Lua Coderch, Until it makes sense, 2015. Dessin et paroles
Un jour j’ai retrouvé dans la poche de mon sac bleu une note qui comportait une phrase manuscrite. Cette phrase, qui provenait de la description d’une oeuvre vue dans un musée du Nord de l’Europe, ouvre à présent ce paragraphe, en caractères gras. À la manière d’une déclaration, sans honte ni crainte, elle se méfie pourtant d’elle même. C’est d’elle malgré tout dont il est question depuis quelques lignes. Cette phrase est une proposition olfactive, un moyen d’expression, un espace de partage, de projection, une ambiance. Elle demeure dans un entre-deux, dans l’espace de l’expérience qui l’anime.
Nos sociétés contemporaines ont entamé un processus de redéfinition des notions de temps et d’espace, visant à identifier les changements survenus dans la relation entre les caractéristiques de la vie sociale et les figures individuelles et collectives qui les habitent. L’expérience humaine s’accomplie dans le temps et les dynamiques relationnelles sont placées dans un espace defini qui constitue son contexte. Par ailleurs notre mobilité constante (mobilitias en latin, facilité à se mouvoir ou à être mû) nous mène à reconsidérer les conditions dans lesquelles nous abordons le déplacement et à réévaluer les expériences des espaces que nous traversons. Loin d’être un simple voyage, la pratique de la mobilité (bouger, se déplacer, être en mouvement) peut être considérée comme une expérience phénoménologique où l’identité est mise en contact avec l’altérité ; comme un processus de transformation où les idées, les perceptions et les préjugés sont mis au défi, en tant que valeurs et ainsi en tant que processus d’enrichissement et connaissance.
« Favoriser le mouvement (ne pas confondre mouvement et rapidité), c’est instaurer un autre rapport au temps de l’expérience où le chemin se dessine en marchant, où l’expérience, en particulier celle de la rencontre, est plus importante que la destination du voyage. » (1)
The air was full of anticipation vise à explorer les notions de mobilité qui traversent nos vies et qui tissent les nouveaux codes de sociabilité et d’existence, à travers le caractère temporel, performatif, relationnel et éphémère de la pratique artistique contemporaine. L’exposition veut façonner le concept de l’espace de l’expérience comme expression d’une complexité caractérisée à la fois par la dissolution des limites artistiques et par l’environnement auquel les œuvres d’art en question prennent part, et donc établir un lien fructueux et point d’intersection entre les discours contemporains pluriels. En concevant l’espace d’exposition à la fois comme un lieu de travail de sociabilité, The air was full of anticipation prend en compte les politiques de l’accueil et de l’entretien du lieu où seront rendus visibles les comportements qui l’habitent. Ce sont ces pratiques artistiques et métiers qui mettent en avant la production et un certain type de performativité et de quotidienneté, ainsi que des savoirs(-faire) et méthodes expérimentaux et alternatifs. Veronica Valentini
(1) Hugues Bazin, "Tiers espaces : Les espaces du commun en contre-espaces", publication électronique, recherche-action.fr, 2012.
Nos sociétés contemporaines ont entamé un processus de redéfinition des notions de temps et d’espace, visant à identifier les changements survenus dans la relation entre les caractéristiques de la vie sociale et les figures individuelles et collectives qui les habitent. L’expérience humaine s’accomplie dans le temps et les dynamiques relationnelles sont placées dans un espace defini qui constitue son contexte. Par ailleurs notre mobilité constante (mobilitias en latin, facilité à se mouvoir ou à être mû) nous mène à reconsidérer les conditions dans lesquelles nous abordons le déplacement et à réévaluer les expériences des espaces que nous traversons. Loin d’être un simple voyage, la pratique de la mobilité (bouger, se déplacer, être en mouvement) peut être considérée comme une expérience phénoménologique où l’identité est mise en contact avec l’altérité ; comme un processus de transformation où les idées, les perceptions et les préjugés sont mis au défi, en tant que valeurs et ainsi en tant que processus d’enrichissement et connaissance.
« Favoriser le mouvement (ne pas confondre mouvement et rapidité), c’est instaurer un autre rapport au temps de l’expérience où le chemin se dessine en marchant, où l’expérience, en particulier celle de la rencontre, est plus importante que la destination du voyage. » (1)
The air was full of anticipation vise à explorer les notions de mobilité qui traversent nos vies et qui tissent les nouveaux codes de sociabilité et d’existence, à travers le caractère temporel, performatif, relationnel et éphémère de la pratique artistique contemporaine. L’exposition veut façonner le concept de l’espace de l’expérience comme expression d’une complexité caractérisée à la fois par la dissolution des limites artistiques et par l’environnement auquel les œuvres d’art en question prennent part, et donc établir un lien fructueux et point d’intersection entre les discours contemporains pluriels. En concevant l’espace d’exposition à la fois comme un lieu de travail de sociabilité, The air was full of anticipation prend en compte les politiques de l’accueil et de l’entretien du lieu où seront rendus visibles les comportements qui l’habitent. Ce sont ces pratiques artistiques et métiers qui mettent en avant la production et un certain type de performativité et de quotidienneté, ainsi que des savoirs(-faire) et méthodes expérimentaux et alternatifs. Veronica Valentini
(1) Hugues Bazin, "Tiers espaces : Les espaces du commun en contre-espaces", publication électronique, recherche-action.fr, 2012.
Pratique
Exposition du 13 juin au 25 juillet 2015
ouverture du mercredi au samedi de 14h à 19h (métro Hôtel de Ville)
vernissage vendredi 12 juin 18h - exercice de parole par Camille Bondon
jeudi 18 juin
18h - performance-conférence de Lúa Coderch et Pedro Stoichita
19h - rencontre avec Rosa Lléo
samedi 13 et 20 juin
16h - 18h - diffusion spéciale du programme Take you there radio 24ème session de l’Ecole du Magasin
La BF15
11 quai de la Pêcherie
69001 Lyon
T/F : 04 78 28 66 63
www.labf15.org
ouverture du mercredi au samedi de 14h à 19h (métro Hôtel de Ville)
vernissage vendredi 12 juin 18h - exercice de parole par Camille Bondon
jeudi 18 juin
18h - performance-conférence de Lúa Coderch et Pedro Stoichita
19h - rencontre avec Rosa Lléo
samedi 13 et 20 juin
16h - 18h - diffusion spéciale du programme Take you there radio 24ème session de l’Ecole du Magasin
La BF15
11 quai de la Pêcherie
69001 Lyon
T/F : 04 78 28 66 63
www.labf15.org