Né à Londres, fils d’un modeste barbier, Turner entra à l’école de la Royal Academy of Arts en 1789 à l’âge de 14 ans, fut élevé au rang de membre de la Royal Academy en 1802 à l’âge de 27 ans et devint professeur de perspective en 1807. A sa mort en 1851, il laissait une œuvre des plus prolifiques et des plus diverses : dessins, gravures, aquarelles, huiles sur toiles.
La stratégie délibérée de Turner - assez inédite jusqu’alors dans l’histoire de l’art européen - fut de se mesurer constamment et de manière directe à ses pairs, qu’ils furent anciens ou contemporains. Souvent considéré comme un génie solitaire, Turner entretint en fait un dialogue continu avec les œuvres d’autres artistes, scrutant avec acuité celles des maîtres anciens, et tout particulièrement le peintre français du 17ème siècle, Claude Gellée dit Le Lorrain.
Turner and the Masters rassemble plus de cent œuvres au total, de premier ordre et en provenance de collections du monde entier. Elle réunit, souvent pour la première fois, aux œuvres de Turner celles de ses prédécesseurs : Canaletto, Le Lorrain, Cuyp, Poussin, Rembrandt, Rubens, Ruisdael, ou Van de Velde. Mais l’exposition établit également des paires avec les œuvres de ses contemporains : Bonington ou Constable. Toutes ces associations éclairent la façon dont Turner dialoguait avec ses pairs, leur rendant hommage tout en développant une forme sophistiquée de critique, en vue de montrer à la fois sa compréhension du plus grand art mais aussi sa capacité à l’égaler si ce n’est à le dépasser, notamment en ce qui concerne la peinture de paysage.
Sont ainsi associés : Le Repos pendant la fuite en Egypte de Rembrandt (1647) et Etude de clair de lune à Millbank de Turner (1797) ; Le Paysage au clair de lune de Rubens (1635 – 1640 , Courtauld Institute, Londres) et La Forêt de Bere de Turner (1809, Tate) ; Le Moïse sauvé des eaux par Le Lorrain (Prado, Madrid) avec La traversée du ruisseau par Turner (1815, Tate) ; le Mer déchainée sur la jetée de Ruysdael (1650 – Kimbell Art Museum) et le Port Ruysdael de Turner (1827, Yale Center of British Art, New Haven); La route romaine de Poussin (Dulwich Picture Gallery) et le Château de Saint Michel, Bonneville, Savoie (1803, Yale Center for British Art, New Haven).
Egalement réunis pour la première fois depuis qu’ils furent présentés à l’exposition de la Royal Academy de Londres en 1832, le tableau de Turner Helvoetsluys (1832, Tokyo Fuji Art Museum, Japon) et L’inauguration du Waterloo Bridge de Constable (1832, Tate). Lors de leur première présentation, Turner ajouta dans un geste resté célèbre, et juste avant le vernissage, une balise rouge au milieu de la mer de son tableau. Il souhaitait ainsi rivaliser avec les rouges brillants du Constable voisin. Ce qui fit dire à Constable « Turner est venu ici et à tiré un coup de feu »…
Turner and The Masters a pour commissaire David Solkin, professeur de Social History of Art du Courtauld Institute de l’Université de Londres. L’exposition a été organisée en collaboration avec Ian Warrell et Martin Myrone, conservateurs au département des Peintures britanniques des 18ème et 19ème siècles de la Tate, avec le soutien de Philippa Simpson, doctorante avec le soutien de la Tate au Courtauld Institute.
Turner and The Masters a pour mécène McKinsey & Company afin de célébrer le cinquantième anniversaire de leur établissement au Royaume-Uni.
Un catalogue illustré vient accompagner l’exposition, édité par Tate Publishing. L’exposition sera par la suite présentée au Grand Palais à Paris (22 février – 23 mai 2010) et au Musée del Prado à Madrid (22 juin – 19 septembre 2010).
NOTA BENE
Turner and the Masters,
23 septembre 2009 – 31 janvier 2010
Tate Britain, Linbury Galleries
Prix d’entrée: £12.50
Tarif réduit: £10.50
Exposition ouverte tous les jours de 10h00 à 17h50 et jusqu’à 22h00 le premier vendredi de chaque mois.
