Thomas Clerc © Sylvain Couzinet - Jacques
Seul en scène donc, toisant le public, il se déshabille lentement jusqu'aux sous-vêtements comme une strip-teaseuse, tout en débitant des propos sans queue ni tête, un tout à l'égout de son bagage culturel qui dessine en définitive l'autoportrait peu flatteur d'un farfelu désaxé qui ne peut raison garder.
Qu'il parle d'anagrammes, d'oiseaux qui ne laissent pas de traces au sol, de voitures électriques à produire, du suicide d'Yves Klein, de Rilke, de Baudelaire, poètes-femmes à ses yeux, pénétrants et pénétrés, de ses deux maillots de bain, qu'il lise quelques lignes ésotériques d'un ouvrage de psychanalyse, une lettre inepte de Dominique Fourcade, la tête coincée dans le dossier d'une chaise, qu'il pousse la chansonnette ou photographie les spectateurs avec un appareil jetable dérisoire, qu'il se travestisse en Virginia Woolf, c'est toujours en passant à toute vitesse du coq à l'âne dans un esprit de crânerie spontané. Quelques personnes, dans le public rient très fort, d'un rire forcé. . . Il nous quitte très vite, au bout de 25 minutes, après un début d'Alzeimer, en arborant un tee-shirt où s'inscrit OUT NOW! en grands caractères. Dommage, car on finissait par apprécier la plaisanterie, l'autodérision. S'il continue sur sa lancée, ce Thomas Clerc peut devenir comme Boris Vian jadis, l'idole des pseudo-intellectuels et des nouveaux snobs.
Philippe Oualid
12ème Festival Actoral, Marseille
Thomas Clerc aux Bernardines
25 Septembre 2012
Qu'il parle d'anagrammes, d'oiseaux qui ne laissent pas de traces au sol, de voitures électriques à produire, du suicide d'Yves Klein, de Rilke, de Baudelaire, poètes-femmes à ses yeux, pénétrants et pénétrés, de ses deux maillots de bain, qu'il lise quelques lignes ésotériques d'un ouvrage de psychanalyse, une lettre inepte de Dominique Fourcade, la tête coincée dans le dossier d'une chaise, qu'il pousse la chansonnette ou photographie les spectateurs avec un appareil jetable dérisoire, qu'il se travestisse en Virginia Woolf, c'est toujours en passant à toute vitesse du coq à l'âne dans un esprit de crânerie spontané. Quelques personnes, dans le public rient très fort, d'un rire forcé. . . Il nous quitte très vite, au bout de 25 minutes, après un début d'Alzeimer, en arborant un tee-shirt où s'inscrit OUT NOW! en grands caractères. Dommage, car on finissait par apprécier la plaisanterie, l'autodérision. S'il continue sur sa lancée, ce Thomas Clerc peut devenir comme Boris Vian jadis, l'idole des pseudo-intellectuels et des nouveaux snobs.
Philippe Oualid
12ème Festival Actoral, Marseille
Thomas Clerc aux Bernardines
25 Septembre 2012