Daniel Firman, Duo (Lodie, Paola, Denis, Amélie, David, Siet, Camille), 2013 (détail) © Adagp, Paris, 2021 Courtesy Ceysson & Bénétière. Photo Blaise Adilon
Après avoir simulé l’absence de pesanteur par l’invention des pointes dans la danse romantique et classique, la danse se libère progressivement de ces oripeaux : Martha Graham (1894-1991) ou Doris Humphrey (1895-1958) utilisent la chute et ouvrent paradoxalement un chemin nouveau, déjà pressenti dans les performances d’Isadora Duncan, Loïe Fuller ou Rudolf Laban. L’art contemporain s’en empare également, mettant en scène chute et apesanteur, depuis leur considération purement physique et corporelle, jusque dans des connotations politiques liées à l’effondrement et à la liberté.
Le deuxième volet de l’exposition interroge également la question de la relation à l’autre, laquelle est indissociable de la relation au corps. En danse, elle a débuté par les danses de couples, le Pas de Deux – simples reflets de l’agencement des codes de la société – et les danses de groupe mettant en avant des effets spectaculaires d’une masse dont il ne fallait se distinguer. La danse, en quête de liberté, s’est alors affranchie de ces conventions pour véritablement composer avec et par l’Autre. Avec Steve Paxton, et ses « contact improvisations », « le point de concentration fondamental pour les danseurs est de rester en contact physique ; s’offrant mutuellement des appuis, innovant, ils méditent sur les lois physiques liées à leurs masses : la gravité, l’impulsion, l’inertie et la friction. Ils ne s’efforcent pas d’atteindre des résultats mais bien plutôt cherchent à accueillir une réalité physique constamment changeante par une manière appropriée de se placer et de diriger leur énergie. »
Avec Paxton, l’Autre devient socle également, et même si le corps est une matière informe, mouvante, à remodeler, il se « fait » alors sculpture. Interagir avec l’Autre entraîne une réaction du corps récepteur, notamment par le regard. Des réactions plus ou moins directes : soutenir ce regard, se cacher de l’Autre, de la société, s’habiller de tissus, se parer d’objets de consommation, se mettre à nu, se débarrasser de ce qui embarrasse les regards.
Comme Dancing Machines, Danser sur un volcan réunit des oeuvres d’artistes visuels et de chorégraphes.
Commissaires de l’exposition :
Florent Maubert, directeur de la Galerie Maubert, Paris
Sylvie Zavatta, directrice du Frac Franche-Comté
Le deuxième volet de l’exposition interroge également la question de la relation à l’autre, laquelle est indissociable de la relation au corps. En danse, elle a débuté par les danses de couples, le Pas de Deux – simples reflets de l’agencement des codes de la société – et les danses de groupe mettant en avant des effets spectaculaires d’une masse dont il ne fallait se distinguer. La danse, en quête de liberté, s’est alors affranchie de ces conventions pour véritablement composer avec et par l’Autre. Avec Steve Paxton, et ses « contact improvisations », « le point de concentration fondamental pour les danseurs est de rester en contact physique ; s’offrant mutuellement des appuis, innovant, ils méditent sur les lois physiques liées à leurs masses : la gravité, l’impulsion, l’inertie et la friction. Ils ne s’efforcent pas d’atteindre des résultats mais bien plutôt cherchent à accueillir une réalité physique constamment changeante par une manière appropriée de se placer et de diriger leur énergie. »
Avec Paxton, l’Autre devient socle également, et même si le corps est une matière informe, mouvante, à remodeler, il se « fait » alors sculpture. Interagir avec l’Autre entraîne une réaction du corps récepteur, notamment par le regard. Des réactions plus ou moins directes : soutenir ce regard, se cacher de l’Autre, de la société, s’habiller de tissus, se parer d’objets de consommation, se mettre à nu, se débarrasser de ce qui embarrasse les regards.
Comme Dancing Machines, Danser sur un volcan réunit des oeuvres d’artistes visuels et de chorégraphes.
Commissaires de l’exposition :
Florent Maubert, directeur de la Galerie Maubert, Paris
Sylvie Zavatta, directrice du Frac Franche-Comté
Avec .....
Ewa Axelrad, Pascal Baes, Andrés Baron, Matthew Barney, Yoann Bourgeois, Trisha Brown, René Clair et Francis Picabia, Denis Darzacq, Thierry De Mey, Daniel Firman, Nicolas Floc’h, William Forsythe, Simone Forti, Maïder Fortuné, Agnès Geoffray, Dhewadi Hadjab, Anna Halprin, Damien Jalet, Ann Veronica Janssens, Paul Harrison et John Wood, Micha Laury, Édouard Levé, Jacques Lizène, Shahar Marcus, Maguy Marin, Gordon Matta-Clark, Robert Morris, Ciprian Muresan, Eadweard Muybridge, Masaki Nakayama, Steven Parrino, Steve Paxton, Klaus Rinke, Pipilotti Rist, Hans Schabus, Melati Suryodarmo, Franck & Olivier Turpin, Bill Viola, Franz Erhard Walther...
Info+
frac franche-comté
cité des arts
2, passage des arts
25000 besançon
+33 (0)3 81 87 87 40
www.frac-franche-comte.fr
horaires d’ouverture au public (le frac est actuellement fermé au public, nous vous indiquons ici les horaires habituels, en période d’ouverture)
14h – 18h du mercredi au vendredi
14h – 19h samedi et dimanche
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