Mathilde Seigner et François Berléand dans Nina © DR
Ici un mari surgit chez l'amant de sa femme, bien décidé à le tuer.
Or il se trouve que l'amant, séducteur invétéré excédé par ses nombreuses conquêtes, a au même moment l'intention de se suicider, ce qui a pour effet de faire tomber la fureur homicide du mari !. . .
Bien mieux, en apprenant à connaître ce séducteur, le mari se prend pour lui d'admiration. Il décide alors de le débarrasser de sa propre femme en empoisonnant celle-ci, mais comme sa tentative échoue, il pense à favoriser les amours de l'amant devenu son ami. Au terme de quelques péripéties, la femme couchera les deux hommes, fort mal en point, dans le même lit. . .
Evidemment, la pièce n'échappe pas aux défauts les plus fréquents du théâtre de boulevard quand il cultive avec prédilection le mélange des genres. Nina part sur une donnée de vaudeville, dévie un moment vers l'étude psychologique, puis verse dans le mélodrame, avant de se terminer par une pirouette.
La mise en scène de Bernard Murat, imprégnée d'une certaine nostalgie des années cinquante, nous fait oublier ces défaillances en mettant en évidence la théâtralité tapageuse du texte, grâce à trois remarquables interprètes qui correspondent parfaitement à ce style d'écriture : François Berleand (Adolphe, le mari) campe un irrésistible ahuri aux mimiques surprenantes, François Vincentelli (Gérard, l'amant) « bel indifférent », se montre touchant et attendrissant dans sa déprime. Quant à Mathilde Seigner (Nina), elle nous apparaît constamment éblouissante en femme adultère, frondeuse, fantasque, insolente et autoritaire, qui finit par rendre heureux son mari cocu.
Faut-il préciser qu'on passe avec cette comédie d'André Roussin, une exquise soirée au théâtre, agrémentée comme il se doit des trois coups, lever et baisser de rideau, et enfin d'une formidable ovation pour ces trois grands artistes virtuoses.
Philippe Oualid
Nina d'André Roussin
Mise en scène de Bernard Murat
Théâtre du Gymnase (Marseille), du 3 au 7 Mars 2015
Or il se trouve que l'amant, séducteur invétéré excédé par ses nombreuses conquêtes, a au même moment l'intention de se suicider, ce qui a pour effet de faire tomber la fureur homicide du mari !. . .
Bien mieux, en apprenant à connaître ce séducteur, le mari se prend pour lui d'admiration. Il décide alors de le débarrasser de sa propre femme en empoisonnant celle-ci, mais comme sa tentative échoue, il pense à favoriser les amours de l'amant devenu son ami. Au terme de quelques péripéties, la femme couchera les deux hommes, fort mal en point, dans le même lit. . .
Evidemment, la pièce n'échappe pas aux défauts les plus fréquents du théâtre de boulevard quand il cultive avec prédilection le mélange des genres. Nina part sur une donnée de vaudeville, dévie un moment vers l'étude psychologique, puis verse dans le mélodrame, avant de se terminer par une pirouette.
La mise en scène de Bernard Murat, imprégnée d'une certaine nostalgie des années cinquante, nous fait oublier ces défaillances en mettant en évidence la théâtralité tapageuse du texte, grâce à trois remarquables interprètes qui correspondent parfaitement à ce style d'écriture : François Berleand (Adolphe, le mari) campe un irrésistible ahuri aux mimiques surprenantes, François Vincentelli (Gérard, l'amant) « bel indifférent », se montre touchant et attendrissant dans sa déprime. Quant à Mathilde Seigner (Nina), elle nous apparaît constamment éblouissante en femme adultère, frondeuse, fantasque, insolente et autoritaire, qui finit par rendre heureux son mari cocu.
Faut-il préciser qu'on passe avec cette comédie d'André Roussin, une exquise soirée au théâtre, agrémentée comme il se doit des trois coups, lever et baisser de rideau, et enfin d'une formidable ovation pour ces trois grands artistes virtuoses.
Philippe Oualid
Nina d'André Roussin
Mise en scène de Bernard Murat
Théâtre du Gymnase (Marseille), du 3 au 7 Mars 2015