grande justesse. Après les incarnations de Mirella Freni et Raina Kabaivanska, on peut dire que Ermonela Jaho est une sublime Butterfly !
À ses côtés, le jeune ténor français Sébastien Guèze, beau gosse au timbre ensoleillé est un Pinkerton de premier plan… Charismatique, il possède un chant sensible et passionné. On a plaisir à retrouver le baryton nîmois, l’un des meilleurs français Marc Barrard en Sharpless, le consul chargé d’apporter les mauvaises nouvelles. Il joue et chante à la perfection la pudeur, la réserve et la compassion. La mezzo française Delphine Haidan offre un velouté délicat à Suzuki. Les seconds rôles sont quant à eux tous excellents. Citons le Goro de Raphaël Brémard,le Yamadori d’Olivier Dejean, le Bonze de Luc Bertin-hugault ou la Kate Pinkerton de Ludivine Gombert.
Cette Butterfly qui restera dans les mémoires a reçu un accueil triomphal du public à la première.
Serge Alexandre