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Montrer le processus de la transmission, aussi bien comme une technique que comme un état d'esprit fondé sur l'écoute ou la connivence, tel est le brillant propos de ce spectacle qui tient constamment le public en haleine dans la mesure où il donne à voir, dans une sorte de transfert en acte, des danseurs révélés à eux-mêmes grâce à l'exceptionnelle qualité d'un chorégraphe qui fait passer sa passion de la danse, ses désirs, dans une relation intense à ses interprètes.
Sur la musique envoûtante de Max Richter et les lumières crépusculaires de Lo Ammy Vaimatapako, le ballet se compose d'une série de tableaux au cours desquels Julien Lestel indique souvent une figure, un enchaînement de pas, de gestes, de mouvements, puis se tient immobile à observer ses danseurs, soit au fond du plateau, soit à l'avant-scène, le dos tourné. Ces mouvements qui partent du buste comme pour un envol tandis que le corps se recroqueville, sont reproduits à la perfection par Gilles Porte, Yvan Julliard ou Marco Vesprini dans leurs solos interrompus par les danseuses(Julie Asi, Aurora Licitra, Shihya Peng, Mara Whillington) qui se laissent soulever comme des poupées dans des portés très esthétiques ou des pirouettes virevoltantes assorties d'étreintes passionnées. Autant de figures choisies pour dire ici l'acte mystique de la transmission qui s'exprime en prologue et au final par cette image christique bouleversante de Piéta que le baisser de rideau ne peut même pas interrompre. . .
En définitive Transmission se présente comme un ballet d'un goût parfait qui classe Julien Lestel parmi les plus dignes représentants de la danse française actuelle.
Philippe Oualid
Sur la musique envoûtante de Max Richter et les lumières crépusculaires de Lo Ammy Vaimatapako, le ballet se compose d'une série de tableaux au cours desquels Julien Lestel indique souvent une figure, un enchaînement de pas, de gestes, de mouvements, puis se tient immobile à observer ses danseurs, soit au fond du plateau, soit à l'avant-scène, le dos tourné. Ces mouvements qui partent du buste comme pour un envol tandis que le corps se recroqueville, sont reproduits à la perfection par Gilles Porte, Yvan Julliard ou Marco Vesprini dans leurs solos interrompus par les danseuses(Julie Asi, Aurora Licitra, Shihya Peng, Mara Whillington) qui se laissent soulever comme des poupées dans des portés très esthétiques ou des pirouettes virevoltantes assorties d'étreintes passionnées. Autant de figures choisies pour dire ici l'acte mystique de la transmission qui s'exprime en prologue et au final par cette image christique bouleversante de Piéta que le baisser de rideau ne peut même pas interrompre. . .
En définitive Transmission se présente comme un ballet d'un goût parfait qui classe Julien Lestel parmi les plus dignes représentants de la danse française actuelle.
Philippe Oualid