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La pièce qui se présente parfois comme un palimpseste des Trois Sœurs de Tchekhov, confronte cette famille, représentante du grand patronat, à la société obscure qui l'entoure, et montre comment des hommes et des femmes de pouvoir cherchent à résorber au niveau comportemental, les contradictions entre leurs convictions intimes, leurs désirs, et leur implication dans un système qu'ils contestent inconsciemment. C'est le cas du fils cadet Ori (Lionel Codino) qui rentre de l'armée, voudrait faire quelque chose de sa vie, et provoque un effet de stupéfaction, de la seconde fille, présentatrice vedette à la télé, qui s'épuise à divertir des imbéciles et qui aspire plutôt à dormir (Marie Piemontese), ou de la plantureuse femme de ménage (Ruth Olaizola) qui ne fiche rien et rêve de devenir une star de la chanson de variétés!. . .
La scénographie impeccable d'Eric Soyer et Marguerite Bordat, la très grande distinction de la mise en scène, la diction et la gestuelle élégante des comédiens (Roland Monod, le père, et Agnès Berthon, la femme enceinte) suscitent une très haute idée de la personnalité artistique de Joël Pommerat quand il nous révèle son sens aigu de la présence physique dans le labyrinthe des relations humaines. Et la magie du théâtre pur, devenue palpable, opère ici à fond et nous donne l'impression d'assister à un véritable évènement littéraire.
Philippe Oualid
La scénographie impeccable d'Eric Soyer et Marguerite Bordat, la très grande distinction de la mise en scène, la diction et la gestuelle élégante des comédiens (Roland Monod, le père, et Agnès Berthon, la femme enceinte) suscitent une très haute idée de la personnalité artistique de Joël Pommerat quand il nous révèle son sens aigu de la présence physique dans le labyrinthe des relations humaines. Et la magie du théâtre pur, devenue palpable, opère ici à fond et nous donne l'impression d'assister à un véritable évènement littéraire.
Philippe Oualid