La question du sacré est une thématique complexe
Georges Rouault, Jesus Honni…, 1922. © ADAGP Paris, 2008
qui est au cœur même de la naissance de l’art. Il n’est pas question ici d’en épuiser toute la richesse mais d’en illustrer quelques problématiques. L’exposition se déroule ainsi sur un scénario en plusieurs séquences :
- en guise de passage initiatique, une galerie présente, sous le mode cabinet de curiosités, de nombreux objets de techniques (céramique, émail, textile, ivoire…) et d’origines diverses (Japon, Amérique du Sud, Îles Fidji…), dont certains parfois anecdotiques. Elle démontre que la dimension du sacré est depuis toujours au cœur des préoccupations humaines et permet de rendre compte du mystère universel entourant la question de l’origine du monde.
- une séquence narrative, où des œuvres illustrent des mythes, des récits et des textes religieux qui transcendent la condition humaine. En effet, l’homme a matérialisé ses croyances et ses angoisses à travers des récits qui retracent ou explicitent sa présence en ce monde. Des scènes mythologiques sont ainsi représentées sur les vases de la Grèce Antique et L’Arche de Noé de Jacob Jordaens se fait l’illustration d’un passage de l’Ancien Testament. Quant à Georges Rouault, il exprime tout à la fois dans sa série Miserere, par la représentation du Christ de la Passion, une intense dévotion religieuse et une prise en compte de la souffrance humaine.
- une séquence où les artistes cherchent à rendre le sentiment du sacré par la présence physique des corps, l’émotion voire même la compassion ou au contraire, par la dématérialisation et l’éloignement du réel. Comme les sculpteurs des églises romanes ou les artistes baroques de la Contre-Réforme, certains se sont attachés à rendre physiquement perceptible l’au-delà tel Abraham Janssens dans Noli me tangere. Touché par cette matière qui s’étale sous ses yeux, l’âme du spectateur s’émeut de tant de vérité. Le sentiment du sacré peut être également rendu par la voie de la dématérialisation comme dans l’art musulman qui bannit toute figuration. Dans le même esprit, Alessandro Magnasco enflamme ses personnages dans l’Adoration des mages tandis que Hubert Robert dans Port orné d’architecture, loin de toute préoccupation religieuse, approche néanmoins le spirituel par la poétisation d’un univers idéal où le temps est suspendu, aux portes de l’éternité.
- en guise de passage initiatique, une galerie présente, sous le mode cabinet de curiosités, de nombreux objets de techniques (céramique, émail, textile, ivoire…) et d’origines diverses (Japon, Amérique du Sud, Îles Fidji…), dont certains parfois anecdotiques. Elle démontre que la dimension du sacré est depuis toujours au cœur des préoccupations humaines et permet de rendre compte du mystère universel entourant la question de l’origine du monde.
- une séquence narrative, où des œuvres illustrent des mythes, des récits et des textes religieux qui transcendent la condition humaine. En effet, l’homme a matérialisé ses croyances et ses angoisses à travers des récits qui retracent ou explicitent sa présence en ce monde. Des scènes mythologiques sont ainsi représentées sur les vases de la Grèce Antique et L’Arche de Noé de Jacob Jordaens se fait l’illustration d’un passage de l’Ancien Testament. Quant à Georges Rouault, il exprime tout à la fois dans sa série Miserere, par la représentation du Christ de la Passion, une intense dévotion religieuse et une prise en compte de la souffrance humaine.
- une séquence où les artistes cherchent à rendre le sentiment du sacré par la présence physique des corps, l’émotion voire même la compassion ou au contraire, par la dématérialisation et l’éloignement du réel. Comme les sculpteurs des églises romanes ou les artistes baroques de la Contre-Réforme, certains se sont attachés à rendre physiquement perceptible l’au-delà tel Abraham Janssens dans Noli me tangere. Touché par cette matière qui s’étale sous ses yeux, l’âme du spectateur s’émeut de tant de vérité. Le sentiment du sacré peut être également rendu par la voie de la dématérialisation comme dans l’art musulman qui bannit toute figuration. Dans le même esprit, Alessandro Magnasco enflamme ses personnages dans l’Adoration des mages tandis que Hubert Robert dans Port orné d’architecture, loin de toute préoccupation religieuse, approche néanmoins le spirituel par la poétisation d’un univers idéal où le temps est suspendu, aux portes de l’éternité.
- une séquence où s’opposent, à travers les œuvres, deux manières d’aborder la finitude de la vie, en la goûtant pleinement dans une attitude épicurienne ou en se libérant peu à peu de toute attache matérielle dans une approche ascétique. Confronté à ce monde terrestre, l’être humain peut choisir de profiter des plaisirs qu’il lui offre : une vie tempérée, seule garante d’une réelle jouissance des plaisirs selon Epicure. Ainsi, la nature morte de Nicolas de Largillière, Nature morte au bas-relief antique, regorge de richesses naturelles et témoigne de cette attitude ; il en est de même dans Festin d’Hérode de Frans Francken qui met en scène un fastueux banquet.
