Le dernier des hommes © DR
En décembre les Cartoun Sardines ont brillamment tenu le haut du pavé. La troupe a fait ses preuves puisqu'elle manie depuis dix ans son concept de métamorphose des films muets en spectacle, mais chaque nouvelle création est une bouffée d'oxygène réussie.
Vous voilà assis dans ce nouveau théâtre cosy inauguré par Marc Hollogne et son Marciel l’enchanteur l’an passé.
Vous attendez que les lumières s'éteignent. Un acteur surgit à côté de vous, puis un autre, vous voilà immergé d'entrée dans un spectacle, une scène vivante où les comédiens saltimbanques jouent, commentent, dansent, plaisantent, créent leur propre musique. Puis le film muet commence sur l'écran, les voilà devenir bruiteurs, accompagnateurs, parler aux personnages du film, anticiper leurs réponses, les dévier parfois avec malice...ils réinterprètent tous les rôles, sans autre finalité que de mieux souligner le fond du sujet..
"Le dernier des hommes"...c'est ce qu'il peut vous arriver de devenir quand vous perdez tout, et surtout votre emploi. Socialement, vous n'êtes plus rien, même si vous pensez ne pas l'avoir mérité! C'est le thème que le fameux Murnau a traité en film noir et blanc en 1924, tourné à Berlin....Les temps changent, mais pas le fond. On suit le portier du grand hôtel "remplacé", errant hagard sans sa ville, doté d'un urbanisme d'une criante vérité grâce aux prouesses technologiques mêlant décors et bons acteurs, l'univers Murnau en somme !
Mais qui aurait envie de voir un film muet de 1924 aujourd'hui? Là où le talent des Cartoun Sardines est fort, c'est qu'en intégrant ce film à leur spectacle, ils réussissent à la fois à faire passer une très bonne soirée multi-artistique à leur public, faite de sketchs, humour, musique et chant, et aussi à transcender l'image. Promis, en sortant de là, j'ai eu envie de revoir les films de Murnau! Un spectacle réussi à montrer dans tout l’hexagone et bien au delà !
A la sortie, le resto Frangins d'la night vous attend avec son ambiance chaleureuse aux bougies. Un simple bol de soupe ou un repas permettent à la cuisinière Aline Reyman d'exprimer son art avec les produits bio de l'agriculture locale, le directeur Richard Martin et son équipe sont avec vous et vous parlent, vous font rendre compte que le spectateur a toute sa place d'expression ici. Sur les murs on lit : "Contre la barbarie, venir au théâtre, c'est résister".
Oui, quelle belle idée. Le spectateur n'est pas un consommateur. Il est un résistant dans le monde. Et ressort de chaque spectacle grandi. On ne va jamais assez au théâtre.
Christiane Huot
Courez voir pendant les fêtes du 26 au 31 décembre le nouveau spectacle de Marianne Sergent à l’Espace Léo Ferré ! De quoi ravir vos zygomatiques… www.toursky.fr
"Le dernier des hommes"...c'est ce qu'il peut vous arriver de devenir quand vous perdez tout, et surtout votre emploi. Socialement, vous n'êtes plus rien, même si vous pensez ne pas l'avoir mérité! C'est le thème que le fameux Murnau a traité en film noir et blanc en 1924, tourné à Berlin....Les temps changent, mais pas le fond. On suit le portier du grand hôtel "remplacé", errant hagard sans sa ville, doté d'un urbanisme d'une criante vérité grâce aux prouesses technologiques mêlant décors et bons acteurs, l'univers Murnau en somme !
Mais qui aurait envie de voir un film muet de 1924 aujourd'hui? Là où le talent des Cartoun Sardines est fort, c'est qu'en intégrant ce film à leur spectacle, ils réussissent à la fois à faire passer une très bonne soirée multi-artistique à leur public, faite de sketchs, humour, musique et chant, et aussi à transcender l'image. Promis, en sortant de là, j'ai eu envie de revoir les films de Murnau! Un spectacle réussi à montrer dans tout l’hexagone et bien au delà !
A la sortie, le resto Frangins d'la night vous attend avec son ambiance chaleureuse aux bougies. Un simple bol de soupe ou un repas permettent à la cuisinière Aline Reyman d'exprimer son art avec les produits bio de l'agriculture locale, le directeur Richard Martin et son équipe sont avec vous et vous parlent, vous font rendre compte que le spectateur a toute sa place d'expression ici. Sur les murs on lit : "Contre la barbarie, venir au théâtre, c'est résister".
Oui, quelle belle idée. Le spectateur n'est pas un consommateur. Il est un résistant dans le monde. Et ressort de chaque spectacle grandi. On ne va jamais assez au théâtre.
Christiane Huot
Courez voir pendant les fêtes du 26 au 31 décembre le nouveau spectacle de Marianne Sergent à l’Espace Léo Ferré ! De quoi ravir vos zygomatiques… www.toursky.fr