© Laurent Grino
Esquisse, duo de Melissa Guérin et Charles Dalerci, exécuté sur le Concerto italien de J-S Bach, nous propose de considérer les danseurs comme des géomètres qui réalisent à l'aide de tubes en plastique, des carrés, trapèzes ou triangles, dans un espace où le corps est lui-même habité par le désir de produire avec bras et jambes des figures similaires. En définitive, la fille abandonne le garçon à son sommeil et à ses rêves.
Dans Nomori, Benjamin Gouin tend la main au public, se livre à quelques cabrioles, fait le poirier, entre en lutte avec Samuel Watts, se laisse déshabiller, suspendu aux cintres par une jeune fille, et semble se complaire dans un comportement masochiste mis en valeur par la musique de Lou Reed ou une vidéo érotique.
Dans "Je veux juste être...", Ali Selimi, jeune breaker tunisien, réalise en six minutes, une étonnante performance acrobatique en partant de gestes d'automate, de contorsions exécutées avec souplesse, avant de s'éclipser sur un trait d'humour, en se coiffant d'une casquette récupérée du pied comme une boule de bilboquet.
Avec Bipolaire, Melissa Guérin et Samuel Watts dansent sur une musique d'Herbie Hancock, un élégant pas de deux sur la complexité de la relation au désir, entrecoupé de pirouettes, de courses autour du plateau, de pantomimes de rejet qui renvoient tristement à leur solitude les protagonistes de cette scène typique de dépit amoureux.
La soirée se terminait avec Quatre duos sur le thème de la recherche de l'autre, chorégraphiés par Hayo David pour quelques étudiants du cours supérieur (Siqi Danni-Nawal Marzin, Nadia Alsalti-Ali Selim, Anne Charlotte Hubert-Antonin Chadiny), des duos au cours desquels la danse au sol le disputait à des portés acrobatiques dans un jeu dynamique traversé de tensions qui cherchent à refléter les états d'âme que ces jeunes gens semblent vivre quotidiennement lorsqu'ils tombent dans le pis aller.
Philippe Oualid
Dans Nomori, Benjamin Gouin tend la main au public, se livre à quelques cabrioles, fait le poirier, entre en lutte avec Samuel Watts, se laisse déshabiller, suspendu aux cintres par une jeune fille, et semble se complaire dans un comportement masochiste mis en valeur par la musique de Lou Reed ou une vidéo érotique.
Dans "Je veux juste être...", Ali Selimi, jeune breaker tunisien, réalise en six minutes, une étonnante performance acrobatique en partant de gestes d'automate, de contorsions exécutées avec souplesse, avant de s'éclipser sur un trait d'humour, en se coiffant d'une casquette récupérée du pied comme une boule de bilboquet.
Avec Bipolaire, Melissa Guérin et Samuel Watts dansent sur une musique d'Herbie Hancock, un élégant pas de deux sur la complexité de la relation au désir, entrecoupé de pirouettes, de courses autour du plateau, de pantomimes de rejet qui renvoient tristement à leur solitude les protagonistes de cette scène typique de dépit amoureux.
La soirée se terminait avec Quatre duos sur le thème de la recherche de l'autre, chorégraphiés par Hayo David pour quelques étudiants du cours supérieur (Siqi Danni-Nawal Marzin, Nadia Alsalti-Ali Selim, Anne Charlotte Hubert-Antonin Chadiny), des duos au cours desquels la danse au sol le disputait à des portés acrobatiques dans un jeu dynamique traversé de tensions qui cherchent à refléter les états d'âme que ces jeunes gens semblent vivre quotidiennement lorsqu'ils tombent dans le pis aller.
Philippe Oualid