Pour d’autres, l’ascèse reste la seule discipline imposée au corps et à l’âme, capable de favoriser le discernement et d’aider à approcher par la méditation une certaine spiritualité.
Plusieurs représentations de saint Jérôme et deux vanités témoignent de cette tradition principalement judéo-chrétienne. Au centre de la salle, trône, telle une synthèse de tous ces excès, La Tempérance de Niki de Saint-Phalle.
- une séquence aborde plus directement la présence de l’esprit dans la matière. Cette thématique est troublante d’universalité et s’illustre par des œuvres et objets d’art de toutes civilisations. Ainsi, dans les sociétés animistes ou totémiques ou dans les philosophies asiatiques, de nombreux objets, par leur présence physique et matérielle et l’usage qui leur est conféré, sont chargés d’une dimension sacrée. C’est ainsi que le tapa, vêtement porté par les hommes dans les îles Fidji, matérialise les relations entre les dieux et les hommes tandis que les masques africains ou kodiaks sont chargés de l’esprit des ancêtres. Dans l’art occidental, cette dimension sacrée s’exprime notamment au travers de la lumière qui irradie la toile et symbolise l’esprit et le divin. Certains artistes contemporains quant à eux offrent un
regard sur le monde, nourri de la rencontre de ces cultures, tel Pierre Soulages qui se confronte à la puissance spirituelle et physique du noir et de la lumière.
Enfin, cette exposition sera rythmée en deux temps par la présentation successive, dans une dernière salle, de l’univers de deux artistes contemporains. Le premier d’entre eux est James Turrell, artiste américain qui, par l’intermédiaire de la lumière, nous propose une « architecture pour la perception ». Il place ainsi la spiritualité au cœur de l’œuvre.
Pour d’autres, l’ascèse reste la seule discipline imposée au corps et à l’âme, capable de favoriser le discernement et d’aider à approcher par la méditation une certaine spiritualité.
Plusieurs représentations de saint Jérôme et deux vanités témoignent de cette tradition principalement judéo-chrétienne. Au centre de la salle, trône, telle une synthèse de tous ces excès, La Tempérance de Niki de Saint-Phalle.
- une séquence aborde plus directement la présence de l’esprit dans la matière. Cette thématique est troublante d’universalité et s’illustre par des œuvres et objets d’art de toutes civilisations. Ainsi, dans les sociétés animistes ou totémiques ou dans les philosophies asiatiques, de nombreux objets, par leur présence physique et matérielle et l’usage qui leur est conféré, sont chargés d’une dimension sacrée. C’est ainsi que le tapa, vêtement porté par les hommes dans les îles Fidji, matérialise les relations entre les dieux et les hommes tandis que les masques africains ou kodiaks sont chargés de l’esprit des ancêtres. Dans l’art occidental, cette dimension sacrée s’exprime notamment au travers de la lumière qui irradie la toile et symbolise l’esprit et le divin. Certains artistes contemporains quant à eux offrent un
regard sur le monde, nourri de la rencontre de ces cultures, tel Pierre Soulages qui se confronte à la puissance spirituelle et physique du noir et de la lumière.
Enfin, cette exposition sera rythmée en deux temps par la présentation successive, dans une dernière salle, de l’univers de deux artistes contemporains. Le premier d’entre eux est James Turrell, artiste américain qui, par l’intermédiaire de la lumière, nous propose une « architecture pour la perception ». Il place ainsi la spiritualité au cœur de l’œuvre.
Pratique
Musée des Beaux-Arts
Place du Général-de-Gaulle
59140 Dunkerque
03 28 59 21 65
musee@ville-dunkerque.fr
Horaires d’ouverture
Ouvert tous les jours sauf le mardi de 10h à 12h15 et de 14h à 18h
Fermeture les : 1er janvier, 22 février, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre
Accueil et visites en 3 langues sur réservation : français, anglais et néerlandais
Droits d’entrées
Billet commun pour le LAAC et le musée des Beaux-Arts, valable 2 jours
Droit d’entrée : 4, 5 €
Tarif réduit : 3 €
Tarif 18-25 ans : 1€50
Gratuit pour les moins de 18 ans et pour tous le premier dimanche du
mois.
Pour plus d'informations sur la programmation culturelle
www.ville-dunkerque.fr
rubrique : Je vis à Dunkerque/Direction des Musées/Musée des Beaux-Arts
Place du Général-de-Gaulle
59140 Dunkerque
03 28 59 21 65
musee@ville-dunkerque.fr
Horaires d’ouverture
Ouvert tous les jours sauf le mardi de 10h à 12h15 et de 14h à 18h
Fermeture les : 1er janvier, 22 février, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre
Accueil et visites en 3 langues sur réservation : français, anglais et néerlandais
Droits d’entrées
Billet commun pour le LAAC et le musée des Beaux-Arts, valable 2 jours
Droit d’entrée : 4, 5 €
Tarif réduit : 3 €
Tarif 18-25 ans : 1€50
Gratuit pour les moins de 18 ans et pour tous le premier dimanche du
mois.
Pour plus d'informations sur la programmation culturelle
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rubrique : Je vis à Dunkerque/Direction des Musées/Musée des Beaux-Arts