Bilan de la 44e édition des Nuits musicales d’Uzès

Les mélomanes ont vécu des moments musicaux intenses dès l’ouverture du Festival avec trois somptueux concerts dédiés à la voix dans la Cathédrale Saint-Théodorit. Les Splendeurs Vénitiennes dirigées par Hervé Niquet ont tenu leurs promesses grâce au superbe chœur féminin du Concert Spirituel digne de celui de l’Ospedale della Pietà où officiait Vivaldi, le récital tout en finesse et en virtuosité de Valer Sabadus a comblé les amateurs de voix de contre-ténors les plus exigeants, et l’excellence des Tallis Scholars s’est illustrée aussi bien dans les pièces de la Renaissance que dans celles du XXe siècle avec Arvo Pärt.
La magnifique Cour du Duché d’Uzès a été le théâtre idéal de la représentation de l’opéra Didon et Enée de Purcell, magistralement interprété par les solistes de La Fenice dirigés par Jean Tubéry. Une météo capricieuse n’a malheureusement pas permis de donner le concert à 2 pianos de Katia et Marielle Labèque, mais les Nuits Musicales ont déjà pris rendez-vous pour une nouvelle programmation du célèbre duo en 2015.
L’Eglise Saint-Etienne a accueilli les chants spirituels de l’ancienne Russie chantés par le Chœur Sirine de Moscou, accompagné d’un carillon venu tout spécialement de la ville de Yaroslavl avec son Maître sonneur.
Le Festival s’est conclu avec deux soirées Jazz, la première avec le pianiste Yaron Hermann, génial improvisateur dont la densité créative, tant rythmique que harmonique, est impressionnante. La seconde avec la lumineuse Stacey Kent à la voix si élégante et au phrasé si délicat, unie en un parfait accord avec ses quatre musiciens partenaires, dont son époux, l’excellent Jim Tomlinson au saxophone.