Deux ans après son ouverture, le musée du quai Branly dédie une journée spéciale au grand anthropologue
Parure frontale de coiffure de cérémonie © musée du quai Branly, photo Patrick Gries/Valérie Torre
Le 21 juin 2006, à la veille de l’inauguration, il a fait au musée le grand honneur de le visiter et d’apporter ses commentaires et appréciations quant à la muséographie qui allait être dévoilée. Le lendemain, il a également souhaité montrer son attachement au musée du quai Branly par sa présence lors du discours prononcé par Jacques Chirac.
Deux ans après son ouverture, le musée du quai Branly dédie une journée spéciale au grand anthropologue, l’année de ses cent ans.
Deux ans après son ouverture, le musée du quai Branly dédie une journée spéciale au grand anthropologue, l’année de ses cent ans.
Une programmation en continu, un moment inédit et unique, est proposée aux visiteurs du musée dans la journée du vendredi 28 novembre :
- des lectures des plus grands textes de Claude Lévi-Strauss par une centaine de personnalités, réunie pour l’occasion, et qui vont lire chacune un texte du grand ethnologue. Devant les visiteurs, à tour de rôle, les voix de cent penseurs et artistes vont faire entendre ses plus grands écrits, au milieu des objets qu'il a collectionnés et étudiés, et qui font partie des œuvres présentées dans le musée.
- dans le hall du musée, des projections de ses photographies prises lors de ses missions en Amérique du Sud
- une programmation de documentaires en salle de cinéma
- des visites guidées et thématiques du plateau des collections, à la découverte des lieux et des populations rencontrés par l’ethnologue
- dans le salon de lecture Jacques Kerchache, la présentation des photographies de terrain et des éditions originales de ses oeuvres écrites, à découvrir tout au long de la journée
- le dévoilement d’une plaque dédiée lui rendant hommage, à l’entrée du théâtre qui porte son nom.
- dans le hall du musée, des projections de ses photographies prises lors de ses missions en Amérique du Sud
- une programmation de documentaires en salle de cinéma
- des visites guidées et thématiques du plateau des collections, à la découverte des lieux et des populations rencontrés par l’ethnologue
- dans le salon de lecture Jacques Kerchache, la présentation des photographies de terrain et des éditions originales de ses oeuvres écrites, à découvrir tout au long de la journée
- le dévoilement d’une plaque dédiée lui rendant hommage, à l’entrée du théâtre qui porte son nom.
Claude Lévi-Strauss dernier des maîtres du structuralisme français, et le plus grand des anthropologues du monde.
Né en 1908 à Bruxelles de parents français, il fait des études de droit et de philosophie. Reçu à l’agrégation de philosophie en 1931,
il enseigne deux ans aux lycées de Mont-de-Marsan et de Laon. Puis, il accepte de s’expatrier au Brésil où il est nommé professeur de sociologie à l'Université de São Paulo.
De 1935 à 1939, il organise et dirige plusieurs missions ethnographiques dans le Mato Grosso et en Amazonie, à la rencontre des populations kaingang, caduveo, bororo, nambikwara et tupi-kawahib.
De retour en France à la veille de la guerre, il est révoqué à cause des lois anti-juives du gouvernement français collaborationniste et réussit à se rendre aux Etats-Unis en 1941, en s’échappant sur un paquebot où il voyage avec André Breton et Victor Serge. Il enseigne alors à la New School for Social Research de New-York et participe à la fondation de l'École libre des hautes études de New-York, dont il devient le secrétaire général.
De 1945 jusqu'à la fin de 1947, il est conseiller culturel à New-York auprès de l'ambassade de France aux Etats- Unis. En 1948, il publie la Vie familiale et sociale des Indiens Nambikwara et soutient sa thèse sur Les Structures élémentaires de la parenté, publiée en 1949.
