Gisèle Pineau, La Vie privée d'oubli
Gisèle Pineau interroge la possibilité de vivre avec les ombres des ancêtres. Le roman vibrant de générations marquées par l’histoire commune de l’esclavage.
Margy et Yaëlle vivent en Guadeloupe depuis toujours. Pour ces amies-sœurs, tout se partage depuis l’école maternelle, les premières fois avec des garçons, les épreuves du bac ratées, les danses et sorties la nuit, les rêves d’une vie d’artiste, la violence des hommes et la foi en leur rédemption. Quand, à la demande de son petit ami Benja, Margy avale une trentaine de boulettes de cocaïne et réussit sans heurt à débarquer en France, elle se dit que c’est de l’argent facile, que c’est l’espoir d’une vie meilleure. Alors pourquoi ne pas enrôler son amie dans le business ? Yaëlle y voit une échappatoire, loin de Gwada et de son passé. Mais en plein vol vers Paris, elle est prise de convulsions : les capsules se rompent, une par une, répandant la cargaison dans son corps.
D’autres femmes avant elle ont rejoint Paris, il y a Annette, sa tante, qui a fui très tôt dans l’espoir d’enterrer un secret honteux. Joycy, une jeune Nigériane, échappée des réseaux de prostitution, qui aspire à une seconde chance. Et Maya, étudiante métisse qui cherche à connaître les origines de son père, inconnu au bataillon. Et si le lien entre toutes ces femmes était leur ancêtre commune Agontimé, arrachée par l’esclavage à sa terre natale africaine ? Agontimé, dont la voix, comme venue d’outre-tombe, résonne dans l’esprit de Yaëlle, quand elle est plongée dans le coma qui lui permettra de survivre à l’overdose.
Roman magistral où se tissent les vies de femmes et d’hommes reliés par un héritage invisible de douleur, La vie privée d’oubli analyse les conséquences des traumatismes des générations précédentes sur les suivantes. En explorant les places de la mémoire intime et collective dans le déroulé de nos vies, Gisèle Pineau interroge : comment panser les plaies d’un autre âge ?
La Vie privée d'oubli
Gisèle Pineau
Éditions Philippe Rey
Margy et Yaëlle vivent en Guadeloupe depuis toujours. Pour ces amies-sœurs, tout se partage depuis l’école maternelle, les premières fois avec des garçons, les épreuves du bac ratées, les danses et sorties la nuit, les rêves d’une vie d’artiste, la violence des hommes et la foi en leur rédemption. Quand, à la demande de son petit ami Benja, Margy avale une trentaine de boulettes de cocaïne et réussit sans heurt à débarquer en France, elle se dit que c’est de l’argent facile, que c’est l’espoir d’une vie meilleure. Alors pourquoi ne pas enrôler son amie dans le business ? Yaëlle y voit une échappatoire, loin de Gwada et de son passé. Mais en plein vol vers Paris, elle est prise de convulsions : les capsules se rompent, une par une, répandant la cargaison dans son corps.
D’autres femmes avant elle ont rejoint Paris, il y a Annette, sa tante, qui a fui très tôt dans l’espoir d’enterrer un secret honteux. Joycy, une jeune Nigériane, échappée des réseaux de prostitution, qui aspire à une seconde chance. Et Maya, étudiante métisse qui cherche à connaître les origines de son père, inconnu au bataillon. Et si le lien entre toutes ces femmes était leur ancêtre commune Agontimé, arrachée par l’esclavage à sa terre natale africaine ? Agontimé, dont la voix, comme venue d’outre-tombe, résonne dans l’esprit de Yaëlle, quand elle est plongée dans le coma qui lui permettra de survivre à l’overdose.
Roman magistral où se tissent les vies de femmes et d’hommes reliés par un héritage invisible de douleur, La vie privée d’oubli analyse les conséquences des traumatismes des générations précédentes sur les suivantes. En explorant les places de la mémoire intime et collective dans le déroulé de nos vies, Gisèle Pineau interroge : comment panser les plaies d’un autre âge ?
La Vie privée d'oubli
Gisèle Pineau
Éditions Philippe Rey
Gisèle Pineau, Ady, Soleil noir
Le roman solaire de l’histoire d’amour entre Man Ray et la jeune Ady Fidelin.
Lorsque Man Ray, quarante-quatre ans, et Adrienne Fidelin, dix-neuf ans, se croisent au Bal colonial de la rue Blomet dans le Paris des Années folles, naît entre eux une histoire d’amour intense, qui durera quatre années avant d’être brutalement interrompue par la guerre. Des années de complicité et de passion qui les marqueront tous deux à vie.
