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21/11 au 28/02 > Trésors de Dunhuang, mille ans d’art bouddhique. Musée Guimet et Centre culturel de Chine, à Paris

Les grottes Mogao (« Éminence sans pareille ») – également dénommés « grottes des Mille Bouddhas » – forment un système de 492 chapelles rupestres près de Dunhuang, vaste oasis du désert de Gobi dans la province chinoise occidentale du Gansu. Taillées dans la falaise elles abritent aujourd’hui un ensemble de statues et de peintures murales formant « le plus grand trésor d’art bouddhique au monde ».


Trésors de Dunhuang, mille ans d’art bouddhique - du Vème au XVème siècles -

Lokapâla. Grottes de Mogao, Dunhuang. MG15143 Paris, musée Guimet  (C) RMN / © Thierry Ollivier
Lokapâla. Grottes de Mogao, Dunhuang. MG15143 Paris, musée Guimet (C) RMN / © Thierry Ollivier
C’est en correspondance avec cet exceptionnel patrimoine mondial classé sur la liste de l’Unesco depuis 1987 que le musée Guimet et le Centre culturel de Chine se sont associés pour présenter distinctement, une exposition consacrée à l’art de Dunhuang dans une scénographie originale et complémentaire. Reflet d’un millénaire d’art bouddhique, ces grottes de Mogao constituent une véritable invitation au voyage.

Considérée comme une première en France, cette double présentation qui associe deux institutions nationales autour d’un unique événement, invitera le visiteur à se rendre dans deux lieux géographiquement proches. Au musée Guimet, un nouvel accrochage sera mis en valeur dans un parcours original, identifiant les œuvres bouddhiques chinoises telles que sculptures, peintures liturgiques et votives ainsi que la statuaire rapportée des grottes. Le Centre culturel de Chine présentera quant à lui les répliques de sculptures et de peintures murales des grottes en taille réelle et en trois dimensions, dans une nouvelle architecture marquant la réouverture du centre jusqu’alors fermé pour travaux de rénovation.

L’origine du vaste sanctuaire rupestre à la gloire de Bouddha serait due au geste fondateur d’un moine, qui, en 366 de notre ère, eut en ce lieu la vision d’un halo de lumière accompagné de l’apparition de mille bouddhas. Cette expérience spirituelle détermina l’aménagement des premières chapelles rupestres. Poursuivie pendant des siècles, l’entreprise prit fin au début du XIVe siècle. L’ensemble permet de retracer l´évolution des courants doctrinaux du bouddhisme et ses voies de transmission à la Chine, par la Route de la soie. Les grottes constituent naturellement un lieu idéal de méditation propice à la quête de spiritualité des moines, qui, pendant des siècles, vont perpétuer la tradition des peintures murales décrivant la vie et l’œuvre du Bouddha historique.

Certaines grottes abritent de monumentales statues du Bouddha, réalisées en torchis et peintes en vives couleurs. La plus grande culmine à 34,5 mètres. Quant aux peintures murales des chapelles, les plus anciennes témoignent d’une inspiration occidentale indienne, les plus tardives d’influences stylistiques diverses en provenances de l’Asie centrale, de la Chine et du Tibet. Abandonnées au XIVème siècle et très exposées aux éléments (vent, sable, eau), beaucoup ont été successivement dégradées ou pillées.

Au début du XXème siècle, un taoïste chinois gardien des lieux met au jour une grotte secrète remplie de milliers de manuscrits dans un grand nombre de langues : chinois, sogdien, sanskrit, turc oriental et même en hébreu, datant du Ve au Xe siècle, ainsi que des centaines de documents à caractère religieux, d’œuvres venues du Tibet. Un trésor inestimable, constitué en majorité de sûtras bouddhiques, fait voisiner des textes divers : archives historiques, recueils de littérature chinoise, écrits taoïstes et confucéens, documents administratifs… et livres de prières imprimés, composés six cents ans avant la grande Bible de Gutenberg. Les raisons de ces archives ou de ce dépôt secrètement conservés nous échappent, mais la date de leur scellement a pu être percée à jour, et remonterait au début du XIe siècle.

En 1908, le sinologue Paul Pelliot (1878-1945) pénètre dans la « cave no 17 ». Emerveillé, il consulte des milliers de manuscrits et négociera l’achat d’une partie du trésor à l’abbé. Le tout sera déposé à Paris, à la Bibliothèque nationale et au Musée du Louvre, lequel les déposera dans les années 1920 au musée Guimet. Survivants improbables d’un émouvant héritage demeuré intact après neuf siècles, ces miraculés de l’histoire apportent un éclairage unique sur cette période de grande activité artistique à Dunhuang, influencée par l’Inde, l’Asie centrale et le Tibet.

En s’associant à l’évènement, le musée Guimet montre une nouvelle fois, sa forte implication dans des projets menés en étroite collaboration à la faveur de la protection du patrimoine mondial et de ses trésors retrouvés.

Renseignements pratiques :

Trésors de Dunhuang, mille ans d’art bouddhique - du Vème au XVème siècles -
Deux expositions présentées du 21 novembre 2008 au 28 février 2009
au musée Guimet et au Centre culturel de Chine, à Paris

Accès:
Musée Guimet : www.guimet.fr Centre culturel de Chine : www.cccparis.org
6, place d’Iéna – 75116 Paris 1 bd de la Tour-Maubourg – 75007 Paris
Standard : Tel : 01 56 52 53 00 Standard : Tel : 01 53 59 59 20
Métro : Iéna, Boissière Métro : Invalides ou Tour Maubourg
RER C : Pont de l’Alma RER C : Invalides
Bus : 22, 30, 32, 63, 82

Horaires :
Musée Guimet : Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10 h 00 à 18 h 00.Fermeture de la caisse à 17 h 30, des salles à 17h45. Audioguides gratuits
Centre culturel de Chine : Du lundi au vendredi de 9h30 à 12h et de 14h à 18h

Tarifs collections permanentes :

Au musée Guimet : Entrée musée: 6,50 € (plein tarif) ; 4,50€ (tarif réduit) ; moins de 18 ans : gratuit ; Accès libre au Panthéon bouddhique.

Au Centre Culturel de Chine à Paris : Plein tarif : 5 € ; Tarif réduit : 3,50 € ; Moins de 12 ans : gratuit

Catalogue : Trésors de Dunhuang, mille ans d’art bouddhique. Ouvrage collectif, Editions Centre Culturel de Chine Disponible en version bilingue français-chinois Relié, 250 pages, 250 illustrations couleur, 270×210 mm ISBN 978-2-9521939-1-7 ; prix : NC

Autour de l’exposition : au centre culturel de Chine

Séminaires et conférences
« Présentation et protection de la culture des grottes Mogao », par Gao Dexiang, chercheur spécialiste de la culture Dunhuang ; « Dunhuang et origines de la culture bouddhique dans le monde », par Jacques Gies.
Projections de films et documentaires ; Projections de peintures murales et musique

pierre aimar
Mis en ligne le Mardi 4 Novembre 2008 à 20:49 | Lu 569 fois

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