Rentré en France en 1949, il est d'abord maître de recherches au CNRS puis sous-directeur du musée de
l'Homme. Il est ensuite nommé directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études, à l'ancienne chaire de Marcel Mauss, rebaptisée chaire des religions comparées des peuples sans écriture. En 1955, il publie Tristes tropiques, livre écrit en quelques mois sur commande et qui, au delà du récit de voyages, bouleverse la pensée occidentale ; les jurés du prix Goncourt regrettent de ne pouvoir le couronner, car c’est un essai et non pas un roman. En 1959, il est élu à la chaire d'anthropologie sociale du Collège de France qu’il occupe jusqu’en 1982. Il y fonde le laboratoire d'anthropologie sociale et la revue L'Homme. Ses travaux sont alors marqués par une double réflexion : d'une part, l'élaboration théorique de l'anthropologie, avec Le Totémisme aujourd'hui (1962), les deux tomes de l'Anthropologie structurale (1958 et 1973) et La Pensée sauvage (1962) ; d'autre part, de 1964 à 1971, l'application de ces principes dans la tétralogie des Mythologiques (Le Cru et le Cuit, Du miel aux
cendres, L'Origine des manières de table, et L'Homme nu).
Elu à l'Académie française en 1973, il continuera à publier après sa retraite en 1982 : Le Regard éloigné (1983), Des symboles et leurs doubles (1989), puis Regarder Ecouter Lire (1993), et poursuit la quête des mythologies avec les "petites mythologiques" - La voie des masques, La potière jalouse, Histoire de Lynx. Anthropologue méfiant envers les philosophes, excepté Michel de Montaigne et Jean-Jacques Rousseau dont il se réclame constamment, Claude Lévi-Strauss est, avec Emile Benveniste et Georges Dumézil, le fondateur du structuralisme français dont l'influence rayonne durablement dans les sciences humaines, en littérature et en psychanalyse. Poursuivant dans les interdits de parenté le point de jonction entre Nature et Culture, qu’il appelle en 1949 « l’Intervention », il élabore ensuite une théorie globale des interactions entre le symbolique, le corps et le groupe avant d’étudier la pensée sauvage, à l’œuvre dans les systèmes logiques et classificatoires des peuples autochtones et des sociétés occidentales, et dans le vaste ensemble des mythes indiens des deux
Amériques, du Sud et du Nord. Par deux fois, il répond à l’appel de l’Unesco et prononce deux célèbres
conférences, Race et histoire en 1952, et Race et Culture en 1971. Dans ces derniers livres, il se concentre sur les logiques esthétiques amérindiennes et occidentales ; il y poursuit aussi une œuvre morale commencée dès le début de son œuvre, attachée à la protection des différences, des espèces naturelles et de la diversité du monde.
il enseigne deux ans aux lycées de Mont-de-Marsan et de Laon. Puis, il accepte de s’expatrier au Brésil où il est nommé professeur de sociologie à l'Université de São Paulo.
De 1935 à 1939, il organise et dirige plusieurs missions ethnographiques dans le Mato Grosso et en Amazonie, à la rencontre des populations kaingang, caduveo, bororo, nambikwara et tupi-kawahib.
De retour en France à la veille de la guerre, il est révoqué à cause des lois anti-juives du gouvernement français collaborationniste et réussit à se rendre aux Etats-Unis en 1941, en s’échappant sur un paquebot où il voyage avec André Breton et Victor Serge. Il enseigne alors à la New School for Social Research de New-York et participe à la fondation de l'École libre des hautes études de New-York, dont il devient le secrétaire général.
De 1945 jusqu'à la fin de 1947, il est conseiller culturel à New-York auprès de l'ambassade de France aux Etats- Unis. En 1948, il publie la Vie familiale et sociale des Indiens Nambikwara et soutient sa thèse sur Les Structures élémentaires de la parenté, publiée en 1949.
Rentré en France en 1949, il est d'abord maître de recherches au CNRS puis sous-directeur du musée de
l'Homme. Il est ensuite nommé directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études, à l'ancienne chaire de Marcel Mauss, rebaptisée chaire des religions comparées des peuples sans écriture. En 1955, il publie Tristes tropiques, livre écrit en quelques mois sur commande et qui, au delà du récit de voyages, bouleverse la pensée occidentale ; les jurés du prix Goncourt regrettent de ne pouvoir le couronner, car c’est un essai et non pas un roman. En 1959, il est élu à la chaire d'anthropologie sociale du Collège de France qu’il occupe jusqu’en 1982. Il y fonde le laboratoire d'anthropologie sociale et la revue L'Homme. Ses travaux sont alors marqués par une double réflexion : d'une part, l'élaboration théorique de l'anthropologie, avec Le Totémisme aujourd'hui (1962), les deux tomes de l'Anthropologie structurale (1958 et 1973) et La Pensée sauvage (1962) ; d'autre part, de 1964 à 1971, l'application de ces principes dans la tétralogie des Mythologiques (Le Cru et le Cuit, Du miel aux
cendres, L'Origine des manières de table, et L'Homme nu).
