
Francesco Tristano, piano
Jean-Sébastien Bach 1685−1750
Les Six Suites anglaises BWV 806-811
CD 1
Suite anglaise No. 1 en la majeur, BWV 806
Suite anglaise No. 2 en la mineur, BWV 807
Suite anglaise No. 3 en sol mineur,BWV 808
CD 2
Suite anglaise No. 4 en fa majeur, BWV 809
Suite anglaise No. 5 en mi mineur, BWV 810
Suite anglaise No. 6 en ré mineur, BWV 811
Jean-Sébastien Bach 1685−1750
Les Six Suites anglaises BWV 806-811
CD 1
Suite anglaise No. 1 en la majeur, BWV 806
Suite anglaise No. 2 en la mineur, BWV 807
Suite anglaise No. 3 en sol mineur,BWV 808
CD 2
Suite anglaise No. 4 en fa majeur, BWV 809
Suite anglaise No. 5 en mi mineur, BWV 810
Suite anglaise No. 6 en ré mineur, BWV 811
Francesco Tristano, Bach
Pour Francesco Tristano, Bach est un maître du groove et son écriture a du flow. Quel est le modus operandi du pianiste pour réaliser cette intégrale ? S'y immerger comme on plonge en eaux profondes : on inspire, et on n'expire que lorsqu’on remonte. Il y a quelques mois, les Partitas étonnaient déjà par leur légèreté pimpante ; aujourd'hui, ces Suites anglaises, plus tournoyantes encore, parfois jusqu'au vertige dans les Préludes (Suites BWV 809 et BWV 810 !) ou certaines danses rapides (Gavotte de la BWV 811, Bourrée de la BWV 807), célèbrent la puissance dionysiaque de l’univers Bach, inépuisable.
En dépit de leur qualificatif, ces six Suites ne dévoilent aucune trace de la musique pour clavier britannique antérieure à Bach, comme Orlando Gibbons, William Byrd ou John Bull. Une copie manuscrite que possédait Johann Christian Bach (1732-1795) porte la mention « fait pour les anglois », annotation qu'a reprise en 1802 le premier biographe de son père, Johann Nikolaus Forkel. Ces œuvres datent probablement, dans leur toute première version, des années 1713-1714 : J. S. Bach, à l'approche de sa trentaine, officie alors à la chapelle du duc de Saxe-Weimar, et les destine plus probablement à ses élèves, qui, au fil de l'ensemble, s'initient ainsi au genre de la suite à la française. Grand connaisseur des maîtres français (les Couperin, Marchand, Dieupart, etc.), le compositeur saxon se mesure aussi ici à l'une des principales formes [musicales] de l'Europe de son temps, régie par la succession de danses d'inspiration populaire, stylisées. Il reprend les habituelles allemande, courante, sarabande et gigue (avec ornementations écrites dans les double ou agréments), et crée aussi la surprise en choisissant à l'avant-dernière place – selon la suite – bourrées, gavottes, menuets ou passepieds, et en introduisant chacune de ses six suites par un Prélude d'une ampleur aussi fascinante qu'inédite.
En dépit de leur qualificatif, ces six Suites ne dévoilent aucune trace de la musique pour clavier britannique antérieure à Bach, comme Orlando Gibbons, William Byrd ou John Bull. Une copie manuscrite que possédait Johann Christian Bach (1732-1795) porte la mention « fait pour les anglois », annotation qu'a reprise en 1802 le premier biographe de son père, Johann Nikolaus Forkel. Ces œuvres datent probablement, dans leur toute première version, des années 1713-1714 : J. S. Bach, à l'approche de sa trentaine, officie alors à la chapelle du duc de Saxe-Weimar, et les destine plus probablement à ses élèves, qui, au fil de l'ensemble, s'initient ainsi au genre de la suite à la française. Grand connaisseur des maîtres français (les Couperin, Marchand, Dieupart, etc.), le compositeur saxon se mesure aussi ici à l'une des principales formes [musicales] de l'Europe de son temps, régie par la succession de danses d'inspiration populaire, stylisées. Il reprend les habituelles allemande, courante, sarabande et gigue (avec ornementations écrites dans les double ou agréments), et crée aussi la surprise en choisissant à l'avant-dernière place – selon la suite – bourrées, gavottes, menuets ou passepieds, et en introduisant chacune de ses six suites par un Prélude d'une ampleur aussi fascinante qu'inédite.
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