Après Le Petit Chaperon Rouge présenté en 2008, le plus ardent homme de théâtre français revient avec deux pièces d’une splendeur absolue, créées à Avignon. En deux volets, Je tremble (1 et 2) explore le grand bazar de la vie à la façon d’un anthropologue. Bienvenue sur des pistes de danse étourdissantes. Joël Pommerat nous invite dans un cabinet de curiosité habité par des comédiens vrais jusqu’à l’émoi.
Chansons en play-back, animateur et rideau pailleté, un étrange cérémonial met en place un univers de rêves et d’illusions. Là, quelques spécimens de l’humanité se racontent. Il y a « la femme très enceinte », « la femme très mal en point », « l’homme le plus riche du monde », « l’homme qui n’existait pas ». Pas d’anecdotes, juste des gens à rencontrer dans un fragment de récit biographique, réel ou fantasmé. Sur le plateau, morale et jugement se sont fait la malle. La scène est un lieu indéterminé où de petits bouts d’existence se jouent avec une nouvelle acuité et notre entendement se renouvelle. Nous sommes devant un show-biz d’un nouveau genre où les stars sont des êtres au bord du désastre et le contact avec l’intime d’autant plus troublant qu’il opère sur le mode de la parade. Réelles ou fantasmées, graves ou légères, dérisoires ou sérieuses, voilà nos vies découpées en tranches et servies crues dans des tours de prestidigitation d’une rare intelligence. De peur, de fièvre, de trouble, de joie, d’effroi et de stupeur, on tremble. « Que pourrions-nous voir si nous étions un tout petit peu étrangers à nous-mêmes ? », s’interroge Joël Pommerat. Pour la première fois, il rompt avec la fable et traite le fragment avec une perspicacité remarquable. Illusion du concret et surgissement du réel, Joël Pommerat a trouvé dans les écrits du philosophe François Flahault des pierres précieuses qu’il manipulât jusqu’à créer des merveilles d’une extrême acuité politique.
jeudi 10 et vendredi 11 décembre à 20h30
dans la grande salle
tarif B
durée 2h20 avec entracte
Chansons en play-back, animateur et rideau pailleté, un étrange cérémonial met en place un univers de rêves et d’illusions. Là, quelques spécimens de l’humanité se racontent. Il y a « la femme très enceinte », « la femme très mal en point », « l’homme le plus riche du monde », « l’homme qui n’existait pas ». Pas d’anecdotes, juste des gens à rencontrer dans un fragment de récit biographique, réel ou fantasmé. Sur le plateau, morale et jugement se sont fait la malle. La scène est un lieu indéterminé où de petits bouts d’existence se jouent avec une nouvelle acuité et notre entendement se renouvelle. Nous sommes devant un show-biz d’un nouveau genre où les stars sont des êtres au bord du désastre et le contact avec l’intime d’autant plus troublant qu’il opère sur le mode de la parade. Réelles ou fantasmées, graves ou légères, dérisoires ou sérieuses, voilà nos vies découpées en tranches et servies crues dans des tours de prestidigitation d’une rare intelligence. De peur, de fièvre, de trouble, de joie, d’effroi et de stupeur, on tremble. « Que pourrions-nous voir si nous étions un tout petit peu étrangers à nous-mêmes ? », s’interroge Joël Pommerat. Pour la première fois, il rompt avec la fable et traite le fragment avec une perspicacité remarquable. Illusion du concret et surgissement du réel, Joël Pommerat a trouvé dans les écrits du philosophe François Flahault des pierres précieuses qu’il manipulât jusqu’à créer des merveilles d’une extrême acuité politique.
jeudi 10 et vendredi 11 décembre à 20h30
dans la grande salle
tarif B
durée 2h20 avec entracte