Cette exposition, constitue un premier aperçu de la richesse de la donation faite par Ronis à l'État français
Willy Ronis, Petits napolitains, 1938 Tirage argentique 30 x 40 cm
« Willy Ronis : Une poétique de l'engagement » n'est pas seulement un hommage à l'un des plus célèbres photographes français de renommée internationale, mais a également pour objectif de dévoiler des aspects inédits de son travail. Cette exposition, constitue un premier aperçu de la richesse de la donation faite par Ronis à l'État français, et conservée par la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine. La sélection ici présentée - environ 150 photographies - s'organise autour de cinq grands axes (non exclusifs mais récurrents), territoires d'observation entre espace public et espace privé : la rue, le travail, les voyages, le corps et sa propre biographie.
De nombreux clichés de Willy Ronis contribuent activement à l'élaboration du récit humaniste qui se développe après la Seconde Guerre mondiale. Les rues de Paris, ses quartiers populaires, les badauds, les enfants, les scènes quotidiennes sont autant de toiles de fond sur lesquelles le photographe conjugue la poésie avec une volonté sincère de « changer le monde ».
Sa sensibilité aux luttes quotidiennes pour survivre dans un contexte professionnel et social précaire montre que les convictions politiques de Ronis, militant communiste, ne s'arrêtaient pas à capter çà et là une tranche de vie. Elles l'incitaient au contraire à un engagement actif par la réalisation d'images sur la condition et la lutte ouvrières.Ces images trouvent un écho particulier à la Monnaie de Paris, lieu industriel à fort caractère ouvrier où les salariés ont de tout temps été les acteurs emblématiques des luttes sociales.
La tradition veut que l'on ait tendance à circonscrire la production de Willy Ronis au territoire français. Pourtant depuis sa jeunesse Ronis ne cessa de voyager et de photographier d'autres lieux. Il s'agit là d'une des facettes peu connues de son travail que cette exposition voudrait mettre en avant. Certains de ces voyages étaient le fruit du hasard, d'autres s'inscrivaient dans le cadre de projets concrets, comme ses deux séjours répondant à une commande de l'Association française d'échanges franco-allemands (EFA) en RDA. En 1967, à deux reprises Ronis s'est rendu en Allemagne de l'Est, dans le but de « montrer une société ordinaire », semblable à la société française.
Le style de Ronis reste intimement lié à son vécu et à son propre discours sur la photographie. C'est pourquoi il n'hésita pas à capter la vie des siens, qu'il s'agisse de son épouse ou de son fils, manifestant par là - avec une certaine candeur doublée de nostalgie - que son intimité participe elle aussi de cette poétique de l'universel dans le particulier. D'ailleurs, la recherche de cette intimité des corps et des affects met très certainement en tension une grande partie de son travail, des corps déambulant dans les rues aux nus féminins, de l'usine au foyer. Corps et affects, décors et idées, gestes et actions se rejoignent ainsi en un parcours visuel dans lequel les spectateurs du XXIe siècle seront peut-être moins enclins à l'identification ou à l'empathie qu'à la fascination née d'une véritable poétique de l'engagement.
De nombreux clichés de Willy Ronis contribuent activement à l'élaboration du récit humaniste qui se développe après la Seconde Guerre mondiale. Les rues de Paris, ses quartiers populaires, les badauds, les enfants, les scènes quotidiennes sont autant de toiles de fond sur lesquelles le photographe conjugue la poésie avec une volonté sincère de « changer le monde ».
Sa sensibilité aux luttes quotidiennes pour survivre dans un contexte professionnel et social précaire montre que les convictions politiques de Ronis, militant communiste, ne s'arrêtaient pas à capter çà et là une tranche de vie. Elles l'incitaient au contraire à un engagement actif par la réalisation d'images sur la condition et la lutte ouvrières.Ces images trouvent un écho particulier à la Monnaie de Paris, lieu industriel à fort caractère ouvrier où les salariés ont de tout temps été les acteurs emblématiques des luttes sociales.
La tradition veut que l'on ait tendance à circonscrire la production de Willy Ronis au territoire français. Pourtant depuis sa jeunesse Ronis ne cessa de voyager et de photographier d'autres lieux. Il s'agit là d'une des facettes peu connues de son travail que cette exposition voudrait mettre en avant. Certains de ces voyages étaient le fruit du hasard, d'autres s'inscrivaient dans le cadre de projets concrets, comme ses deux séjours répondant à une commande de l'Association française d'échanges franco-allemands (EFA) en RDA. En 1967, à deux reprises Ronis s'est rendu en Allemagne de l'Est, dans le but de « montrer une société ordinaire », semblable à la société française.
Le style de Ronis reste intimement lié à son vécu et à son propre discours sur la photographie. C'est pourquoi il n'hésita pas à capter la vie des siens, qu'il s'agisse de son épouse ou de son fils, manifestant par là - avec une certaine candeur doublée de nostalgie - que son intimité participe elle aussi de cette poétique de l'universel dans le particulier. D'ailleurs, la recherche de cette intimité des corps et des affects met très certainement en tension une grande partie de son travail, des corps déambulant dans les rues aux nus féminins, de l'usine au foyer. Corps et affects, décors et idées, gestes et actions se rejoignent ainsi en un parcours visuel dans lequel les spectateurs du XXIe siècle seront peut-être moins enclins à l'identification ou à l'empathie qu'à la fascination née d'une véritable poétique de l'engagement.
Informations pratiques
Organisée conjointement par le Jeu de Paume et la Monnaie de Paris, avec le concours de la Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine / Ministère de la Culture et de la Communication, cette exposition se tiendra du 16 avril au 22 août 2010 à la Monnaie de Paris, 11 quai de Conti, Paris 6e.
Commissaire de l'exposition : Marta Gili, directrice du Jeu de Paume
Commissaire adjoint : Nathalie Neumann
Commissaire de l'exposition : Marta Gili, directrice du Jeu de Paume
Commissaire adjoint : Nathalie Neumann