Situé dans une antiquité de convention, Corps et Ames débute en tourmente par la scission de l'Androgyne, dans les élévations puissantes de deux danseurs (Nicolas Noël et Gilles Porte) surgis de points opposés du plateau, et par le défilé des fils de la terre qui s'interrogent sur leur destin dans une théorie de corps superbes réalisant de grands jetés, bras droit levé, poing dressé vers le ciel, bras gauche replié, avant de sombrer en gisants et de se relever pour marteler le sol du pied. Au son de chants religieux, certains essaient d'attirer tout ce qui tient au ciel, à l'invisible, en adoptant des poses de suppliants, d'autres se refusent à rien entendre.
Les tableaux suivants nous montrent, investis dans des liens charnels, des hommes et des femmes qui ont aspiré à l'immortalité de l'âme, mais choisissent de se taire, de ne faire exister que leur corps, de se fondre au troupeau humain, de sauvegarder des liens de dépendance(à partir d'un ingénieux costume de Virginie Merlin) , la femme s'accrochant ensuite à l'homme comme le lierre à l'arbre, au cours d'une séquence que la belle partition de Karol Beffa accompagne d'un tango enchanteur dans les flamboyantes lumières de Max Haas.
Dans le tableau final, les paumes des mains ouvertes comme des livres se referment sur les yeux des danseurs, façon de suggérer que nous sommes toujours prisonniers de la Caverne, que nous tournons le dos à la Vérité, et que nous ne sortons jamais du royaume des apparences...
Tous ces tableaux sont entrecoupés d'élégants pas de deux académiques, exécutés à la perfection à l'avant-scène, par des interprètes soucieux de refléter la vibration éloquente de l'âme et de véhiculer de l'émotion et du plaisir esthétique : Julien Lestel et Fanny Fiat, Gilles Porte et Aurora Licitra, Marco Vesprini et Caroline Lemière, Antonio Faroppa et Francesca Franzoso s'attirent ainsi, dans les adages, les applaudissements fervents des connaisseurs.
Il faut préciser qu'enthousiasmées, comme toute la salle de l'Opéra, par le travail artistique et la créativité de Julien Lestel, les fondations Bettencourt-Schueller, Safran pour la musique, ainsi que les associations Lions Marseille Alzeimer et les entreprises mécènes (BMW, CA, Printemps, Novacel, Afp, Fiducial) se sont engagées à soutenir la nouvelle Compagnie pour le plus grand bonheur du public marseillais qui apprécie sans réserve, le savoir-faire et la compétence du talentueux chorégraphe.
Philippe Oualid
Les tableaux suivants nous montrent, investis dans des liens charnels, des hommes et des femmes qui ont aspiré à l'immortalité de l'âme, mais choisissent de se taire, de ne faire exister que leur corps, de se fondre au troupeau humain, de sauvegarder des liens de dépendance(à partir d'un ingénieux costume de Virginie Merlin) , la femme s'accrochant ensuite à l'homme comme le lierre à l'arbre, au cours d'une séquence que la belle partition de Karol Beffa accompagne d'un tango enchanteur dans les flamboyantes lumières de Max Haas.
Dans le tableau final, les paumes des mains ouvertes comme des livres se referment sur les yeux des danseurs, façon de suggérer que nous sommes toujours prisonniers de la Caverne, que nous tournons le dos à la Vérité, et que nous ne sortons jamais du royaume des apparences...
Tous ces tableaux sont entrecoupés d'élégants pas de deux académiques, exécutés à la perfection à l'avant-scène, par des interprètes soucieux de refléter la vibration éloquente de l'âme et de véhiculer de l'émotion et du plaisir esthétique : Julien Lestel et Fanny Fiat, Gilles Porte et Aurora Licitra, Marco Vesprini et Caroline Lemière, Antonio Faroppa et Francesca Franzoso s'attirent ainsi, dans les adages, les applaudissements fervents des connaisseurs.
Il faut préciser qu'enthousiasmées, comme toute la salle de l'Opéra, par le travail artistique et la créativité de Julien Lestel, les fondations Bettencourt-Schueller, Safran pour la musique, ainsi que les associations Lions Marseille Alzeimer et les entreprises mécènes (BMW, CA, Printemps, Novacel, Afp, Fiducial) se sont engagées à soutenir la nouvelle Compagnie pour le plus grand bonheur du public marseillais qui apprécie sans réserve, le savoir-faire et la compétence du talentueux chorégraphe.
Philippe Oualid
CORPS ET AMES de Julien Lestel © DR