Elle s’est initiée à l’art de la photographie grâce au très progressiste abbé Lamps.
Elle échappe à la domesticité féminine, et aussi au statut traditionnel de la bonne de curé soumise et dévouée.
Elle s’émancipe, adopte une certaine modernité qui lui évite de se ranger dans le camp de l’Eglise ou celui des notables. Elle adopte la nouvelle vision de la réalité imposée par les progrès des appareils photographiques, tels que le célèbre Rolleiflex. Elle réalisera au cours de sa vie plus de 100.000 photographies conservées à la médiathèque de Wormhout.
Autodidacte, elle photographie les paysages, les travaux agricoles, les cérémonies religieuses, la libération de la Flandre par les Canadiens, l’évolution de la société qui se transforme et se mécanise à partir de 1955. Elle affirme l’identité flamande à partir des multiples icônes et marqueurs historiques qui l’entourent (architecture, fêtes, traditions, dialectes, paysages de l’Houtland, carnaval).
Ayant obtenu une carte professionnelle, elle se spécialise dans les photos de mariages. Ces clichés deviennent de véritables analyses sociologiques et aussi des manifestes féministes en montrant le poids des traditions familiales et des inégalités hommes-femmes.
Si Jeanne Devos passe beaucoup de temps à trouver le bon cadrage, elle consacre aussi une grande énergie à
« fabriquer » le bon tirage. La lumière est pour elle au premier plan de ses photographies, qui sont le lieu privilégié d’une métamorphose. Elle donne aussi une grande importance aux espaces extérieurs (places, rues de villages champs, paysages). Elle privilégie en définitive une sorte de réalisme qui met l’accent sur le peuple et son rassemblement dans l’espace public.
Totalement à part dans l’histoire européenne de la photographie, elle commence enfin à être reconnue pour l’originalité de son style et de son esthétique. Elle mérite aujourd’hui de figurer parmi les photographes adeptes d’un style documentaire comme Atget en France ou Dorothea Lange aux USA.
Cet ouvrage a pour objectif de réparer une injustice en réhabilitant à la fois l’œuvre photographique de Jeanne Devos et aussi sa Flandre éternelle. Pierre Chazaud est professeur émérite des universités (Lyon I) et critique d’art. Il a écrit divers livres consacrés au Facteur Cheval, Gaudi, Niki de St Phalle, Matisse, Léger, Chagall, ainsi qu’ au football dans l’art.
Elle échappe à la domesticité féminine, et aussi au statut traditionnel de la bonne de curé soumise et dévouée.
Elle s’émancipe, adopte une certaine modernité qui lui évite de se ranger dans le camp de l’Eglise ou celui des notables. Elle adopte la nouvelle vision de la réalité imposée par les progrès des appareils photographiques, tels que le célèbre Rolleiflex. Elle réalisera au cours de sa vie plus de 100.000 photographies conservées à la médiathèque de Wormhout.
Autodidacte, elle photographie les paysages, les travaux agricoles, les cérémonies religieuses, la libération de la Flandre par les Canadiens, l’évolution de la société qui se transforme et se mécanise à partir de 1955. Elle affirme l’identité flamande à partir des multiples icônes et marqueurs historiques qui l’entourent (architecture, fêtes, traditions, dialectes, paysages de l’Houtland, carnaval).
Ayant obtenu une carte professionnelle, elle se spécialise dans les photos de mariages. Ces clichés deviennent de véritables analyses sociologiques et aussi des manifestes féministes en montrant le poids des traditions familiales et des inégalités hommes-femmes.
Si Jeanne Devos passe beaucoup de temps à trouver le bon cadrage, elle consacre aussi une grande énergie à
« fabriquer » le bon tirage. La lumière est pour elle au premier plan de ses photographies, qui sont le lieu privilégié d’une métamorphose. Elle donne aussi une grande importance aux espaces extérieurs (places, rues de villages champs, paysages). Elle privilégie en définitive une sorte de réalisme qui met l’accent sur le peuple et son rassemblement dans l’espace public.
Totalement à part dans l’histoire européenne de la photographie, elle commence enfin à être reconnue pour l’originalité de son style et de son esthétique. Elle mérite aujourd’hui de figurer parmi les photographes adeptes d’un style documentaire comme Atget en France ou Dorothea Lange aux USA.
Cet ouvrage a pour objectif de réparer une injustice en réhabilitant à la fois l’œuvre photographique de Jeanne Devos et aussi sa Flandre éternelle. Pierre Chazaud est professeur émérite des universités (Lyon I) et critique d’art. Il a écrit divers livres consacrés au Facteur Cheval, Gaudi, Niki de St Phalle, Matisse, Léger, Chagall, ainsi qu’ au football dans l’art.
Pratique
Mandala Toulaud Editions
4 Rue Gaston Rey
26000 VALENCE - France
mandalatoulaud.editions@gmail.com
Tél. 06 8120 91 30
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