CUBe © Pierre Canitrot
... qui utilise l'espace scénique comme lieu onirique du voyage de l'âme séparée de son enveloppe corporelle. Le spectacle en noir et blanc, émouvant dans ses figures répétitives, donne à voir d'abord la désincarnation d'une jeune fille en âme errante puis sa métamorphose matérialisée dans un nouvel espace par des postures statuaires.
Dans Black Soul, la jeune fille(Emilie Camacho) agrippée ou enlacée par l'Ame en collants de dentelle noire, se débat énergiquement au milieu de carcasses de corps vides d'organes, de pantins désarticulés, avant de disparaître dans la coulisse, tandis que son double métamorphosé dans White Space, revêtu d'un collant argenté, pailletté, affublé d'un parachute, le visage cagoulé (Marianne Deschamps) adopte des poses sculpturales au milieu de cinq figurants en costume noir, le visage recouvert d'un nuage de tulle blanc, au son de la sonate au clair de lune de Beethoven.
Tout au long de cette pièce, Christian Ubl évoque avec tact et subtilité un certain imaginaire de l'au-delà, post mortem, délesté des Diables et des supplices de l'Enfer. Il pense que la présence de l'Artiste peut être un recours, voire un secours, dès lors qu'il s'agit de se concevoir dans les domaines de l'Eternité. En tout cas son spectacle a laissé les spectateurs du Klap médusés et sans voix.
Philippe Oualid
Dans Black Soul, la jeune fille(Emilie Camacho) agrippée ou enlacée par l'Ame en collants de dentelle noire, se débat énergiquement au milieu de carcasses de corps vides d'organes, de pantins désarticulés, avant de disparaître dans la coulisse, tandis que son double métamorphosé dans White Space, revêtu d'un collant argenté, pailletté, affublé d'un parachute, le visage cagoulé (Marianne Deschamps) adopte des poses sculpturales au milieu de cinq figurants en costume noir, le visage recouvert d'un nuage de tulle blanc, au son de la sonate au clair de lune de Beethoven.
Tout au long de cette pièce, Christian Ubl évoque avec tact et subtilité un certain imaginaire de l'au-delà, post mortem, délesté des Diables et des supplices de l'Enfer. Il pense que la présence de l'Artiste peut être un recours, voire un secours, dès lors qu'il s'agit de se concevoir dans les domaines de l'Eternité. En tout cas son spectacle a laissé les spectateurs du Klap médusés et sans voix.
Philippe Oualid