Gisèle Pineau, par la voix d’Ady, fait revivre ce temps suspendu du bonheur. Obligée de quitter sa Guadeloupe natale à l’âge de quinze ans pour s’installer à Paris, la jeune femme spontanée séduit bientôt Man Ray et se voit entraînée par le grand artiste américain dans la vie de bohème qu’il mène avec ses amis. Car, à Montparnasse, comme durant les étés à Mougins avec Paul et Nusch Éluard, Pablo Picasso et Dora Maar, Lee Miller et Roland Penrose, les instants sont d’une liberté sexuelle et intellectuelle sans pareille : les corps nus s’exposent au soleil ou à l’objectif de Man ; Ady, Lee et Nusch s’accordent tous les plaisirs désirés. C’est un âge d’or que raconte Ady, un temps de nouveauté et de création, une vie volcanique dont les protagonistes sont des géants de l’histoire de l’art.
Gisèle Pineau a écrit le roman vrai d’Ady, une muse éblouissante, le « soleil noir » de Man Ray – une femme toute de grâce, dont Éluard aurait assuré qu’elle avait « des nuages dans les mains ».
Gisèle Pineau a grandi en région parisienne, et vit actuellement en Guadeloupe. Écrivaine reconnue depuis son premier roman, La grande drive des esprits, Grand Prix des lectrices de ELLE, en 1993, elle a publié une vingtaine d’ouvrages.
Ady, Soleil noir
Gisèle Pineau
Éditions Philippe Rey
Lorsque Man Ray, quarante-quatre ans, et Adrienne Fidelin, dix-neuf ans, se croisent au Bal colonial de la rue Blomet dans le Paris des Années folles, naît entre eux une histoire d’amour intense, qui durera quatre années avant d’être brutalement interrompue par la guerre. Des années de complicité et de passion qui les marqueront tous deux à vie.
Gisèle Pineau, par la voix d’Ady, fait revivre ce temps suspendu du bonheur. Obligée de quitter sa Guadeloupe natale à l’âge de quinze ans pour s’installer à Paris, la jeune femme spontanée séduit bientôt Man Ray et se voit entraînée par le grand artiste américain dans la vie de bohème qu’il mène avec ses amis. Car, à Montparnasse, comme durant les étés à Mougins avec Paul et Nusch Éluard, Pablo Picasso et Dora Maar, Lee Miller et Roland Penrose, les instants sont d’une liberté sexuelle et intellectuelle sans pareille : les corps nus s’exposent au soleil ou à l’objectif de Man ; Ady, Lee et Nusch s’accordent tous les plaisirs désirés. C’est un âge d’or que raconte Ady, un temps de nouveauté et de création, une vie volcanique dont les protagonistes sont des géants de l’histoire de l’art.
Gisèle Pineau a écrit le roman vrai d’Ady, une muse éblouissante, le « soleil noir » de Man Ray – une femme toute de grâce, dont Éluard aurait assuré qu’elle avait « des nuages dans les mains ».
Gisèle Pineau a grandi en région parisienne, et vit actuellement en Guadeloupe. Écrivaine reconnue depuis son premier roman, La grande drive des esprits, Grand Prix des lectrices de ELLE, en 1993, elle a publié une vingtaine d’ouvrages.
Ady, Soleil noir
Gisèle Pineau
Éditions Philippe Rey
Paolo Nori, Ça saigne encore
Une déclaration d’amour à Dostoïevski et à la lecture, capable de changer le cours d’une vie.
Adolescent, Paolo Nori dévore un livre sans couverture ayant appartenu à son grand-père maçon : Crime et Châtiment. Il est foudroyé. Ce choc le décide, après une première expérience professionnelle, à se lancer dans des études de russe, puis à embrasser la traduction, l’enseignement et l’écriture. En 2020, pendant le confinement, il entreprend de rédiger un ouvrage sur son écrivain fétiche en se mettant en scène dans cet exercice. Dépeignant Dostoïevski comme un archer dont les flèches « font saigner », parce qu’elles touchent le fond de l’âme, l’universel, il découvre, malgré le fossé des années, d’étranges correspondances entre la vie du Russe et la sienne.
Dans sa rencontre avec l’ironie, l’humour et l’anticonformisme de Nori, auteur souvent copié en Italie pour son style et ses formules qui font mouche (« J’ai mis des années à le comprendre : je n’aime pas m’amuser, j’aime les choses qui font pleurer, comme la littérature russe et les matchs du Parma »), le sérieux de la biographie produit un cocktail explosif. Non seulement Dostoïevski, mais aussi Tourgueniev, Pouchkine, Gogol, Tolstoï et autres Leskov s’incarnent, sous les yeux du lecteur, avec autant de force que l’écrivain italien et les membres de son entourage – ses parents, sa compagne surnommée « Togliatti » comme l’ancien secrétaire du PCI dit « le Meilleur » ou leur fille « Bataille » –, dont nous sont contées les joies et les déboires.
