I Solisti Veneti © DR
Antonio Vivaldi Le Quattro Stagioni
Giuseppe Verdi Quartetto per archi (version pour orchestre à cordes du compositeur)
Après le « divin » Arcangelo Corelli, Vivaldi apparaît comme le grand sorcier du violon. Les quatre saisons, l’oeuvre de musique « classique » la plus jouée de tous les temps est inspirée par la nature. C’est une véritable fresque en musique. Aujourd’hui on dirait une BD musicale animée, en effet Vivaldi conscient de l’importance d’une bonne communication qui a donné des sous-titres à certains de ses recueils. Il a intitulé l’Opus VIII « Il cimento dell’armonia e dell’invenzione » (Le combat de l’harmonie et de l’invention). C’est un ensemble de 12 concerti pour cordes, dont les 4 premiers sont Les quatre saisons. Cet opus connut un énorme succès qui surpassa tous les autres recueils de musique italienne et furent édités plusieurs fois, à Amsterdam, à Paris et à Londres. Joués un peu partout en Europe, le Printemps resta au programme des Concerts Spirituels à Paris, jusqu’en 1762, vingt ans après la mort de Vivaldi.
L’impécunieux Jean-Jacques Rousseau réalisa une réduction pour flûte seule du Printemps qui lui fit gagner quelqu’argent. Chaque concerto présente une saison en 3 mouvements (vif/lent/vif) on remarque que les saisons « douces », Printemps et Automne sont en Majeur, alors que les saisons extrêmes, Eté et Hiver sont en Mineur, un mode plus contrasté. Ils sont descriptifs : Vivaldi a accompagné chaque saison d’un poème explicatif, précisant ses intentions et au fil de la partition il a ajouté des commentaires, par exemple dans le 2nd mouvement du Printemps qui se joue sans basse, dès le début, à la partie d’alto Vivaldi noté « Il cane che grida » (Le chien qui aboie) et précise « si deve suonare sempre molto forte e strappato » (il faut jouer toujours très fort et raclé). Ces indications sont précieuses pour les interprètes qui doivent être attentifs à traduire les intentions précisées par Vivaldi.
L’immense popularité des opéras de Verdi ne s’est jamais démentie, il est l’un des auteurs les plus joués dans le monde entier. Pourtant il a tellement dû batailler dans ce monde impitoyable de l’Opéra qu’il est à 60 ans, fatigué de se battre contre les imprésari, les régisseurs, les divos et le divas, les choeurs, les orchestres, les scénographe, les costumiers et surtout cette nouvelle « secte» les « wagnériens» ce qui lui a fait dire « Lui, c’est lui, moi, c’est moi» (du Verdi cent pour cent), il a décidé de ne plus composer d’opéras. Il s’y tiendra durant seize années ! En 1873, il se retrouve inoccupé à Naples en attendant le rétablissement de l’interprète du rôle-titre d’Aïda programmée au San Carlo: il compose un quatuor. Il écrira à ce sujet : « J'ai écrit un quatuor pendant mes moments de désoeuvrement à Naples. Je l'ai donné un soir chez moi, sans y attacher la moindre importance et sans inviter personne en particulier. Seules les sept ou huit personnes qui viennent souvent me rendre visite étaient présentes. J'ignore s'il est beau ou laid, mais je sais que c'est un quatuor. » Edité par Ricordi, il sera créé avec succès publiquement à Milan en 1876. D’une écriture toute nouvelle, imprégnée des trouvailles expressives d’Aida, dont les scènes intimes ne doivent pas être masquées par les quelques musiques péplum, si célèbres: chromatisme, et fugatos colorés de motifs exotiques, Verdi prend ses distances avec la musique romantique. Dans les mouvements rapides, on devine les futures fulgurance de Falstaff. Dans ce quatuor, les fugues se veulent pétillantes échappant à la lourdeur d’un genre trop convenu. Ce quatuor sonne merveilleusement dans la version pour orchestre à cordes réalisée par Verdi. Le style et les inventions verdiennes y son encore plus perceptibles. [Monique Dautemer]
I Solisti Veneti
Directeur musical : Giuliano Carella
L’orchestre I Solisti Veneti qui a fêté en 2014 sa 55e saison a été fondé en 1959 par Claudio Scimone, son directeur musical jusqu’en 2018, et auquel a succédé depuis Giuliano Carella.
Cet orchestre est rapidement devenu incontournable sur la scène internationale, suscitant l’enthousiasme du public et de la critique avec plus de 6 000 concerts dans plus de 90 pays, sa participation aux plus grands Festivals internationaux dont une trentaine de concerts au Festival de Salzbourg, une discographie de 350 titres LP, CD et DVD, une riche activité culturelle de publications musicales et historiques.
