Jean Cocteau. 60 Dessins, Galerie Bert Paris, du 23 novembre 2013 au 31 janvier 2014

Jean Cocteau fascine tant par la diversité de son œuvre que par la vivacité de son univers onirique. Explorant tout à la fois la poésie, le cinéma ou le théâtre avec la plus grande virtuosité, c’est à travers le prisme du dessin que la Galerie Bert rend hommage à ce génie de la création. A l’occasion de cette rétrospective, la galerie publie un catalogue d’exposition abondamment illustré et préfacé par Carole Weisweiller, auteur de nombreux ouvrages et biographies sur Jean Cocteau.

Expert et spécialiste de l‘oeuvre de Jean Cocteau depuis plus de 20 ans, Dominique Bert consacre, dans sa galerie rue de Penthièvre, une exposition au cours de laquelle il met en lumière l’oeuvre dessinée de l’artiste.
Médium de prédilection du poète, le dessin fut pour Jean Cocteau le prolongement et la matérialisation de sa pensée. « Il faut que ma tête travaille en même temps que ma main et que ma main serve ce personnage mystérieux qui m’habite et que je ne connais pas » aimait-il rappeler.
Tout au long de sa vie, son trait aérien, clair et pur a animé le papier et peuplé les murs immaculés. Son style, affranchi de toute école, et son univers magique ont enfanté des figures mythologiques et des créatures légendaires qui n’ont cessé d’inspirer de nombreux artistes contemporains et notamment Andy Warhol.

L’exposition organisée par la galerie Bert suit le fil d’Ariane du dessinateur. Centaures, nymphes, bacchantes, licornes, sphinx, légionnaires romains, Dieu Solaire ou encore Orphée y sont convoqués.
Articulé de façon chronologique, le parcours s’ouvre sur des dessins datés des années 20. Au cours de cette décennie, portraits et autoportraits réalisés par Cocteau traduisent la grande vivacité formelle de l’artiste. C’est également à cette période que Cocteau capture le sommeil de son amant, que l’on retrouve illustré par le dessin à l’encre brune de Jean Desbordes endormi réalisé entre 927 et 1929.
Les oeuvres de 1930 jusqu’à la fin des années 40, cristallisent le répertoire mythologique du poète. Apparaissent à cette époque les célèbres profils masculins comme Le Portrait de Jean Marais daté de 1940. Parallèlement, naissent ses créatures légendaires, hybrides entre l’homme et l’animal, telles que centaure, sphinx, griffon, sirène et illustrées dans cette exposition par cette encre de Chine représentant une Licorne réalisée vers 1947.
1950 marque le point d’orgue dans l’oeuvre de Jean Cocteau. Les dessins ornent chapelles et Villas, comme la célèbre Villa Santo Sospir de Francine Weisweiller, pour laquelle le peintre « tatoue » l’ensemble de ses murs. Durant son séjour, le poète réalisera des nombreuses études et dessins, parmi lesquels on compte les dessins préparatoires pour la chapelle de Villefranchesur- Mer.
C’est à cette période également que l’on doit à Jean Cocteau ces remarquables profils aux arabesques, ces dessins de Sphinx et de Sphinge ou encore ses représentations d’Orphée à la Lyre. Si l’exposition révèle l’évolution stylistique du dessinateur, elle met également en lumière les différentes techniques utilisées par Jean Cocteau. Du pastel au crayon gras en passant par l’aquarelle, la gouache, le stylo, l’encre de chine, la mine de plomb ou encore le marqueur.
Les 60 dessins présentés par la galerie Bert embrassent un large spectre de techniques employées par l’artiste durant 40 années de création.

Galerie Bert
31, rue de Penthièvre
75008 Paris
01 42 61 58 50
galerie.bert@wanadoo.fr
www.galeriebert.fr
Ouvert du lundi au samedi – De 11h à 19h
Métro : Miromesnil


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