À la fois biographie et autobiographie, ce livre plein de vie est avant tout une déclaration d’amour à la lecture, qui peut changer le cours d’une vie. Un ouvrage jubilatoire.
Roman traduit de l’italien par Nathalie Bauer et du russe (textes inédits) par Paul Lequesne
Né en 1963, Paolo Nori a étudié le russe à l’université de Parme après avoir travaillé comme comptable en Algérie, en Iraq et en France. Il enseigne la traduction du russe à Milan et a publié des dizaines de traductions, de romans et d’essais. Ça saigne encore a été finaliste du prestigieux prix Campiello en 2021.
Ça saigne encore
Paolo Nori
Éditions Philippe Rey
Adolescent, Paolo Nori dévore un livre sans couverture ayant appartenu à son grand-père maçon : Crime et Châtiment. Il est foudroyé. Ce choc le décide, après une première expérience professionnelle, à se lancer dans des études de russe, puis à embrasser la traduction, l’enseignement et l’écriture. En 2020, pendant le confinement, il entreprend de rédiger un ouvrage sur son écrivain fétiche en se mettant en scène dans cet exercice. Dépeignant Dostoïevski comme un archer dont les flèches « font saigner », parce qu’elles touchent le fond de l’âme, l’universel, il découvre, malgré le fossé des années, d’étranges correspondances entre la vie du Russe et la sienne.
Dans sa rencontre avec l’ironie, l’humour et l’anticonformisme de Nori, auteur souvent copié en Italie pour son style et ses formules qui font mouche (« J’ai mis des années à le comprendre : je n’aime pas m’amuser, j’aime les choses qui font pleurer, comme la littérature russe et les matchs du Parma »), le sérieux de la biographie produit un cocktail explosif. Non seulement Dostoïevski, mais aussi Tourgueniev, Pouchkine, Gogol, Tolstoï et autres Leskov s’incarnent, sous les yeux du lecteur, avec autant de force que l’écrivain italien et les membres de son entourage – ses parents, sa compagne surnommée « Togliatti » comme l’ancien secrétaire du PCI dit « le Meilleur » ou leur fille « Bataille » –, dont nous sont contées les joies et les déboires.
À la fois biographie et autobiographie, ce livre plein de vie est avant tout une déclaration d’amour à la lecture, qui peut changer le cours d’une vie. Un ouvrage jubilatoire.
Roman traduit de l’italien par Nathalie Bauer et du russe (textes inédits) par Paul Lequesne
Né en 1963, Paolo Nori a étudié le russe à l’université de Parme après avoir travaillé comme comptable en Algérie, en Iraq et en France. Il enseigne la traduction du russe à Milan et a publié des dizaines de traductions, de romans et d’essais. Ça saigne encore a été finaliste du prestigieux prix Campiello en 2021.
Ça saigne encore
Paolo Nori
Éditions Philippe Rey
Le Diamant d'Edouard Glissant, de Valérie Marin La Meslée et Anabell Guerrero
Un livre sensible et personnel sur les traces d’un écrivain majeur de notre temps.
Qui sait l’importance de la ville du Diamant dans la vie et l’œuvre du poète penseur du Tout-Monde, Édouard Glissant ? Qu’est-ce qu’une maison, un havre, pour un écrivain nomade qui a parcouru le globe ?
Né à Bézaudin en 1928, ayant grandi au Lamentin, Édouard Glissant choisit dans les années quatre-vingt-dix le sud de sa Martinique pour y séjourner plusieurs mois par an. En 1997, il y trouve son amer : une petite maison créole, face au Rocher du Diamant. Disparu en 2011, il repose au cimetière du Diamant.
Entrer dans la poétique d’Édouard Glissant en interrogeant ce port d’attache, c’est le voyage auquel nous convient Valérie Marin La Meslée, lectrice et disciple de Glissant, et Anabell Guerrero, photographe, artiste et amie du poète. Ensemble, elles sillonnent le bourg et sa plage ardente au lever du soleil, plongent sous le Rocher volcanique, s’arrêtent sur la tombe de l’écrivain, gravissent le Morne Larcher, sur les pas de Césaire et de Glissant venus rencontrer les gouffres de l’Histoire au Cap 110, mémorial des esclaves naufragés d’un navire négrier.
