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« 1914 -1918 : Guerre d’images, Images de guerre » au Musée Würth France Erstein du 28 septembre 2016 au 8 janvier 2017

L’exposition, dont le titre original est « World War One : War of Images – Images of War », a été conçue et réalisée par The Getty Research Institute à Los Angeles et montrée pour la première fois à Los Angeles (Californie), puis au Kemper Art Museum à Saint Louis (Missouri).


ANONYME Oh, ihr verlogenen Jungen, eure schärfsten Waffen sind die frechen Zungen !/ Der Meister der Lüge Oh ! vous les menteurs ! Votre arme la plus terrible, c’est votre langue haineuse ! / Le maître des menteurs  Allemagne Carte postale Cabinet des Estampes et des Dessins, Strasbourg
ANONYME Oh, ihr verlogenen Jungen, eure schärfsten Waffen sind die frechen Zungen !/ Der Meister der Lüge Oh ! vous les menteurs ! Votre arme la plus terrible, c’est votre langue haineuse ! / Le maître des menteurs Allemagne Carte postale Cabinet des Estampes et des Dessins, Strasbourg
Le Musée Würth constitue l’étape européenne et française de l’exposition et permet ainsi de découvrir l’iconographie de propagande qui a prospéré entre les belligérants durant la Première Guerre mondiale, ainsi qu’une sélection de témoignages d’artistes. Le projet présenté à Erstein est enrichi par une section régionale réalisée par les Musées de la Ville de Strasbourg : « L’Autre guerre. Satire et propagande dans l’illustration allemande ».

Le premier conflit majeur du XXème siècle a été le théâtre d’expérimentation de techniques modernes de destruction. Ainsi le bilan final de la Première Guerre mondiale fait état de
20 millions de morts, 21 millions de blessés, de dommages incalculables sur les champs de batailles et dans les villes d’Europe. L’effondrement de trois empires a tout simplement redessiné la carte de l’Europe et du monde.

Toute une génération d’artistes a été directement concernée par ce conflit, et par là même toute la culture moderne de l’époque. L’objectif final des belligérants était de déterminer qui allait dominer l’Europe – politiquement, économiquement, mais aussi culturellement – au 20ème siècle. Si dans les décennies précédant la Première Guerre mondiale, l’art moderne a été un véritable phénomène international, avec des artistes, des œuvres et des idées se déplaçant librement par-delà les frontières, le conflit a mis un terme radical à cet échange artistique intense, puisque les lignes de front ont non seulement cloisonné les nations, mais aussi les cultures.

Cette exposition propose d’examiner la Première Guerre mondiale à travers un double prisme : l’utilisation de la propagande dans le conflit et sa description par les artistes qui se sont retrouvés sur les lignes de front. Depuis toujours, la propagande consistait pour
chaque belligérant à diffuser de soi l’image d’une nation culturellement supérieure confrontée à un ennemi barbare et attardé. Pour la première fois, cette propagande prit une nouvelle dimension à travers des journaux populaires et d’autres supports graphiques, en dépeignant l’ennemi non seulement comme un danger militaire, mais également un danger pour l’avenir même de la civilisation européenne. Deux réalités vécurent ainsi en parallèle : d’un côté, les soldats qui servaient au front, de l’autre une réalité mise en scène par la propagande, dont l’idéalisme ne pouvait engendrer que très rapidement le désenchantement : ainsi la guerre d’images finit-elle par entrer brutalement en collision avec les images de guerre.

1914-1918 : Guerre d’images – Images de guerre

Commissaires d'exposition :
Thomas W. Gaehtgens, directeur du Getty Research Institute
Nancy Perloff, conservateur des collections d’art moderne et contemporain du GRI Anja Foerschner, chercheur spécialisé au GRI
Gordon Hughes, maître de conférence Mellon au département d’histoire de l’art, Rice University
Philipp Blom, universitaire

100 ans après le début de la Première Guerre mondiale, l’exposition examine le premier conflit du XXème siècle à travers un double prisme : l’utilisation de la propagande visuelle par les belligérants et la description du conflit par des artistes qui se sont retrouvés sur les lignes de front.
La Première Guerre mondiale fut à la fois le champ d’expérimentation de techniques de guerre modernes et un conflit portant sur la domination - politique, économique et culturelle - de l’Europe. Ce fut également la première guerre vécue et décrite par des artistes modernes. Montrée une première fois au Getty Research Institute (GRI) de novembre 2014 à avril 2015, l’exposition interroge la culture artistique et visuelle de la Première Guerre mondiale.

Puisant essentiellement dans les fonds des collections spécialisées du Getty Research Institute et incluant des prêts importants, l’exposition montre les différentes manières dont les belligérants ont utilisé la propagande visuelle contre leurs ennemis et explore comment des artistes, à titre individuel, ont développé leur propre langage visuel pour évoquer et supporter les horreurs dont ils ont été les témoins.
Parmi ces témoins figurent notamment Umberto Boccioni, Max Beckmann, Otto Dix, George Grosz, Ernst Ludwig Kirchner, Fernand Léger, Filippo Tommaso Marinetti, Natalia Goncharova, Félix Vallotton.
L’exposition propose près de 150 pièces : journaux illustrés satiriques, portfolios imprimés, cartes postales, photographies, témoignages de première main, tels que journaux de guerre, correspondances du front et art des tranchées réalisé par les soldats. Les items exposés proviennent principalement d’Allemagne, de France, d’Italie, de Russie et des Etats-Unis.