Elu à l'Académie française en 1973, il continuera à publier après sa retraite en 1982 : Le Regard éloigné (1983), Des symboles et leurs doubles (1989), puis Regarder Ecouter Lire (1993), et poursuit la quête des mythologies avec les "petites mythologiques" - La voie des masques, La potière jalouse, Histoire de Lynx. Anthropologue méfiant envers les philosophes, excepté Michel de Montaigne et Jean-Jacques Rousseau dont il se réclame constamment, Claude Lévi-Strauss est, avec Emile Benveniste et Georges Dumézil, le fondateur du structuralisme français dont l'influence rayonne durablement dans les sciences humaines, en littérature et en psychanalyse. Poursuivant dans les interdits de parenté le point de jonction entre Nature et Culture, qu’il appelle en 1949 « l’Intervention », il élabore ensuite une théorie globale des interactions entre le symbolique, le corps et le groupe avant d’étudier la pensée sauvage, à l’œuvre dans les systèmes logiques et classificatoires des peuples autochtones et des sociétés occidentales, et dans le vaste ensemble des mythes indiens des deux
Amériques, du Sud et du Nord. Par deux fois, il répond à l’appel de l’Unesco et prononce deux célèbres
conférences, Race et histoire en 1952, et Race et Culture en 1971. Dans ces derniers livres, il se concentre sur les logiques esthétiques amérindiennes et occidentales ; il y poursuit aussi une œuvre morale commencée dès le début de son œuvre, attachée à la protection des différences, des espèces naturelles et de la diversité du monde.
Pratique
Vendredi 28 novembre 2008, de 11 heures à 21 heures - musée en accès libre
Le musée du quai Branly, une passerelle entre les cultures Inauguré en juin 2006, le musée du quai Branly s’attache à donner la pleine mesure de l’importance des Arts et Civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques à la croisée d’influences culturelles, religieuses et historiques multiples. Situé en bord de Seine au pied de la tour Eiffel, le musée se veut un lieu de dialogue scientifique et artistique, carrefour d’échanges entre le public, les chercheurs, les étudiants ou encore les
créateurs contemporains.
HORAIRES D’OUVERTURE Mardi, mercredi, dimanche : de 11h à 19h - Jeudi, vendredi, samedi : de 11h à 21h
Groupes : de 9h30 à 11h, tous les jours sauf le dimanche / Fermeture hebdomadaire le lundi, sauf durant les vacances scolaires
RESERVATIONS
Fnac : www.fnac.com / 08 92 68 46 94 (0,34 € / min)
Ticketnet : www.tickenet.fr / 08 92 39 01 00 (0,34 €/ min)
RENSEIGNEMENTS
Tél : 01 56 61 70 00 / contact@quaibranly.fr
Le musée du quai Branly, une passerelle entre les cultures Inauguré en juin 2006, le musée du quai Branly s’attache à donner la pleine mesure de l’importance des Arts et Civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques à la croisée d’influences culturelles, religieuses et historiques multiples. Situé en bord de Seine au pied de la tour Eiffel, le musée se veut un lieu de dialogue scientifique et artistique, carrefour d’échanges entre le public, les chercheurs, les étudiants ou encore les
créateurs contemporains.
HORAIRES D’OUVERTURE Mardi, mercredi, dimanche : de 11h à 19h - Jeudi, vendredi, samedi : de 11h à 21h
Groupes : de 9h30 à 11h, tous les jours sauf le dimanche / Fermeture hebdomadaire le lundi, sauf durant les vacances scolaires
RESERVATIONS
Fnac : www.fnac.com / 08 92 68 46 94 (0,34 € / min)
Ticketnet : www.tickenet.fr / 08 92 39 01 00 (0,34 €/ min)
RENSEIGNEMENTS
Tél : 01 56 61 70 00 / contact@quaibranly.fr