Giuseppe Verdi Quartetto per archi (version pour orchestre à cordes du compositeur)
Après le « divin » Arcangelo Corelli, Vivaldi apparaît comme le grand sorcier du violon. Les quatre saisons, l’oeuvre de musique « classique » la plus jouée de tous les temps est inspirée par la nature. C’est une véritable fresque en musique. Aujourd’hui on dirait une BD musicale animée, en effet Vivaldi conscient de l’importance d’une bonne communication qui a donné des sous-titres à certains de ses recueils. Il a intitulé l’Opus VIII « Il cimento dell’armonia e dell’invenzione » (Le combat de l’harmonie et de l’invention). C’est un ensemble de 12 concerti pour cordes, dont les 4 premiers sont Les quatre saisons. Cet opus connut un énorme succès qui surpassa tous les autres recueils de musique italienne et furent édités plusieurs fois, à Amsterdam, à Paris et à Londres. Joués un peu partout en Europe, le Printemps resta au programme des Concerts Spirituels à Paris, jusqu’en 1762, vingt ans après la mort de Vivaldi.
L’impécunieux Jean-Jacques Rousseau réalisa une réduction pour flûte seule du Printemps qui lui fit gagner quelqu’argent. Chaque concerto présente une saison en 3 mouvements (vif/lent/vif) on remarque que les saisons « douces », Printemps et Automne sont en Majeur, alors que les saisons extrêmes, Eté et Hiver sont en Mineur, un mode plus contrasté. Ils sont descriptifs : Vivaldi a accompagné chaque saison d’un poème explicatif, précisant ses intentions et au fil de la partition il a ajouté des commentaires, par exemple dans le 2nd mouvement du Printemps qui se joue sans basse, dès le début, à la partie d’alto Vivaldi noté « Il cane che grida » (Le chien qui aboie) et précise « si deve suonare sempre molto forte e strappato » (il faut jouer toujours très fort et raclé). Ces indications sont précieuses pour les interprètes qui doivent être attentifs à traduire les intentions précisées par Vivaldi.
L’immense popularité des opéras de Verdi ne s’est jamais démentie, il est l’un des auteurs les plus joués dans le monde entier. Pourtant il a tellement dû batailler dans ce monde impitoyable de l’Opéra qu’il est à 60 ans, fatigué de se battre contre les imprésari, les régisseurs, les divos et le divas, les choeurs, les orchestres, les scénographe, les costumiers et surtout cette nouvelle « secte» les « wagnériens» ce qui lui a fait dire « Lui, c’est lui, moi, c’est moi» (du Verdi cent pour cent), il a décidé de ne plus composer d’opéras. Il s’y tiendra durant seize années ! En 1873, il se retrouve inoccupé à Naples en attendant le rétablissement de l’interprète du rôle-titre d’Aïda programmée au San Carlo: il compose un quatuor. Il écrira à ce sujet : « J'ai écrit un quatuor pendant mes moments de désoeuvrement à Naples. Je l'ai donné un soir chez moi, sans y attacher la moindre importance et sans inviter personne en particulier. Seules les sept ou huit personnes qui viennent souvent me rendre visite étaient présentes. J'ignore s'il est beau ou laid, mais je sais que c'est un quatuor. » Edité par Ricordi, il sera créé avec succès publiquement à Milan en 1876. D’une écriture toute nouvelle, imprégnée des trouvailles expressives d’Aida, dont les scènes intimes ne doivent pas être masquées par les quelques musiques péplum, si célèbres: chromatisme, et fugatos colorés de motifs exotiques, Verdi prend ses distances avec la musique romantique. Dans les mouvements rapides, on devine les futures fulgurance de Falstaff. Dans ce quatuor, les fugues se veulent pétillantes échappant à la lourdeur d’un genre trop convenu. Ce quatuor sonne merveilleusement dans la version pour orchestre à cordes réalisée par Verdi. Le style et les inventions verdiennes y son encore plus perceptibles. [Monique Dautemer]
I Solisti Veneti
Directeur musical : Giuliano Carella
L’orchestre I Solisti Veneti qui a fêté en 2014 sa 55e saison a été fondé en 1959 par Claudio Scimone, son directeur musical jusqu’en 2018, et auquel a succédé depuis Giuliano Carella.
Cet orchestre est rapidement devenu incontournable sur la scène internationale, suscitant l’enthousiasme du public et de la critique avec plus de 6 000 concerts dans plus de 90 pays, sa participation aux plus grands Festivals internationaux dont une trentaine de concerts au Festival de Salzbourg, une discographie de 350 titres LP, CD et DVD, une riche activité culturelle de publications musicales et historiques.