Les classes 1 à 5 de Mesdames Toutain, Franchetti, Hernandez et Bourgeois se présentent au début de la soirée dans des chorégraphies dépourvues de difficultés techniques qui permettent aux enfants de danser facilement dans la musicalité des oeuvres de Pugni (la Fille de Pharaon), JohannStrauss (Le Bal des Cadets), Offenbach (le Papillon), et Glazounov (Ruse d'amour, Raymonda). Les plus petits maîtrisent ronds de jambe et sauts de chat, les fillettes savent coordonner leurs mouvements dans les ensembles, les plus grandes réussissent l'entrechat quatre, les pirouettes, et font valoir d'élégants ports de bras.
Les garçons de la classe élémentaire d'Alain Rouillon manifestent quelque peine à conserver leur équilibre dans les tours de reins dégagés et levés sur les variations du Don Quichotte de Minkus ou du Prince Igor de Borodine. Trois d'entre eux cependant font exception : Valentin Condette, Fabio lopez et Lorris Eichinger.
Enfin, lorsque toutes les classes se trouvent réunies pour danser des extraits du Réveil de Flore de Ricardo Drigo, puis les Czardas du Lac des Cygnes, la magie opère : les placements en cercle ou en diagonale accompagnés de toutes sortes de positions et attitudes en temps d'élévation démontrent les grands progrès accomplis par ces jeunes danseurs en l'espace d'une année.
En revanche l'excès de zèle qui consiste à exposer aux prouesses de la post-modern dance les jeunes filles des classes 4 et 5 de l'Atelier Hayo David, pendant un long quart d'heure, permet aux plus sportives (Esther Gibelin, Nina Hervé, Laurence Margaux, Sophie Suteau, Domitille Brisset) de s'exprimer dans des figures de gymnastique acrobatique moins esthétiques : projections de bras et de jambes, culbutes, roues, portés.
Après l'entracte, nous assistons à la présentation des classes supérieures, filles et garçons, puis à la suite de l'hommage à Marius Petipa, avec des extraits de La Belle au bois dormant (séquence des Fées), de la Bayadère, à une réinterprétation contemporaine du Corsaire et des Millions d'Arlequin, avant la création de Rose de Daniel Larrieu (en hommage au Spectre de la Rose) par la classe d'insertion professionnelle.
Les présentations des trois classes supérieures de filles mettent l'accent sur les principaux mouvements de la danse classique:déboulés, développés, piqués, pirouettes, arabesques, sauts de chat, fouettés, où l'on remarque tout particulièrement Camille Guerpillon et Laurie Moncorger, tandis que les garçons( Mathisse Leroux, Paco Petrucciani, Jean-Baptiste Plumeau) font merveille dans les élévations, les envolées obliques, les grands jetés, les sissonnes ou les entrechats six.
Mais les moments les plus éblouissants de la soirée débutent véritablement avec Les Fées (extrait du prologue de la Belle au Bois dormant), fées des colibris, des lilas, des clairières, des fontaines, qui détiennent les clefs du destin d'Aurore, fées-marraines qui constituent autant de projections chorégraphiques des diverses facettes de la personnalité de la Princesse (Classe d'insertion professionnelle). Viennent ensuite de grands extraits des actes colorés de La Bayadère : Danse du Feu, Valse des Eventails, Danse des Mousmées, Danse des Indiens, où garçons et filles associent d'élégants effets esthétiques avec éventails, foulards et tambourins, à une grande perfection technique. On ne saurait en dire autant des extraits du Corsaire et des Millions d'Arlequin qui nous immergent dans un univers revisité par les figures incongrues de la break dance.
En revanche, la création de Daniel Larrieu, Rose, inspirée de quelques thèmes tirés du Spectre de la Rose, provoque une agréable surprise à l'issue de cette longue soirée.
Cette pièce en trois parties, ponctuée par les déplacements de lettres d'un panneau qui forment successivement les termes : OSER, EROS, ROSE, nous plonge dans des songes de jeune fille amoureuse rentrant d'un bal. Sept danseuses en collant rose, violet ou vert, avancent en pliés, meuvent leurs épaules, lèvent un bras, inclinent la tête, pirouettent bras ballants, mains ouvertes, autour d'un Cupidon, Spectre de Rose, qui sautille ou se recourbe, les bras en attitude préparatoire (Florent Lable). Elles miment ensuite "La vie en rose" chantée par Edith Piaf, main en visière, l'oeil humide, le coeur battant, avant de cesser tout mouvement en nous fixant intensément dans la lumière d'un crépuscule rose.
