Nicholas Angelich © Christophe Grémiot
Nicholas Angelich aborde les deux concertos sans se prendre la tête entre les mains. Cela semble d’emblée impossible tant les doigts tricotent avec agilité et conséquence sur le clavier. Il offre le pathos nécessaire au N°3 en ut mineur opus 37. Il offre à cette œuvre une grâce quasi juvénile qui semble sourire à l’improvisation. Il excelle dans la cadence servant ainsi la magie beethovénienne, restituant tout le mystère enrobant l’écriture si particulière du compositeur allemand. La fin du premier mouvement du 3e concerto constitue un sommet de l’interprétation et suffit déjà à notre bonheur.
Dans l’opus 73 dit « l’empereur » probablement le concerto le plus joué par les pianistes, le soliste, transcendé une nouvelle fois, offre tout le panache requis par cette œuvre. Il offre une vision poétique et rajeunie des passages les plus emblématiques. Rarement, on aura entendu une interprétation plus inspirée au concert. Ici on oublie grandiloquence et lenteurs excessives propres à certains de ses collègues. La dimension expressive des deux concertos en sort grandie ... à en oublier le chant des cigales et les piqûres amoureuses des adorables moustiques si caractéristiques de nos belles nuits d’été en Provence.
Quant au chef d’orchestre à la tête des superbes musiciens constituant l’Orchestre National de Lyon, le polonais Antoni Witt connaît bien son Beethoven. L’ouverture de Coriolan délivrée ici est une belle invitation au voyage…
Il parvient à éviter habilement tous les pièges de la dureté et de la fausse transparence où sont souvent tombés plusieurs de ses collègues. Cordes, vents, bois et percussions communient avec un équilibre parfait avec le soliste. Soirée inoubliable une fois de plus offerte par La Mecque des pianistes. L’ovation réservée par le public est totalement méritée…
En bis, Nicholas nous offre un Chopin dont il a le secret !
Serge Alexandre
Le 33e festival de La Roque se poursuit jusqu’au 20 août : www.festival-piano.com/
Dans l’opus 73 dit « l’empereur » probablement le concerto le plus joué par les pianistes, le soliste, transcendé une nouvelle fois, offre tout le panache requis par cette œuvre. Il offre une vision poétique et rajeunie des passages les plus emblématiques. Rarement, on aura entendu une interprétation plus inspirée au concert. Ici on oublie grandiloquence et lenteurs excessives propres à certains de ses collègues. La dimension expressive des deux concertos en sort grandie ... à en oublier le chant des cigales et les piqûres amoureuses des adorables moustiques si caractéristiques de nos belles nuits d’été en Provence.
Quant au chef d’orchestre à la tête des superbes musiciens constituant l’Orchestre National de Lyon, le polonais Antoni Witt connaît bien son Beethoven. L’ouverture de Coriolan délivrée ici est une belle invitation au voyage…
Il parvient à éviter habilement tous les pièges de la dureté et de la fausse transparence où sont souvent tombés plusieurs de ses collègues. Cordes, vents, bois et percussions communient avec un équilibre parfait avec le soliste. Soirée inoubliable une fois de plus offerte par La Mecque des pianistes. L’ovation réservée par le public est totalement méritée…
En bis, Nicholas nous offre un Chopin dont il a le secret !
Serge Alexandre
Le 33e festival de La Roque se poursuit jusqu’au 20 août : www.festival-piano.com/