Alexandre Hollan, Le Grand Chêne de Viols-le-Fort,2010 Lavis, gouache 65 x 100 cm © Photo Illès Sarkantyu
Il écrit aussi, presque chaque jour, sur le sens de sa quête. A travers le motif de l'arbre, c'est notre regard sur toutes choses qu'il questionne : « ne pas trop regarder, pour mieux voir l'essentiel... » Fusains, gouaches, peintures aux grands formats, livres d'artistes, enregistrements audio... 80 œuvres nous font entrer en résonance avec la vision de l'artiste.
Né à Budapest en 1933, Hollan, quitte la Hongrie en 1956, après le soulèvement contre le régime. Réfugié politique à Paris, il entre à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts, puis poursuit ses études à l'École nationale supérieure des arts décoratifs. Après une rencontre émotionnelle forte avec l'œuvre des primitifs italiens à l'occasion d'un voyage en Italie en 1962, le peintre décide de partir plusieurs mois par an à bord de sa « voiture-atelier » pour peindre sur le motif. Cette vie nomade durera plus de vingt ans. Dans cette quête, il se fascine pour le motif de l'arbre, fascination sans doute liée à un souvenir d'enfance vécu dans le jardin de sa grand-mère. L'arbre, traité tantôt grâce à un dessin sûr et rapide tantôt par la lenteur et les effacements, devient le sujet principal de son œuvre.
En 1984, le peintre achète un mazet à Gignac (Hérault) qui marque la fin d'une période d'errance. Il passe depuis lors tous les étés à approfondir ses recherches auprès de quelques arbres élus auxquels il donne un nom (Le Petit Poussin, Le Glorieux, Le Foudroyé....). Aux prises avec ces quelques arbres d'une manière quasi fusionnelle, le peintre se confronte aussi à lui-même, au dessin et tente de mêler son énergie à celle des arbres. « Dessiner l'arbre qu'il connaît par cœur, l'arbre « témoin des âges écoulés », est pour Hollan le déraciné, une expérience à la fois physique, spirituelle et affective. »
Dans cette démarche, le dessin restitue plastiquement une émotion, une sensation : fusains aux traits continus pour capter une vibration, un mouvement, lavis de gouache noire pour exprimer l'espace, dessins aux fusain comme effacé pour « faire affleurer les formes » et proposer des portraits d'arbre.
Les mots permettent à l'artiste d'enrichir sa réflexion sur son travail sur le motif. Quotidiennement ou presque, après ses séances de travail, Alexandre Hollan écrit en effet sur les expériences vécues durant la journée. Un recueil intitulé Je suis ce que je vois récemment réédité, compile l'ensemble de ces écrits entrepris depuis près de vingt ans. « La plupart de ces notes brèves, écrites au jour le jour, avec une ténacité, une obstination remarquables, enregistrent les accords, désaccords, les découvertes, les pressentiments qui rythment ou accompagnent l'entreprise de la peinture, en relation intense avec le visible, plus précisément avec des arbres singuliers. »
Né à Budapest en 1933, Hollan, quitte la Hongrie en 1956, après le soulèvement contre le régime. Réfugié politique à Paris, il entre à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts, puis poursuit ses études à l'École nationale supérieure des arts décoratifs. Après une rencontre émotionnelle forte avec l'œuvre des primitifs italiens à l'occasion d'un voyage en Italie en 1962, le peintre décide de partir plusieurs mois par an à bord de sa « voiture-atelier » pour peindre sur le motif. Cette vie nomade durera plus de vingt ans. Dans cette quête, il se fascine pour le motif de l'arbre, fascination sans doute liée à un souvenir d'enfance vécu dans le jardin de sa grand-mère. L'arbre, traité tantôt grâce à un dessin sûr et rapide tantôt par la lenteur et les effacements, devient le sujet principal de son œuvre.
En 1984, le peintre achète un mazet à Gignac (Hérault) qui marque la fin d'une période d'errance. Il passe depuis lors tous les étés à approfondir ses recherches auprès de quelques arbres élus auxquels il donne un nom (Le Petit Poussin, Le Glorieux, Le Foudroyé....). Aux prises avec ces quelques arbres d'une manière quasi fusionnelle, le peintre se confronte aussi à lui-même, au dessin et tente de mêler son énergie à celle des arbres. « Dessiner l'arbre qu'il connaît par cœur, l'arbre « témoin des âges écoulés », est pour Hollan le déraciné, une expérience à la fois physique, spirituelle et affective. »
Dans cette démarche, le dessin restitue plastiquement une émotion, une sensation : fusains aux traits continus pour capter une vibration, un mouvement, lavis de gouache noire pour exprimer l'espace, dessins aux fusain comme effacé pour « faire affleurer les formes » et proposer des portraits d'arbre.
Les mots permettent à l'artiste d'enrichir sa réflexion sur son travail sur le motif. Quotidiennement ou presque, après ses séances de travail, Alexandre Hollan écrit en effet sur les expériences vécues durant la journée. Un recueil intitulé Je suis ce que je vois récemment réédité, compile l'ensemble de ces écrits entrepris depuis près de vingt ans. « La plupart de ces notes brèves, écrites au jour le jour, avec une ténacité, une obstination remarquables, enregistrent les accords, désaccords, les découvertes, les pressentiments qui rythment ou accompagnent l'entreprise de la peinture, en relation intense avec le visible, plus précisément avec des arbres singuliers. »
Pratique
Celliers des évêques
Boulevard Gambetta
34700 Lodève
Renseignements et réservations
Tél : 04 67 88 86 10
Mail : museelodeve@lodevoisetlarzac.fr
Site officiel : www.museedelodeve.fr
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