En définitive, ces démonstrations 2010 que Jean-Christophe Paré a voulu plurielles et diverses pour mettre en valeur tous les aspects de la formation dans les catégories du ballet de répertoire et de la création contemporaine la plus sophistiquée, ont été très applaudies et ont surtout permis aux danseurs adolescents d'éprouver le bonheur d'être récompensés des efforts fournis tout au long de l'année.
Philippe Oualid.
Les garçons de la classe élémentaire d'Alain Rouillon manifestent quelque peine à conserver leur équilibre dans les tours de reins dégagés et levés sur les variations du Don Quichotte de Minkus ou du Prince Igor de Borodine. Trois d'entre eux cependant font exception : Valentin Condette, Fabio lopez et Lorris Eichinger.
Enfin, lorsque toutes les classes se trouvent réunies pour danser des extraits du Réveil de Flore de Ricardo Drigo, puis les Czardas du Lac des Cygnes, la magie opère : les placements en cercle ou en diagonale accompagnés de toutes sortes de positions et attitudes en temps d'élévation démontrent les grands progrès accomplis par ces jeunes danseurs en l'espace d'une année.
En revanche l'excès de zèle qui consiste à exposer aux prouesses de la post-modern dance les jeunes filles des classes 4 et 5 de l'Atelier Hayo David, pendant un long quart d'heure, permet aux plus sportives (Esther Gibelin, Nina Hervé, Laurence Margaux, Sophie Suteau, Domitille Brisset) de s'exprimer dans des figures de gymnastique acrobatique moins esthétiques : projections de bras et de jambes, culbutes, roues, portés.
Après l'entracte, nous assistons à la présentation des classes supérieures, filles et garçons, puis à la suite de l'hommage à Marius Petipa, avec des extraits de La Belle au bois dormant (séquence des Fées), de la Bayadère, à une réinterprétation contemporaine du Corsaire et des Millions d'Arlequin, avant la création de Rose de Daniel Larrieu (en hommage au Spectre de la Rose) par la classe d'insertion professionnelle.
Les présentations des trois classes supérieures de filles mettent l'accent sur les principaux mouvements de la danse classique:déboulés, développés, piqués, pirouettes, arabesques, sauts de chat, fouettés, où l'on remarque tout particulièrement Camille Guerpillon et Laurie Moncorger, tandis que les garçons( Mathisse Leroux, Paco Petrucciani, Jean-Baptiste Plumeau) font merveille dans les élévations, les envolées obliques, les grands jetés, les sissonnes ou les entrechats six.
Mais les moments les plus éblouissants de la soirée débutent véritablement avec Les Fées (extrait du prologue de la Belle au Bois dormant), fées des colibris, des lilas, des clairières, des fontaines, qui détiennent les clefs du destin d'Aurore, fées-marraines qui constituent autant de projections chorégraphiques des diverses facettes de la personnalité de la Princesse (Classe d'insertion professionnelle). Viennent ensuite de grands extraits des actes colorés de La Bayadère : Danse du Feu, Valse des Eventails, Danse des Mousmées, Danse des Indiens, où garçons et filles associent d'élégants effets esthétiques avec éventails, foulards et tambourins, à une grande perfection technique. On ne saurait en dire autant des extraits du Corsaire et des Millions d'Arlequin qui nous immergent dans un univers revisité par les figures incongrues de la break dance.
En revanche, la création de Daniel Larrieu, Rose, inspirée de quelques thèmes tirés du Spectre de la Rose, provoque une agréable surprise à l'issue de cette longue soirée.
Cette pièce en trois parties, ponctuée par les déplacements de lettres d'un panneau qui forment successivement les termes : OSER, EROS, ROSE, nous plonge dans des songes de jeune fille amoureuse rentrant d'un bal. Sept danseuses en collant rose, violet ou vert, avancent en pliés, meuvent leurs épaules, lèvent un bras, inclinent la tête, pirouettent bras ballants, mains ouvertes, autour d'un Cupidon, Spectre de Rose, qui sautille ou se recourbe, les bras en attitude préparatoire (Florent Lable). Elles miment ensuite "La vie en rose" chantée par Edith Piaf, main en visière, l'oeil humide, le coeur battant, avant de cesser tout mouvement en nous fixant intensément dans la lumière d'un crépuscule rose.
En définitive, ces démonstrations 2010 que Jean-Christophe Paré a voulu plurielles et diverses pour mettre en valeur tous les aspects de la formation dans les catégories du ballet de répertoire et de la création contemporaine la plus sophistiquée, ont été très applaudies et ont surtout permis aux danseurs adolescents d'éprouver le bonheur d'être récompensés des efforts fournis tout au long de l'année.
Philippe Oualid.