tryptique n°24 : Sarcophage , 2008.Technique mixte 162 x 414 x 29 cm (la porte ouverte)
Ensuite, c’est encore à l’artiste russe que la galerie consacrera pendant presque deux mois, jusqu’au 30 mai, une exposition dans ses murs, au 2 de la rue des Beaux-Arts à Paris ; histoire de présenter à nouveau Yankilevsky dans le programme de l’événement Art Saint-Germain, du 14 au 17 mai. Pour l’événement, Benoit Sapiro a sélectionné des oeuvres majeures ou étonnantes, parmi les chefs d’oeuvres de cet artiste multiforme.
Conçue comme une véritable rétrospective, l’exposition rassemble d’une part d’emblématiques triptyques ou huiles et d’autre part des oeuvres moins connues des amateurs, comme ses collages ou ses sculptures. Elle couvre une quarantaine d’années de création. Né en Russie en 1938, après des études d’art et de graphisme, Vladimir Yankilevsky participe en effet dès le début des années 60 activement au mouvement des non conformistes russes aux côtés d’Edouard Steinberg et d’Ilya Kabakov. C’est à ce momentlà, en 1961, qu’il réalise le premier de ses fameux tryptiques, conçus en trois volets comme des interfaces de sa perception du monde. Il excellera d’ailleurs dans ce genre difficilement classifiable, assimilable à de la sculptopeinture, et comparable aux « combines paintings » de Rauschenberg.
Yankilevsky émigre à Paris dans les années 80 où il vit et travaille encore à ce jour, pour continuer à mener, au travers de ses travaux, une réflexion sur la condition de l’homme qu’il estime enfermé dans un système social aliénant toute possibilité d’épanouissement.
Avec cette exposition, la Galerie Le Minotaure, nous livre une oeuvre tout aussi visionnaire que bouleversante. En choisissant de rendre hommage au maître russe, Vladimir Yankilevsky, il confirme son
engagement sans faille pour le rayonnement de l’art russe et d’Europe de l’Est.
Fort d’un positionnement spécifique d’expert de l’art russe et d’Europe de l’Est de la première moitié du XXème siècle, la Galerie Le Minotaure a acquis une visibilité et une réputation enviée sur le marché de l’art français et international. Elle présente tour à tour des artistes phares issus de la diaspora et ayant séjourné à Paris, parmi lesquels : Chagall, Charchoune, Lanskoy, Poliakoff, Pougny, Zadkine, … ou encore Reth, Kotchar, Tutundjian … et aussi Blumenfeld et Elkin.
L’importance des collections de la Galerie, lui permet de collaborer régulièrement à des expositions références avec de grands musées tels que les musées d’Etat russes, le musée Pouchkine… La Galerie est également présente aux grands rendez-vous artistiques comme la « Moscou World Fine Art Fair » ou la foire de Budapest, la Biennale des Antiquaires ou le salon du collectionneur, à Paris… et bien sûr à Paris encore, le tout prochain Pavillon des arts et du design au jardin des Tuileries, ou Art Saint-Germain pour lequel il a décidé, en s’associant avec deux de ses « voisins », la galerie serge Aboukrat et la galerie Claude Bernard, de proposer un focus sur la création russe.