« La Première Guerre mondiale fut autant une guerre de propagande visuelle qu’un conflit géo-politique », déclare Thomas W. Gaehtgens, directeur du Getty Research Institute.
« Grâce à la richesse de nos collections, notamment en matériel européen de l’époque, le Getty Research Institute a pu relater l’histoire et le rôle que l’imagerie a joué dès le début du conflit, ainsi que son impact sur l’art et les artistes ».

L’exposition a également été montrée au Mildred Lane Kemper Art Museum, Washington University, à Saint-Louis (Missouri) au printemps 2015 et est accompagnée du catalogue « Nothing but the Clouds Unchanged : les artistes de la Première Guerre mondiale », édition Getty Publications, printemps 2014.




« A travers une propagande intensive, les nations combattantes ont sublimé leurs propres représentations – l’ours russe, Oncle Sam, le classicisme français – et ont perverti les symboles indigènes de leurs adversaires, aboutissant ainsi à de brillantes caricatures de la barbarie allemande, de l’impérialisme britannique, de la décadence française et de la lâcheté russe » explique le commissaire Nancy Perloff.

L’autre guerre. Satire et propagande dans l’illustration allemande (1914-1918)

Commissaires d'exposition :
Bernadette Schnitzler, conservateur du Musée archéologique, Strasbourg Florian Siffer, attaché de conservation au Cabinet des Estampes et des Dessins, Strasbourg
Franck Knoery, attaché de conservation au Musée d’Art moderne et contemporain, Strasbourg

Issue de l’âge industriel et accompagnée par les développements spectaculaires de l’imprimerie, la Première Guerre mondiale a inauguré un siècle de communication de masse. Elle a donné lieu à un immense champ d’expérimentation graphique dans lequel l’affiche, la presse périodique et la carte postale ont connu des tirages cumulés atteignant plusieurs millions d’exemplaires dans chaque grand pays belligérant. Ainsi, de l’espace public à la sphère privée, on pouvait assister à une entreprise de communication totale.
Pour autant cette production était plus hétérogène qu’il n’y paraît et n’était pas le produit exclusif des bureaux de propagande qui avaient tardé à s’organiser en un office centralisé. La mobilisation collective et quasi-unanime des premiers mois du conflit avait en effet suscité un grand nombre d’entreprises privées d’éditeurs ou d’imprimeurs, auxquelles s’ajoutaient encore des initiatives individuelles, parfois précipitées. Les genres populaires, comme la satire graphique, qui employait les procédés de caricature issus de la presse illustrée, déployaient donc leur langage à côté de celui d’une imagerie plus conforme aux exigences du Commandement Supérieur des Armées.
Forte d’une tradition graphique issue du milieu du XIXe siècle, l’Allemagne bénéficiait à la veille du conflit d’auteurs talentueux, de nombreuses structures éditoriales et d’un réseau d’imprimeries puissant. Constituées dans la période du rattachement de l’Alsace au Reichsland, les collections publiques strasbourgeoises avaient développé une politique d’acquisition systématique de ces imprimés permettant de constituer une collection représentative
de cette production : cartes postales figurées dans les collections du Cabinet des Estampes et des Dessins, un ensemble de plusieurs centaines d’affiches partagées entre le Musée Historique de la Ville, les Archives de la Ville et de l’Eurométropole et la Bibliothèque Nationale et Universitaire, et enfin des abonnements suivis à plusieurs dizaines de revues illustrées aujourd’hui conservées en grande partie à la Bibliothèque des Musées.

Cette exposition propose un vaste panorama de la production graphique allemande durant la période du conflit, en couvrant de manière représentative chaque médium à hauteur de sa diffusion. Elle s’attache à une imagerie populaire qui a développé des thématiques parfois très circonstanciées en rapport avec les événements militaires ou politiques, mais de laquelle émerge également une typologie de procédés graphiques. Elle montre aussi bien les productions d’auteurs identifiés, actifs dans les revues luxueuses ou employés par les services de propagande, que des dizaines d’anonymes qui, à divers titres, ont pu contribuer à ce déferlement d’images sans précédent.

Pratique

Musée Würth France Erstein
Z.I. ouest / rue Georges Besse
BP 40013 - F-67158 Erstein cedex
Tél. +33 (0)3 88 64 74 84
www.musee-wurth.fr
mwfe.info@wurth.fr


Horaires
► Du mardi au samedi, de 10h à 17h
► Dimanche, de 10h à 18h
Tarifs
► Normal : 6 €
► Réduit : 4 €
► Gratuit : handicapés,


Pierre Aimar
Mis en ligne le Jeudi 6 Octobre 2016 à 12:04 | Lu 438 fois

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