Les mots aussi peuvent mourir est une pièce de cet ensemble dansée par Mohamed Coulibaly et Maïmouna Diarra.
Pris sous le feu de trois caméras-vidéos, un tapis d'herbe artificielle encombré d'un vieux téléviseur et d'une chaussure de femme à talon rouge. . . Au delà de ce décor, d'aspect onirique, les deux danseurs plongés dans un sommeil paradoxal qui présuppose le mouvement plutôt que le repos et l'immobilité, vont progressivement se livrer à des soubresauts, des cabrioles, des marches à reculons, des pirouettes, dans un concert de cris d'insectes ou de percussions obsessionnelles. Ensuite, chacun s'enfermera dans la nuit de ses délires qui consiste pour l'un, en plongeons sur le tapis ou en postures de poirier, pour l'autre en grattage d'herbe ou en pitoyables tentatives pour tenter de se relever en s'appuyant sur le téléviseur.
Au final, après une série de courses poursuites en tous sens, les deux partenaires se livrent à des portés mutuels acrobatiques qui caractérisent la brutalité de leur union rêvée dans le bruitage d'une pluie diluvienne.
Pour les spectateurs qui ont séjourné longtemps en Afrique, cette pièce reflète la mémoire du Mali. Pour les autres, Barbara Sarreau dégage avec subtilité la danse africaine de son folklore traditionnel pour exprimer, dans la façon de marcher et de se mouvoir, l'instinct animal du corps africain dans la réceptivité du regard contemporain. Cent ans après les recherches de Picasso, elle opère en quelque sorte, pour la danse, une relecture essentielle, étonnante du Genre Nègre.
Philippe Oualid
Barbara Sarreau : Les mots aussi peuvent mourir
Friche Belle de Mai, Le Studio(Marseille)
Du 8 au 12 Décembre 2009. 20h30.
Pris sous le feu de trois caméras-vidéos, un tapis d'herbe artificielle encombré d'un vieux téléviseur et d'une chaussure de femme à talon rouge. . . Au delà de ce décor, d'aspect onirique, les deux danseurs plongés dans un sommeil paradoxal qui présuppose le mouvement plutôt que le repos et l'immobilité, vont progressivement se livrer à des soubresauts, des cabrioles, des marches à reculons, des pirouettes, dans un concert de cris d'insectes ou de percussions obsessionnelles. Ensuite, chacun s'enfermera dans la nuit de ses délires qui consiste pour l'un, en plongeons sur le tapis ou en postures de poirier, pour l'autre en grattage d'herbe ou en pitoyables tentatives pour tenter de se relever en s'appuyant sur le téléviseur.
Au final, après une série de courses poursuites en tous sens, les deux partenaires se livrent à des portés mutuels acrobatiques qui caractérisent la brutalité de leur union rêvée dans le bruitage d'une pluie diluvienne.
Pour les spectateurs qui ont séjourné longtemps en Afrique, cette pièce reflète la mémoire du Mali. Pour les autres, Barbara Sarreau dégage avec subtilité la danse africaine de son folklore traditionnel pour exprimer, dans la façon de marcher et de se mouvoir, l'instinct animal du corps africain dans la réceptivité du regard contemporain. Cent ans après les recherches de Picasso, elle opère en quelque sorte, pour la danse, une relecture essentielle, étonnante du Genre Nègre.
Philippe Oualid
Barbara Sarreau : Les mots aussi peuvent mourir
Friche Belle de Mai, Le Studio(Marseille)
Du 8 au 12 Décembre 2009. 20h30.