Kaboul, Afghanistan, 8 février 2024. Une mère s’efforce de subvenir aux besoins de ses enfants dans des conditions difficiles. © Kiana Hayeri pour la Fondation Carmignac
De janvier à juin 2024, Kiana et Mélissa ont parcouru sept provinces de l’Afghanistan pour enquêter sur les conditions de vie imposées aux femmes et aux filles par les talibans qui, selon les recherches d’Amnesty International, pourrait constituer un possible crime contre l’humanité de persécution fondée sur le genre. Elles ont rencontré plus de 100 Afghanes, interdites d’école et enfermées chez elles, des femmes journalistes et activistes luttant obstinément pour leurs droits, des mères horrifiées de voir l’histoire se répéter pour leurs filles, et des membres de la communauté LGBTQI+.
Elles ont documenté la manière dont les talibans, dans le cadre d’une société profondément patriarcale, ont systématiquement éliminé les femmes de la vie publique en leur retirant leurs droits les plus élémentaires : aller à l’école, à l’université, travailler, s’habiller comme elles le souhaitent, fréquenter les bains et les parcs publics, et même les salons de beauté. À la fin du mois d’août 2024, le régime taliban a encore renforcé son contrôle en promulguant une nouvelle loi obligeant les femmes à se couvrir entièrement le visage d’un masque et leur interdisant de faire entendre leur voix en public, y compris de chanter, de réciter ou de lire à haute voix.
Le changement le plus frappant que Kiana et Mélissa ont observé depuis août 2021 est la perte générale d’espoir parmi les femmes que leur situation puisse s’améliorer : leurs rêves d’éducation et d’intégration dans la société se sont évanouis sous leurs yeux, elles sont devenues les premières victimes des crises économiques et alimentaires, et de l’effondrement du système de santé. Comme le dit une militante féministe qui, ne se voyant plus aucun avenir en Afghanistan, a quitté le pays : « Nous avons oublié toute joie, nous ne savons pas où en trouver. J’ai perdu toute ma motivation, je pleure toute seule en cachette. C’est comme si on m’avait enfermée dans une pièce dont je n’ai pas le droit de sortir. Je ne trouve même plus de goût à la nourriture. »
Pour documenter cette situation extrêmement sensible, Kiana et Mélissa ont eu recours à divers médias, photos, dessins, vidéos, mais aussi à des œuvres d’art créées en collaboration avec des adolescentes afghanes.
Elles ont documenté la manière dont les talibans, dans le cadre d’une société profondément patriarcale, ont systématiquement éliminé les femmes de la vie publique en leur retirant leurs droits les plus élémentaires : aller à l’école, à l’université, travailler, s’habiller comme elles le souhaitent, fréquenter les bains et les parcs publics, et même les salons de beauté. À la fin du mois d’août 2024, le régime taliban a encore renforcé son contrôle en promulguant une nouvelle loi obligeant les femmes à se couvrir entièrement le visage d’un masque et leur interdisant de faire entendre leur voix en public, y compris de chanter, de réciter ou de lire à haute voix.
Le changement le plus frappant que Kiana et Mélissa ont observé depuis août 2021 est la perte générale d’espoir parmi les femmes que leur situation puisse s’améliorer : leurs rêves d’éducation et d’intégration dans la société se sont évanouis sous leurs yeux, elles sont devenues les premières victimes des crises économiques et alimentaires, et de l’effondrement du système de santé. Comme le dit une militante féministe qui, ne se voyant plus aucun avenir en Afghanistan, a quitté le pays : « Nous avons oublié toute joie, nous ne savons pas où en trouver. J’ai perdu toute ma motivation, je pleure toute seule en cachette. C’est comme si on m’avait enfermée dans une pièce dont je n’ai pas le droit de sortir. Je ne trouve même plus de goût à la nourriture. »
Pour documenter cette situation extrêmement sensible, Kiana et Mélissa ont eu recours à divers médias, photos, dessins, vidéos, mais aussi à des œuvres d’art créées en collaboration avec des adolescentes afghanes.
Expositions
Exposition à Paris du 25 Octobre au 18 Décembre 2024
Le reportage ‘No Woman’s Land’ de Kiana Hayeri et Mélissa Cornet fera l’objet d’une double exposition cet automne dans le cadre du festival PhotoSaintGermain à Paris. L’exposition intérieure au Réfectoire des Cordeliers, conçue par la scénographe Alice de Bortoli et son collectif Ortiche, mêlera photographies, archives, vidéos, textes et dessins. Une seconde exposition, en extérieur, se tiendra sur le Port de Solférino, face au Musée d’Orsay, en partenariat avec la Ville de Paris.
Jusqu'au 18 novembre
Réfectoire des Cordeliers
5 rue de l’école de Médecine,
75006 Paris
Du lundi au dimanche, 10h-19h
Entrée libre
Jusqu'au 18 décembre
Port de Solférino
75007 Paris
Ouvert au public
Le reportage ‘No Woman’s Land’ de Kiana Hayeri et Mélissa Cornet fera l’objet d’une double exposition cet automne dans le cadre du festival PhotoSaintGermain à Paris. L’exposition intérieure au Réfectoire des Cordeliers, conçue par la scénographe Alice de Bortoli et son collectif Ortiche, mêlera photographies, archives, vidéos, textes et dessins. Une seconde exposition, en extérieur, se tiendra sur le Port de Solférino, face au Musée d’Orsay, en partenariat avec la Ville de Paris.
Jusqu'au 18 novembre
Réfectoire des Cordeliers
5 rue de l’école de Médecine,
75006 Paris
Du lundi au dimanche, 10h-19h
Entrée libre
Jusqu'au 18 décembre
Port de Solférino
75007 Paris
Ouvert au public
FONDATION CARMIGNAC
La Fondation Carmignac a été créée en 2000 par Edouard Carmignac, entrepreneur et président de la société Carmignac Gestion. Elle s’articule aujourd’hui autour de trois axes qui se sont développés successivement : la Collection Carmignac qui comprend aujourd’hui plus de 300 œuvres d’art contemporain, le Prix Carmignac du photojournalisme et la Villa Carmignac qui accueille le public sur l’île de Porquerolles et propose des expositions temporaires ainsi qu’une programmation artistique, dans un lieu d’art comprenant 2000m² d’espaces d’exposition et 15 hectares de jardins au cœur d’un site protégé.
Kaboul, Afghanistan - 22 avril 2024 | Shahla, 21 ans est journaliste et présentatrice © Kiana Hayeri pour la Fondation Carmignac