L’Euphorie des cimes, Petites considérations sur la montagne et le dépassement de soi. Anne-Laure Boch
Pourquoi aller au sommet quand on peut se contenter du col ? Pourquoi chercher les itinéraires les plus directs, les plus difficiles, les plus engagés ? Pourquoi affronter le danger, le froid, l’inconfort, la souffrance, quand les sentiers balisés offrent une découverte tranquille de la montagne ? L’esprit de l’alpinisme n’est pas celui des succédanés aseptisés que la société moderne propose en lieu et place de l’aventure alpine. Au fondement de cette passion, le besoin mystérieux de se confronter à une nature immense qui accueille et domine, sans que jamais la volonté de conquête n’attente à sa pureté. Cette mystique de l’effort inutile, enracinée dans la tradition occidentale du dépassement de soi, conduit à une expérience qui transcende toutes celles que la vie ordinaire réserve : l’euphorie des cimes, la plus belle des récompenses.
Le Murmure des dunes, Petit éloge du désert et de ceux qui y vivent. Jean-Pierre Valentin
Le sable du Sahara fredonne sur le flanc de ses plus hautes dunes, qu’elles soient vives, isolées, regroupées en erg, ocre, blondes ou rousses. Et tandis que le vent les caresse, les façonne et les détruit, les puits et les palmeraies, les cavités rupestres, les campements et les caravanes chamelières chantent la mémoire des peuples du désert. Leur univers, âpre mais en lien permanent avec la nature, permet de reconsidérer notre rapport à celle-ci, d’esquisser une réponse aux maux qui l’assaillent et la défigurent. Le désert nous ramène aussi à notre propre nature et à nos besoins premiers : ressentir la soif, la chaleur et l’effort. Prendre part à une méharée, boire le thé au bivouac du soir et rester attentif au murmure caressant des dunes, c’est communier avec le temps et le monde.
L’Ivresse de la marche, Petit manifeste en faveur du voyage à pied. Émeric Fisset
À l’heure où explosent les formes de voyage rapide et facile, pourquoi la marche reste-t-elle un mode privilégié de relation au monde ? Pourquoi permet-elle une plus grande acuité du regard porté sur la nature et une plus grande disponibilité aux autres ? Quels sont les états mentaux auxquels accède le marcheur au long cours ? Grâce à la diversité des terrains et des climats qu’il affronte, au rapport spécifique qu’il tisse avec les lieux qu’il aborde, le voyageur à pied témoigne de découvertes et de sensations particulières, intimement liées à l’ascèse et à la simplicité de sa vie nomade : la rencontre humaine, que la marche rend plus sincère, le face-à-face avec la faune sauvage, qu’elle permet d’approcher de plus près, un retour méditatif sur soi enfin, sont les récompenses de celui qui fait l’effort de cheminer librement et de prendre son temps.
Le Cantique de l’ours, Petit plaidoyer pour le frère sauvage de l’homme, Stéphan Carbonnaux
Partir en quête de l’ours, dans les Pyrénées, la Slovénie ou les Balkans qu’il hante par sa présence discrète, c’est bien sûr découvrir un animal à l’intelligence et aux capacités surprenantes, sentir qu’une forêt sans ours n’est pas une vraie forêt, plonger dans une histoire ancestrale qui l’a hissé du rang de commensal de l’homme à celui de divinité. Lou Pè-descaùs, “le Va-nu-pieds”, comme disent les Béarnais, le voilà, le vrai roi sauvage ! Et quiconque a vu l’ours n’est plus tout à fait le même. En Europe, le défendre est un combat d’avant-garde, celui de la préservation de vastes territoires sauvages au cœur même de nos sociétés modernes si dévoreuses d’espace et donc de liberté. Marcher dans les pas de l’ours, notre frère sauvage, ouvre des horizons insoupçonnés sur lui et sur nous-mêmes.
Le Goût de la politesse, Petit précis des bonnes manières à l’usage du vaste monde. Bertrand Buffon
La politesse n’est pas l’apanage d’une tradition ou d’un peuple : elle est à l’origine des échanges, en ce qu’elle les rend possibles. Qu’elle concerne les modalités de la relation à autrui dans la vie courante ou celles de la relation à l’étranger, la politesse marque le respect que, avant même qu’on ait appris à le connaître, on est prêt à témoigner à l’autre. Elle est un art de vivre et une chance pour l’individu désireux d’entrer en communion avec ses semblables et de faire de la vie en société un bonheur renouvelé. C’est pourquoi la politesse, loin d’être une somme de règles tatillonnes, est une forme d’élégance et d’attention ; en introduisant la distance préliminaire qui ouvrira ensuite au cercle de l’amitié et de la familiarité, elle permet, au-delà de l’altérité, d’accéder à un surcroît d’humanité.
La Poésie du rail, Petite apologie du voyage en train, Baptiste Roux
Voyager en train est une routine et une jubilation. Le charme des machines, l’atmosphère chaleureuse ou lugubre des gares ou encore la torpeur d’un compartiment bondé renvoient à l’instant immédiat et convoquent également les souvenirs diffus d’une vie itinérante. Que l’on soit seul ou en groupe, dans une micheline ou à bord d’un TGV, le parcours ferroviaire impose naturellement son temps et son espace, transformant le paysage en durée, contractée ou dilatée selon la vitesse. Voyager en train, c’est aussi reprendre instinctivement des habitudes qui, sans renvoyer à la seule expérience intérieure, posent la question de la présence de l’autre, dans le partage plus ou moins imposé de son intimité. Rencontres, projections, rêves sur les grandes lignes mythiques : le train semble être par nature l’un des meilleurs stimulants de l’imaginaire.
Livres brochés, avec gaufrage de couverture, 11 x 16,6 cm – 96 pages – 8 €
Transboréal est une maison d’édition indépendante qui veut promouvoir le travail d’auteurs, d’illustrateurs et de photographes ayant fait preuve d’abnégation lors d’études ou de voyages au long cours marqués par une réelle connivence avec le milieu humain ou le monde naturel.
Livres brochés, avec gaufrage de couverture, 11 x 16,6 cm – 96 pages – 8 €
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