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« Lost in Paradise : du spirituel dans l’art actuel », 14 au 25 Novembre 2012, Loft Sévigné, Paris

Cinq artistes originaires d’Asie et du Moyen Orient, aux origines culturelles, sociales et religieuses différentes, confrontent leur travail à la thématique de la spiritualité.


© Shezad Dawood
© Shezad Dawood
Pour leur troisième exposition, A&E Projects présente une sélection d’une vingtaine d’oeuvres de cinq artistes contemporains au sein du Loft Sévigné dans le quartier du Marais à Paris. « Lost in paradise. Du spirituel dans l’art actuel » est une exposition consacrée au thème de la spiritualité au sens le plus large du terme. Chaque artiste y dévoile son interprétation.

Ils exposent

Reza Aramesh (Iran/Royaume-Uni) - L'artiste utilise des images photographiques diffusées par les médias comme source d'inspiration afin de reconstituer certaines scènes de violence qui se sont produites lors de conflits internationaux. Cependant aucun objet ou instrument de guerre n'est présent et les vêtements des personnages sont décontextualisés. Outre ce travail de photographe, Reza Aramesh s'exprime également à travers la sculpture, piochant alors dans l'iconographie religieuse. Ses oeuvres se rapprochent alors des Christ et Saint-Sébastien typiques de l'art ecclésiastique du XVIIe siècle.

Shezad Dawood (Pakistan/Royaume-Uni) - L'héritage pakistanais, indien et anglais de Shezad Dawood est à l’origine d’une oeuvre riche et métissée. L’artiste réalise principalement ses installations à partir de néons. Ceci est le cas de la série The Jewels of Aptor (sculptures composées d’oiseaux empaillés au milieu de néons fluorescents) qui prend inspiration d’un poème soufi de Farid Al-Din Attar datant du XIIe siècle, où la figure de l’oiseau est vu comme étant une allégorie de la pensée philosophique ouvrant sur le divin et le spirituel.

Idris Khan (Pakistan/Royaume-Uni) - L’artiste utilise la photographie numérique pour remanier des documents déjà existants tel que le Coran et le poème Paradise Lost du célèbre écrivain anglais John Milton. L’artiste s’inspire de ce dernier afin de réaliser une oeuvre du même titre, composée d’une série de douze gravures montées sur aluminium. Idris Khan travaille ces textes en les superposant afin de créer des oeuvres qui lui sont propres ou la calligraphie et les notes se mêlent. Une approche différente est visible à travers l’oeuvre « The Devil’s wall », une grande sculpture qui fait référence au dernier rituel du pèlerinage à la Mecque, au cours duquel sept pierres sont lancés trois fois contre les stèles de Jamarat (d’ou le nom du « mur de Satan »).

Ariandhitya Pramuhendra (Indonésie) - Les dessins au fusain sur toile et les sculptures en charbon de J. Ariadhitya Pramuhendra exprime la quête d’identité de l'artiste et son interrogation sur la place de l’individu au sein de la société. Il est important de rappeler que cet artiste s’inscrit dans un contexte minoritaire. De religion catholique il vit et travaille dans l’un des pays à plus forte concentration musulmane. Les larges formats de l’artiste aux tons sombres rappellent la dureté des scènes religieuses espagnoles comme celles de Francisco de Zurbaran.

Michal Rovner (Israël/Etats-Unis) - Cette israélienne qui vit et travaille à New York et son pays d’origine, utilise dans sa démarche artistique une grande variété de techniques, telles que la vidéo, la photographie, la gravure, la peinture et la sculpture. Même si son travail peut paraître très politisé, l’artiste porte avant tout un intérêt à la condition humaine. Son travail est un questionnement sur la mémoire, l’identité et l’existence. Son oeuvre a commencé à être remarquée dans les années 1990 mais elle s’est véritablement révélée au public lors de la biennale de Venise en 2003 où elle représentait son pays d’origine.

Le Loft Sévigné

Le Loft Sévigné
46, rue de Sévigné, 75003 Paris
Métro : Saint-Paul
Ouvert du lundi au samedi de 9h à 20h
Entrée gratuite

En plein coeur du Marais, à deux pas du Musée Carnavalet se cache une ancienne imprimerie, transformée en loft au siècle dernier. Ce vaste espace épuré réparti sur 350 m2, capable d’accueillir 200 personnes, est surmonté d’une large verrière.

Pierre Aimar
Mis en ligne le Mercredi 25 Juillet 2012 à 22:33 | Lu 554 fois

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