Aujourd’hui, une nouvelle génération d’artistes puise aux sources du psychédélisme historique
pour amener ce que l’on a pu appeler troisième révolution psychédélique – la deuxième étant l’émergence de la culture électronique à la fin des années 1980. I∆O constitue dès lors le premier
éclairage jamais porté sur le psychédélisme entendu depuis le contexte français et ses nombreuses
ramifications internationales. Se fondant sur la notion d’expérience, I∆O propose la traversée,
trois mois durant, du psychédélisme d’hier et d’aujourd’hui. Un festival de trois jours, rassemblant
près de trente formations musicales et associant projections, lectures et conférences inaugurent la
manifestation les 28, 29 et 30 novembre 2008 dans la spectaculaire nef du CAPC.
Le terme «psychédélique», signifiant étymologiquement «rendre clair, visible» ou «libérer
l’esprit» apparaît aux Etats-Unis dès la fin des années 1950 pour décrire l’effet d’altération de la
perception que produisent certains psychotropes: l’ouverture des portes de la perception. De la
modification de la conscience à la transformation des consciences, c’est au cœur des révoltes des
années 60 que le terme est globalement diffusé. Dans l’ensemble des domaines de la culture, de
multiples artistes tentent alors de restituer l’expérience psychédélique par différentes médiations.
Or, si ces dernières années plusieurs manifestations ont pris le parti du contexte anglo-saxon,
aucune ne s’était encore intéressée à la réalité de cette scène envisagée depuis la scène en France.
Ainsi I∆O, dont le nom est inspiré des paroles d’une chanson du groupe de rock psychédélique
Gong, base son approche sur cette expérience singulière, aux confluences de la musique, de
l’écriture et de la poésie et du happening, de l’art, du cinéma et de la télévision, du graphisme, du
design, des comics, de la presse indépendante et de la mode. Cette méthodologie permet, d’un
point de vue historique, de reconfigurer un réseau de relations historiques à l’intérieur de la scène
artistique de l’époque, d’un point de vue muséal de reconsidérer des expériences majeures parfois
laissées pour compte car elles n’ont laissé que peu de traces matérielles, ou encore de réévaluer
un certain nombre de projets esthétiques considérés comme sous-culturels.
éclairage jamais porté sur le psychédélisme entendu depuis le contexte français et ses nombreuses
ramifications internationales. Se fondant sur la notion d’expérience, I∆O propose la traversée,
trois mois durant, du psychédélisme d’hier et d’aujourd’hui. Un festival de trois jours, rassemblant
près de trente formations musicales et associant projections, lectures et conférences inaugurent la
manifestation les 28, 29 et 30 novembre 2008 dans la spectaculaire nef du CAPC.
Le terme «psychédélique», signifiant étymologiquement «rendre clair, visible» ou «libérer
l’esprit» apparaît aux Etats-Unis dès la fin des années 1950 pour décrire l’effet d’altération de la
perception que produisent certains psychotropes: l’ouverture des portes de la perception. De la
modification de la conscience à la transformation des consciences, c’est au cœur des révoltes des
années 60 que le terme est globalement diffusé. Dans l’ensemble des domaines de la culture, de
multiples artistes tentent alors de restituer l’expérience psychédélique par différentes médiations.
Or, si ces dernières années plusieurs manifestations ont pris le parti du contexte anglo-saxon,
aucune ne s’était encore intéressée à la réalité de cette scène envisagée depuis la scène en France.
Ainsi I∆O, dont le nom est inspiré des paroles d’une chanson du groupe de rock psychédélique
Gong, base son approche sur cette expérience singulière, aux confluences de la musique, de
l’écriture et de la poésie et du happening, de l’art, du cinéma et de la télévision, du graphisme, du
design, des comics, de la presse indépendante et de la mode. Cette méthodologie permet, d’un
point de vue historique, de reconfigurer un réseau de relations historiques à l’intérieur de la scène
artistique de l’époque, d’un point de vue muséal de reconsidérer des expériences majeures parfois
laissées pour compte car elles n’ont laissé que peu de traces matérielles, ou encore de réévaluer
un certain nombre de projets esthétiques considérés comme sous-culturels.
C’est principalement au travers de la scène, domaine du vivant, de la communauté
et du désir de l’œuvre d’art totale, que se cristallise la notion d’élargissement de la conscience. On
parlera donc plus volontiers d’expérience psychédélique que de psychédélisme en général: il n’y a
pas d’art psychédélique, seulement des expériences. A l’encontre de toute notion de style, loin des
clichés du Flower Power ou du Summer of Love, le psychédélisme en France est une expérience
des limites, multiple, hétérogène et foncièrement expérimentale.
