
Gustave Caillebotte (1848-1894), Rue de Paris. Temps de pluie, 1877. Huile sur toile, 54 × 65 cm. Paris, Musée Marmottan-Monet © Musée Marmottan Monet / Studio Christian Baraja SLB
Présentée dans le Patio du musée, cette exposition se déploie également dans la Chapelle de l’Oratoire et la Salle blanche qui accueillent des contrepoints contemporains avec l’installation d’œuvres de Zimoun et de Julius von Bismarck.
Sous la pluie. Peindre, vivre et rêver explore l’histoire de la sensibilité et de la représentation de la pluie qui émerge à la fin du 18e siècle et s’épanouit tout au long du 19e siècle.
Sujet littéraire avant d’être un objet d’études scientifiques avec le développement d’une science météorologique, la pluie fascine peu à peu les artistes.
Se détachant de sa dimension symbolique, elle devient un motif en soi. Les peintres l’observent assidûment et en font l‘expérience sensible quand ils sortent de leur atelier pour aller peindre en plein air.
En s’appuyant sur les recherches récentes de l’histoire culturelle et littéraire de la sensibilité aux phénomènes météorologiques, l’exposition met en perspective la place de la pluie dans
les pratiques et les réflexions artistiques qui accompagnent la naissance d’un art moderne. Elle pose également un regard sur l’émergence progressive d’une société urbaine nouvelle tout au long du 19e et au début du 20e siècle.
Plus qu’un simple phénomène visuel, la pluie convoque l’ensemble des sens. L’exposition rend compte des différents imaginaires sensibles liés à cet événement météorologique. Musique, poésie et cinéma sont également conviés pour créer une véritable expérience multisensorielle.
Commissariat scientifique :
Marie-Anne du Boullay, responsable des collections du 19e siècle.
Assistée d’Anouck Sberro, assistante d’exposition au Musée d’arts de Nantes.
Sur une idée de Jean-Rémi Touzet, actuellement conservateur au Musée d’Orsay.
Sous la pluie. Peindre, vivre et rêver explore l’histoire de la sensibilité et de la représentation de la pluie qui émerge à la fin du 18e siècle et s’épanouit tout au long du 19e siècle.
Sujet littéraire avant d’être un objet d’études scientifiques avec le développement d’une science météorologique, la pluie fascine peu à peu les artistes.
Se détachant de sa dimension symbolique, elle devient un motif en soi. Les peintres l’observent assidûment et en font l‘expérience sensible quand ils sortent de leur atelier pour aller peindre en plein air.
En s’appuyant sur les recherches récentes de l’histoire culturelle et littéraire de la sensibilité aux phénomènes météorologiques, l’exposition met en perspective la place de la pluie dans
les pratiques et les réflexions artistiques qui accompagnent la naissance d’un art moderne. Elle pose également un regard sur l’émergence progressive d’une société urbaine nouvelle tout au long du 19e et au début du 20e siècle.
Plus qu’un simple phénomène visuel, la pluie convoque l’ensemble des sens. L’exposition rend compte des différents imaginaires sensibles liés à cet événement météorologique. Musique, poésie et cinéma sont également conviés pour créer une véritable expérience multisensorielle.
Commissariat scientifique :
Marie-Anne du Boullay, responsable des collections du 19e siècle.
Assistée d’Anouck Sberro, assistante d’exposition au Musée d’arts de Nantes.
Sur une idée de Jean-Rémi Touzet, actuellement conservateur au Musée d’Orsay.

William Turner, Pont de Pirmil, Nantes,1830. Aquarelle sur papier. Oxford, Ashmolean Museum
Peindre sous la pluie

Léon-Jules Lemaitre, Vue de Rouen sous la pluie, 1891. Musée des Beaux-Arts de Rouen © Réunion des Musées Métropolitains de Rouen Normandie
La pluie met au défi le peintre. Le questionnement artistique autour de la transcription du ressenti et des effets optiques de la pluie se développe tout au long du 19e siècle, et en particulier au sein du courant impressionniste.
De sublimes dépressions (de Gustave Courbet à Tal Coat) en atmosphères vaporeuses (William Turner, Martin Johnson Heade, Angelo Morbelli), la représentation de la pluie s’affranchit de tout récit. Elle oscille entre le flou, le trait et le point (Henri Martin, Paul Sérusier, Henri Rivière), nourrie par les « images du monde flottant » des estampes japonaises, collectionnées par de nombreux artistes (Hiroshige, Toyokoni II, Hokusaï).
De sublimes dépressions (de Gustave Courbet à Tal Coat) en atmosphères vaporeuses (William Turner, Martin Johnson Heade, Angelo Morbelli), la représentation de la pluie s’affranchit de tout récit. Elle oscille entre le flou, le trait et le point (Henri Martin, Paul Sérusier, Henri Rivière), nourrie par les « images du monde flottant » des estampes japonaises, collectionnées par de nombreux artistes (Hiroshige, Toyokoni II, Hokusaï).
Vivre sous la pluie
Dans des villes en pleine croissance, aux larges avenues bitumées ouvrant de vastes perspectives et facilitant les déplacements, les modes de vie modernes s’accommodent de la pluie, devenue simple désagrément météorologique. Le motif de citadins - trottins, parisiennes et ouvriers confondus - traversant les rues et ponts boueux s’impose dans les années 1880-1890 (Joseph Palizzy, Jean Béraud, Honoré Daumier). Un portrait social et urbain se dessine, souvent plein d’humour. La silhouette singulière du parapluie, accessoire vestimentaire qui ponctue et parachève la silhouette, s’introduit dans cette imagerie, devenant l’objet de fantaisies formelles dans des compositions de Leonetto Capiello, Christian Krohg ou Félix Vallotton.
Rêver sous la pluie
Paul Verlaine avait inventé la grisaille et le spleen urbain, Barbara chanta la pluie à Nantes. L’association symbolique de la pluie à la mélancolie coïncide avec la naissance d’une sensibilité et d’un imaginaire moderne à l’aube du 20e siècle. Rejoignant le flâneur dans sa déambulation citadine, le peintre et le photographe traduisent en perspectives fluides et fragments miroitants une expérience esthétique de la ville sous la pluie (Albert Marquet, Émile Claus, Charles Lacoste, Brassaï, Alfred Stieglitz). Sous l’œil du cinéaste Joris Ivens, la pluie, figée, floutée, graphique, vibre comme une mélodie silencieuse et enveloppe d’un même manteau ruisselant les silhouettes des passants et les murs de la ville (Regen, 1929).
Info
Musée d'arts de Nantes
10 rue Georges-Clemenceau
44 000 Nantes
Tél. 02 51 17 45 00
www.museedartsdenantes.fr
Ouvert du lundi au dimanche de 11h à 19h, et jusqu'à 21h le jeudi. Fermé le mardi.
En juillet - août : ouvert dès 10h.
Le mardi, seule l’exposition temporaire est accessible (à tarif réduit).
10 rue Georges-Clemenceau
44 000 Nantes
Tél. 02 51 17 45 00
www.museedartsdenantes.fr
Ouvert du lundi au dimanche de 11h à 19h, et jusqu'à 21h le jeudi. Fermé le mardi.
En juillet - août : ouvert dès 10h.
Le mardi, seule l’exposition temporaire est accessible (à tarif réduit).