© Pierre Aimar
Ce qui est vrai c’est qu’ils excellent partout, le concert à la Collégiale de Tournon, beau lieu et excellent pour la musique va le prouver.
On commence bien sûr par la musique ancienne et anglaise, c’est bien le moins. En chœur a capella à six voix, William Byrd et Thomas Tallis, des œuvres qui ne méprisent pas la difficulté et font alterner allégresse et lenteur méditative. Ainsi dans le Salvator Mundi on peut remarquer les voix de contre ténor qui se jouent des aigus et dominent le groupe. Tantôt allègre et vif et tantôt sombre le chant fait alterner le timbres et les évocations; ainsi sur les textes écrits par Charles d’Orléans pendant son séjour en prison… en Angleterre, Claude Debussy a composé du … Debussy, rythme et tonalité, qui traduisent au mieux, l’admiration dans Dieu qu’il la fait bon regarder ou la colère face au froid revenu, Yver, vous n’êtes qu’un vilain !
Avec Brahms, les chanteurs montrent qu’ils savent rendre la tendresse et quand arrive la fin de la première partie du concert, et trois œuvres de Goffredo Petrassi Musique insolente et décomposée surprenante, amusante, qui apostrophe l’oreille. Avec Nonsense ils réservent une surprise au public ; la musique peut se faire bruitage, savant certes, - spectacle et comédie - les interprètes baillent en chantant et à la fin s’endorment la tête sur leur pupitre.
Les « artistes» se révèlent ainsi, mimes et comédiens, clowns d’art tout autant qu’interprètes de musique sacrée. Ils sont les voix, deviennent l’orchestre, les rythmes. A six.
La seconde partie nous emmène au cinéma grâce à des musiques de films, des chansons, de Georges et Ira Gershwin, de John Lennon et Paul Mac Cartney : Follow the sun … Honey Pie. Toujours le même brio et le même brillant dans la création et la mise en relief des sons, et pour le spectateur toujours cette impression de découverte : ce qu’on peut faire avec des voix, sons et cris, onomatopées et gloussements, roucoulades et feulements. Et toujours…de la musique.
Avec une libre interprétation de La mer de Charles Trenet, autre facette des artistes : la créativité qu’il ne faut pas oublier d’attribuer aussi à des arrangeurs comme savent si bien l’être les américains, autour des musiques de films - arrangements en broderies et ajouts divers - qui parfois alourdissent largement des thèmes qu’on aimerait aussi entendre très purs.
Comme lors de la reprise finale Oh my little tree, superbe évocation du désert et de l’immensité des prairies de l’ouest - ou peut-être de l’amour regretté - comme chacun veut bien le vouloir.
Excellente soirée donc dans ce bel espace de la Collégiale un brin surchauffée par l’été mais accueillante sous sa nef haute plafonnée de bois.
Notons que les Singers, pour le plus grand plaisir et amusement du public, ont fait l’effort de présenter chacun à son tour, les œuvres, en français.
Quel plaisir, et dans une belle langue ! Merci les Anglais.
Jacqueline Aimar
On commence bien sûr par la musique ancienne et anglaise, c’est bien le moins. En chœur a capella à six voix, William Byrd et Thomas Tallis, des œuvres qui ne méprisent pas la difficulté et font alterner allégresse et lenteur méditative. Ainsi dans le Salvator Mundi on peut remarquer les voix de contre ténor qui se jouent des aigus et dominent le groupe. Tantôt allègre et vif et tantôt sombre le chant fait alterner le timbres et les évocations; ainsi sur les textes écrits par Charles d’Orléans pendant son séjour en prison… en Angleterre, Claude Debussy a composé du … Debussy, rythme et tonalité, qui traduisent au mieux, l’admiration dans Dieu qu’il la fait bon regarder ou la colère face au froid revenu, Yver, vous n’êtes qu’un vilain !
Avec Brahms, les chanteurs montrent qu’ils savent rendre la tendresse et quand arrive la fin de la première partie du concert, et trois œuvres de Goffredo Petrassi Musique insolente et décomposée surprenante, amusante, qui apostrophe l’oreille. Avec Nonsense ils réservent une surprise au public ; la musique peut se faire bruitage, savant certes, - spectacle et comédie - les interprètes baillent en chantant et à la fin s’endorment la tête sur leur pupitre.
Les « artistes» se révèlent ainsi, mimes et comédiens, clowns d’art tout autant qu’interprètes de musique sacrée. Ils sont les voix, deviennent l’orchestre, les rythmes. A six.
La seconde partie nous emmène au cinéma grâce à des musiques de films, des chansons, de Georges et Ira Gershwin, de John Lennon et Paul Mac Cartney : Follow the sun … Honey Pie. Toujours le même brio et le même brillant dans la création et la mise en relief des sons, et pour le spectateur toujours cette impression de découverte : ce qu’on peut faire avec des voix, sons et cris, onomatopées et gloussements, roucoulades et feulements. Et toujours…de la musique.
Avec une libre interprétation de La mer de Charles Trenet, autre facette des artistes : la créativité qu’il ne faut pas oublier d’attribuer aussi à des arrangeurs comme savent si bien l’être les américains, autour des musiques de films - arrangements en broderies et ajouts divers - qui parfois alourdissent largement des thèmes qu’on aimerait aussi entendre très purs.
Comme lors de la reprise finale Oh my little tree, superbe évocation du désert et de l’immensité des prairies de l’ouest - ou peut-être de l’amour regretté - comme chacun veut bien le vouloir.
Excellente soirée donc dans ce bel espace de la Collégiale un brin surchauffée par l’été mais accueillante sous sa nef haute plafonnée de bois.
Notons que les Singers, pour le plus grand plaisir et amusement du public, ont fait l’effort de présenter chacun à son tour, les œuvres, en français.
Quel plaisir, et dans une belle langue ! Merci les Anglais.
Jacqueline Aimar