Ce livre, nourri de rencontres, entend restituer des présences, visibles et invisibles, mettre au jour les différentes facettes du Diamant, s’imprégner de son histoire comme de sa nature, faire entendre les Diamantinoises, famille, amis et témoins, si souvent réunis autour de l’écrivain sur la terrasse de sa maison-bateau, foyer de création et d’imaginaires mêlés. Sont ici réunis mots et photographies pour partager avec les lecteurs cette terre magnétique où la pensée du Tout-Monde a rencontré son paysage. Se croisent visions, émotions, songeries, confidences, souvenirs, anecdotes, en laissant toute sa place à la langue poétique d’Édouard Glissant.
Valérie Marin La Meslée est journaliste au service culture du Point. Ses derniers livres racontent les capitales d’Haïti et du Mali au prisme de la création contemporaine : Chérir Port-au-Prince (Philippe Rey, Mémoire d’encrier, 2016) et Novembre à Bamako (photos de Christine Fleurent, Le Bec en l’air, Cauris, 2010). Elle est aussi l’autrice de Confidences de gargouille, avec Béatrix Beck (Grasset, 1998).
Anabell Guerrero est photographe plasticienne. Son travail a fait l’objet d’expositions en Europe, en Amérique latine, aux États-Unis et au Japon. Prix d’Honneur des III Rencontres Ibéro-américaines de Photographie (AICA) en 2002 et lauréate 2012 du prix Édouard-Glissant, elle a publié deux ouvrages monographiques aux éditions Atlantica : Aux Frontières (2005) et Totems (2006).
Le Diamant d'Edouard Glissant
Valérie Marin La Meslée et Anabell Guerrero
Éditions Philippe Rey
Qui sait l’importance de la ville du Diamant dans la vie et l’œuvre du poète penseur du Tout-Monde, Édouard Glissant ? Qu’est-ce qu’une maison, un havre, pour un écrivain nomade qui a parcouru le globe ?
Né à Bézaudin en 1928, ayant grandi au Lamentin, Édouard Glissant choisit dans les années quatre-vingt-dix le sud de sa Martinique pour y séjourner plusieurs mois par an. En 1997, il y trouve son amer : une petite maison créole, face au Rocher du Diamant. Disparu en 2011, il repose au cimetière du Diamant.
Entrer dans la poétique d’Édouard Glissant en interrogeant ce port d’attache, c’est le voyage auquel nous convient Valérie Marin La Meslée, lectrice et disciple de Glissant, et Anabell Guerrero, photographe, artiste et amie du poète. Ensemble, elles sillonnent le bourg et sa plage ardente au lever du soleil, plongent sous le Rocher volcanique, s’arrêtent sur la tombe de l’écrivain, gravissent le Morne Larcher, sur les pas de Césaire et de Glissant venus rencontrer les gouffres de l’Histoire au Cap 110, mémorial des esclaves naufragés d’un navire négrier.
Ce livre, nourri de rencontres, entend restituer des présences, visibles et invisibles, mettre au jour les différentes facettes du Diamant, s’imprégner de son histoire comme de sa nature, faire entendre les Diamantinoises, famille, amis et témoins, si souvent réunis autour de l’écrivain sur la terrasse de sa maison-bateau, foyer de création et d’imaginaires mêlés. Sont ici réunis mots et photographies pour partager avec les lecteurs cette terre magnétique où la pensée du Tout-Monde a rencontré son paysage. Se croisent visions, émotions, songeries, confidences, souvenirs, anecdotes, en laissant toute sa place à la langue poétique d’Édouard Glissant.
Valérie Marin La Meslée est journaliste au service culture du Point. Ses derniers livres racontent les capitales d’Haïti et du Mali au prisme de la création contemporaine : Chérir Port-au-Prince (Philippe Rey, Mémoire d’encrier, 2016) et Novembre à Bamako (photos de Christine Fleurent, Le Bec en l’air, Cauris, 2010). Elle est aussi l’autrice de Confidences de gargouille, avec Béatrix Beck (Grasset, 1998).
Anabell Guerrero est photographe plasticienne. Son travail a fait l’objet d’expositions en Europe, en Amérique latine, aux États-Unis et au Japon. Prix d’Honneur des III Rencontres Ibéro-américaines de Photographie (AICA) en 2002 et lauréate 2012 du prix Édouard-Glissant, elle a publié deux ouvrages monographiques aux éditions Atlantica : Aux Frontières (2005) et Totems (2006).
Le Diamant d'Edouard Glissant
Valérie Marin La Meslée et Anabell Guerrero
Éditions Philippe Rey