Information pour le public : www.tate.org.uk ou par téléphone en anglais au + 44 207 7887 8888.
La stratégie délibérée de Turner - assez inédite jusqu’alors dans l’histoire de l’art européen - fut de se mesurer constamment et de manière directe à ses pairs, qu’ils furent anciens ou contemporains. Souvent considéré comme un génie solitaire, Turner entretint en fait un dialogue continu avec les œuvres d’autres artistes, scrutant avec acuité celles des maîtres anciens, et tout particulièrement le peintre français du 17ème siècle, Claude Gellée dit Le Lorrain.
Turner and the Masters rassemble plus de cent œuvres au total, de premier ordre et en provenance de collections du monde entier. Elle réunit, souvent pour la première fois, aux œuvres de Turner celles de ses prédécesseurs : Canaletto, Le Lorrain, Cuyp, Poussin, Rembrandt, Rubens, Ruisdael, ou Van de Velde. Mais l’exposition établit également des paires avec les œuvres de ses contemporains : Bonington ou Constable. Toutes ces associations éclairent la façon dont Turner dialoguait avec ses pairs, leur rendant hommage tout en développant une forme sophistiquée de critique, en vue de montrer à la fois sa compréhension du plus grand art mais aussi sa capacité à l’égaler si ce n’est à le dépasser, notamment en ce qui concerne la peinture de paysage.
Sont ainsi associés : Le Repos pendant la fuite en Egypte de Rembrandt (1647) et Etude de clair de lune à Millbank de Turner (1797) ; Le Paysage au clair de lune de Rubens (1635 – 1640 , Courtauld Institute, Londres) et La Forêt de Bere de Turner (1809, Tate) ; Le Moïse sauvé des eaux par Le Lorrain (Prado, Madrid) avec La traversée du ruisseau par Turner (1815, Tate) ; le Mer déchainée sur la jetée de Ruysdael (1650 – Kimbell Art Museum) et le Port Ruysdael de Turner (1827, Yale Center of British Art, New Haven); La route romaine de Poussin (Dulwich Picture Gallery) et le Château de Saint Michel, Bonneville, Savoie (1803, Yale Center for British Art, New Haven).
Egalement réunis pour la première fois depuis qu’ils furent présentés à l’exposition de la Royal Academy de Londres en 1832, le tableau de Turner Helvoetsluys (1832, Tokyo Fuji Art Museum, Japon) et L’inauguration du Waterloo Bridge de Constable (1832, Tate). Lors de leur première présentation, Turner ajouta dans un geste resté célèbre, et juste avant le vernissage, une balise rouge au milieu de la mer de son tableau. Il souhaitait ainsi rivaliser avec les rouges brillants du Constable voisin. Ce qui fit dire à Constable « Turner est venu ici et à tiré un coup de feu »…
Turner and The Masters a pour commissaire David Solkin, professeur de Social History of Art du Courtauld Institute de l’Université de Londres. L’exposition a été organisée en collaboration avec Ian Warrell et Martin Myrone, conservateurs au département des Peintures britanniques des 18ème et 19ème siècles de la Tate, avec le soutien de Philippa Simpson, doctorante avec le soutien de la Tate au Courtauld Institute.
Turner and The Masters a pour mécène McKinsey & Company afin de célébrer le cinquantième anniversaire de leur établissement au Royaume-Uni.
Un catalogue illustré vient accompagner l’exposition, édité par Tate Publishing. L’exposition sera par la suite présentée au Grand Palais à Paris (22 février – 23 mai 2010) et au Musée del Prado à Madrid (22 juin – 19 septembre 2010).
NOTA BENE
Turner and the Masters,
23 septembre 2009 – 31 janvier 2010
Tate Britain, Linbury Galleries
Prix d’entrée: £12.50
Tarif réduit: £10.50
Exposition ouverte tous les jours de 10h00 à 17h50 et jusqu’à 22h00 le premier vendredi de chaque mois.
Information pour le public : www.tate.org.uk ou par téléphone en anglais au + 44 207 7887 8888.