Elle est là. Soudain le monde bascule: la mort emporte l’être que vous aimez. Rien n’est plus salement banal. Rien n’est plus atrocement douloureux. Rien n’est plus commun. Rien n’est plus intimement ressenti. On se livre au silence et aux larmes. On essaie de se livrer aux mots.
Leonardo Rosa, artiste et représentant de commerce, et Serena Agnello, secrétaire, ont quitté l’entreprise qui les employait, pour vivre d’amour, d’art, de voyages. Pour vivre d’amour.
Le long des années, Leonardo a poursuivi son travail de peintre et de poète sous le regard de Serena, son attention, ses attentions, ses délicates remarques. Il a balisé leur parcours, leurs découvertes, avec des poèmes. Certains se sont retrouvés dans des recueils. D’autres étaient restés inédits.
Soudain, après plus d’un demi-siècle de jours passés ensemble, la vie a abandonné Serena. Et Leonardo vit dans cet abandon. Autant que possible il cache ses larmes dans le silence. Et il décide de réunir les poèmes qu’il a écrits pour Serena au long des années. Il a donné comme titre Tu guardala è lei il tuo mondo; Regarde-la elle est ton monde. Une trentaine de textes, rédigés entre 1967 et 2013, et réunis comme autant d’éléments pour se souvenir de Serena et faire se souvenir d’elle, autrement dit… un monument. Des textes marqués par les lieux où Leonardo et Serena se sont aimés…
Extrait
Il suo giardino è nove metri quadrati
l’onda di terra lambisce le pietre del muro
il suo giardino ha piccoli arbusti di fiori rustici
che si aprono allo sguardo del mio amore
il suo giardino è un viaggio un poema
lo contempliamo ogni giorno
la tenerezza ci tiene per mano
16 giugno 1999
Son jardin fait neuf mètres carrés
une vague de terre lèche les pierres du mur
son jardin a de petits arbustes de fleurs rustiques
qui s’ouvrent au regard de mon amour
son jardin est un voyage un poème
nous le contemplons chaque jour
la tendresse nous prend par la main
16 juin 1999
Regarde-la elle est ton monde
Leonardo Rosa
L'Armourier
Collection “ Fonds Poésie ”
Format 14,5 x 20 centimètres
Pages 78
Edition bilingue, traduction de l’italien Raphaël Monticelli
Prix 14,00 €
UGS : 9782364180437-1-1
Leonardo Rosa, artiste et représentant de commerce, et Serena Agnello, secrétaire, ont quitté l’entreprise qui les employait, pour vivre d’amour, d’art, de voyages. Pour vivre d’amour.
Le long des années, Leonardo a poursuivi son travail de peintre et de poète sous le regard de Serena, son attention, ses attentions, ses délicates remarques. Il a balisé leur parcours, leurs découvertes, avec des poèmes. Certains se sont retrouvés dans des recueils. D’autres étaient restés inédits.
Soudain, après plus d’un demi-siècle de jours passés ensemble, la vie a abandonné Serena. Et Leonardo vit dans cet abandon. Autant que possible il cache ses larmes dans le silence. Et il décide de réunir les poèmes qu’il a écrits pour Serena au long des années. Il a donné comme titre Tu guardala è lei il tuo mondo; Regarde-la elle est ton monde. Une trentaine de textes, rédigés entre 1967 et 2013, et réunis comme autant d’éléments pour se souvenir de Serena et faire se souvenir d’elle, autrement dit… un monument. Des textes marqués par les lieux où Leonardo et Serena se sont aimés…
Extrait
Il suo giardino è nove metri quadrati
l’onda di terra lambisce le pietre del muro
il suo giardino ha piccoli arbusti di fiori rustici
che si aprono allo sguardo del mio amore
il suo giardino è un viaggio un poema
lo contempliamo ogni giorno
la tenerezza ci tiene per mano
16 giugno 1999
Son jardin fait neuf mètres carrés
une vague de terre lèche les pierres du mur
son jardin a de petits arbustes de fleurs rustiques
qui s’ouvrent au regard de mon amour
son jardin est un voyage un poème
nous le contemplons chaque jour
la tendresse nous prend par la main
16 juin 1999
Regarde-la elle est ton monde
Leonardo Rosa
L'Armourier
Collection “ Fonds Poésie ”
Format 14,5 x 20 centimètres
Pages 78
Edition bilingue, traduction de l’italien Raphaël Monticelli
Prix 14,00 €
UGS : 9782364180437-1-1
Leonardo Rosa
Leonardo Rosa © DR
Leonardo Rosa est né à Turin en 1929. Il s’intéresse à la poésie et à la peinture, et, depuis l’enfance, a pris l’habitude de circuler des deux côtés de la frontière franco-italienne. Il continue aujourd’hui et travaille régulièrement à Antibes.
À vingt ans, il fonde en Italie, la première revue de poésie de l’après-guerre, qu’il dirige jusqu’en 1952 : il rencontre des personnalités comme Montale, Fernanda Pivano, Salvatore Quasimodo, Arturo Schwartz, Ungaretti, Vittorini.
Années cinquante, Leonardo Rosa quitte la poésie ; il est un peintre jeune qui explore les territoires de l’informel.
Années soixante, Leonardo Rosa s’est éloigné des rivages anciens de la poésie et de la peinture. Il conduit ses recherches dans la “ poesia visiva ” et dans le traitement plastique des fiches perforées. Il sera bientôt parti vers d’autres rivages, isolé, s’isolant, à la recherche du silence et d’une terre des origines.
Années soixante-dix, entre Vrboska et Castelveccio, période de construction et de reconstruction.
Années quatre-vingt, Leonardo Rosa revient à la peinture et au monde de l’art grâce à Hsiao Chin, met en place ses nouvelles références plastiques : supports et outils de récupérations, traces et signes, terres et cendres. Années quatre-vingt-dix, Leonardo Rosa, peintre des cendres et des terres, s’inscrit dans le milieu artistique français, est accueilli par Michel Butor et Bernard Noël, il reprend son activité poétique.
À vingt ans, il fonde en Italie, la première revue de poésie de l’après-guerre, qu’il dirige jusqu’en 1952 : il rencontre des personnalités comme Montale, Fernanda Pivano, Salvatore Quasimodo, Arturo Schwartz, Ungaretti, Vittorini.
Années cinquante, Leonardo Rosa quitte la poésie ; il est un peintre jeune qui explore les territoires de l’informel.
Années soixante, Leonardo Rosa s’est éloigné des rivages anciens de la poésie et de la peinture. Il conduit ses recherches dans la “ poesia visiva ” et dans le traitement plastique des fiches perforées. Il sera bientôt parti vers d’autres rivages, isolé, s’isolant, à la recherche du silence et d’une terre des origines.
Années soixante-dix, entre Vrboska et Castelveccio, période de construction et de reconstruction.
Années quatre-vingt, Leonardo Rosa revient à la peinture et au monde de l’art grâce à Hsiao Chin, met en place ses nouvelles références plastiques : supports et outils de récupérations, traces et signes, terres et cendres. Années quatre-vingt-dix, Leonardo Rosa, peintre des cendres et des terres, s’inscrit dans le milieu artistique français, est accueilli par Michel Butor et Bernard Noël, il reprend son activité poétique.