Divisée en trois sections, visages de la société, visages de l'intimité, visages de l'esprit, cette exposition évoque les métamorphoses du sujet dans sa relation au monde qui l'entoure, à sa propre image, et étudie enfin dans le registre de la représentation imaginaire, ce qui se cache derrière les apparences.
On y voit comment, au début du XXe siècle, la représentation des visages se libère des codes picturaux des siècles précédents pour privilégier l'expression de la subjectivité avec Kirchner, Bonnard ou Van Dongen par exemple, puis comment le sujet en décalage avec son environnement, les révolutions technologiques ou l'atrocité des guerres, apparaît empreint d'étrangeté: de Picasso à Warhol, en passant par Artaud, Bacon, Giacometti, Magritte ou Max Ernst, ces phénomènes sont explorés dans des visages torturés, inexpressifs, énigmatiques ou absents, et de cette perturbation, on va assister progressivement au cours du siècle, à travers toutes les formes d'arts visuels, peinture, dessin, sculpture, photographie, cinéma ou vidéo, à une défiguration par déplacement, le sujet subissant toutes sortes de métamorphoses inquiétantes chez Chirico, Picasso, Masson, Brauner, Antonio Saura ou Paul Mc Carthy.
Ces interrogations sur l'individu portées à leur paroxysme par l'irrémédiable accompli du passé, se traduisent par la radicalité de l'entreprise de déconstruction de l'image, et prennent acte des séismes qui ont changé notre façon d'appréhender les visages.Il suffit de contempler en fin d'exposition, l'ensemble de têtes-sculptures de Germaine Richier, de Gilles Barbier(Emmental Head), ou les profils et formes elliptiques abstraites de Tony Cragg pour apprécier, au regard de la monstrueuse ironie des rêves, des cauchemars ou des fantasmes, l'ampleur du désastre!
Philippe Oualid
On y voit comment, au début du XXe siècle, la représentation des visages se libère des codes picturaux des siècles précédents pour privilégier l'expression de la subjectivité avec Kirchner, Bonnard ou Van Dongen par exemple, puis comment le sujet en décalage avec son environnement, les révolutions technologiques ou l'atrocité des guerres, apparaît empreint d'étrangeté: de Picasso à Warhol, en passant par Artaud, Bacon, Giacometti, Magritte ou Max Ernst, ces phénomènes sont explorés dans des visages torturés, inexpressifs, énigmatiques ou absents, et de cette perturbation, on va assister progressivement au cours du siècle, à travers toutes les formes d'arts visuels, peinture, dessin, sculpture, photographie, cinéma ou vidéo, à une défiguration par déplacement, le sujet subissant toutes sortes de métamorphoses inquiétantes chez Chirico, Picasso, Masson, Brauner, Antonio Saura ou Paul Mc Carthy.
Ces interrogations sur l'individu portées à leur paroxysme par l'irrémédiable accompli du passé, se traduisent par la radicalité de l'entreprise de déconstruction de l'image, et prennent acte des séismes qui ont changé notre façon d'appréhender les visages.Il suffit de contempler en fin d'exposition, l'ensemble de têtes-sculptures de Germaine Richier, de Gilles Barbier(Emmental Head), ou les profils et formes elliptiques abstraites de Tony Cragg pour apprécier, au regard de la monstrueuse ironie des rêves, des cauchemars ou des fantasmes, l'ampleur du désastre!
Philippe Oualid