L’installation de l’exposition dans la nef du CAPC, conçue par l’artiste Lili Reynaud
Dewar, s’articule alors autour d’un dispositif scénique que l’équipe curatoriale nourrit d’histoires,
de documents, d’indices et d’évènements. Il constitue la colonne vertébrale des différents volets du
projet: au sein de scènes triangulaires, d’yeux-mandalas et d’une série d’affiches disséminées au
sol, remettant l’archive en circulation, l’exposition active un ensemble de traces : documents
d’archives, objets et œuvres d’art. Il s’agit dès lors de travailler tous les états possibles du
matériau documentaire – l’original ou la reproduction, le collage et le montage, le poster ou la
projection – pour en prolonger les résonances au travers d’une série d’œuvres et d’interventions
contemporaines.
Loin d’un regard rétrospectif ou nostalgique sur le sujet, le projet considère cette histoire
comme une grille de lecture pour aujourd’hui. Au cœur de l’exposition, un dense programme
d’événements donne à expérimenter les multiples ramifications du psychédélisme. L’ouverture
d’I∆O est l’occasion d’un festival de trois jours, proposé dans la nef du CAPC, avec près de trente
concerts de formations musicales historiques et contemporaines, mêlant collaborations inédites,
projections de films rares et rencontres. Parfois l’espace, délaissé, comme en attente, est habité
par ses seules reliques, présence corporelle fantomatique créant le trouble quant à son statut entre
exposition, scène et installation. Animé par des concerts exceptionnels, un large programme
audiovisuel retraçant l’ensemble de l’histoire artistique de la période et de nombreuses
conférences, témoignages et lectures, cet espace constitue un outil expérimental pour tenter
d’exposer ce qui fait singularité de l’expérience psychédélique.
A l’occasion d’IAO est publié un objet éditorial, entre guide de visite, poster et magazine,
réunissant le programme des événements, textes et documents d’archives, à la manière d’une carte
mentale du projet. Le matériau collecté au fil des recherches et des multiples rencontres donnera
lieu, outre la mise en ligne d’une archive temporaire du projet, à l’édition d’un livre de synthèse,
premier ouvrage de référence sur le sujet, à l’horizon 2009.
parlera donc plus volontiers d’expérience psychédélique que de psychédélisme en général: il n’y a
pas d’art psychédélique, seulement des expériences. A l’encontre de toute notion de style, loin des
clichés du Flower Power ou du Summer of Love, le psychédélisme en France est une expérience
des limites, multiple, hétérogène et foncièrement expérimentale.
L’installation de l’exposition dans la nef du CAPC, conçue par l’artiste Lili Reynaud
Dewar, s’articule alors autour d’un dispositif scénique que l’équipe curatoriale nourrit d’histoires,
de documents, d’indices et d’évènements. Il constitue la colonne vertébrale des différents volets du
projet: au sein de scènes triangulaires, d’yeux-mandalas et d’une série d’affiches disséminées au
sol, remettant l’archive en circulation, l’exposition active un ensemble de traces : documents
d’archives, objets et œuvres d’art. Il s’agit dès lors de travailler tous les états possibles du
matériau documentaire – l’original ou la reproduction, le collage et le montage, le poster ou la
projection – pour en prolonger les résonances au travers d’une série d’œuvres et d’interventions
contemporaines.
Loin d’un regard rétrospectif ou nostalgique sur le sujet, le projet considère cette histoire
comme une grille de lecture pour aujourd’hui. Au cœur de l’exposition, un dense programme
d’événements donne à expérimenter les multiples ramifications du psychédélisme. L’ouverture
d’I∆O est l’occasion d’un festival de trois jours, proposé dans la nef du CAPC, avec près de trente
concerts de formations musicales historiques et contemporaines, mêlant collaborations inédites,
projections de films rares et rencontres. Parfois l’espace, délaissé, comme en attente, est habité
par ses seules reliques, présence corporelle fantomatique créant le trouble quant à son statut entre
exposition, scène et installation. Animé par des concerts exceptionnels, un large programme
audiovisuel retraçant l’ensemble de l’histoire artistique de la période et de nombreuses
conférences, témoignages et lectures, cet espace constitue un outil expérimental pour tenter
d’exposer ce qui fait singularité de l’expérience psychédélique.
A l’occasion d’IAO est publié un objet éditorial, entre guide de visite, poster et magazine,
réunissant le programme des événements, textes et documents d’archives, à la manière d’une carte
mentale du projet. Le matériau collecté au fil des recherches et des multiples rencontres donnera
lieu, outre la mise en ligne d’une archive temporaire du projet, à l’édition d’un livre de synthèse,
premier ouvrage de référence sur le sujet, à l’horizon 2009.
I∆O
Explorations psychédéliques en France, 1968 - ∞
CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux
28.11.2008 – 8.03.2009
www.myspace.com/iaofestival
http://radiognomevisible.blogspot.com
Explorations psychédéliques en France, 1968 - ∞
CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux
28.11.2008 – 8.03.2009
www.myspace.com/iaofestival
http://radiognomevisible.blogspot.com