Les chambres secrètes, 03M6P, 2002, gouache et crayon sur bois, 30 x 32,5 cm, collection particulière, Nîmes, photo AC, © Adagp, Paris 2017
Il se forme à Paris à l’académie de la Grande Chaumière et à l’Atelier 17 de S.W. Hayter où il s’intéresse à la gravure et à l’édition. Devenu Montpelliérain en 1965, il ouvre un atelier d’imprimerie et de typographie. Cet intérêt pour le livre et la poésie ne se démentira jamais.
Proche dans les années 70 des mouvements avant-gardistes dont notamment Supports/Surfaces, il participe au débat théorique de remise en cause de la peinture dans sa forme traditionnelle, illusionniste et limitée au tableau de chevalet. Pourtant, sa peinture s’éloigne vite d’un formalisme au sens strict pour laisser libre cours à une forme d’expressionnisme.
Dans les années 1970/80, Alain Clément enseigne dans les Écoles des beaux-arts de Montpellier puis de Nîmes, où il devient directeur en 1985. Il réalise des peintures de grand format, saturant l’espace. Son inspiration puise dans l’œuvre de Monet, Stella, Newman. La peinture sort peu à peu de son cadre et se confronte à l’architecture.
Le corps est présent comme sujet et dans le rapport physique du peintre à l’espace de la toile. Ses voyages en Italie, à Rome et à Venise, l’étude de Borromini et du Bernin le conduisent à une expression picturale que l’on peut qualifier de baroque.
En 1996, Alain Clément expose au musée d’art moderne de Céret une série de grandes toiles réalisées pour certaines après un séjour à New York où la ville et le jazz sont une nouvelle source d’inspiration. Au cours des années 1990, le lyrisme de sa peinture s’assagit, l’espace se resserre, pour devenir structuré, architecturé.
Cette nouvelle construction du tableau conduit le peintre à franchir le pas vers la troisième dimension. Des reliefs muraux, des sculptures voient le jour, qui composent désormais une nouvelle forme d’expression aux côtés de la peinture. Depuis, toutes les expositions d’Alain Clément témoignent de cette double création et du dialogue entre peinture et sculpture.
En 2000, l’artiste présente des sculptures monumentales à la foire de Cologne. Un long séjour en Toscane renforce l’architecture des créations picturales, témoignant de l’attirance du peintre pour l’espace construit du Quattrocento. Bientôt, un voyage éclair à Tanger l’oriente vers une ligne faite d’arabesques, une lumière et une couleur inspirées de l’art de Matisse qui hante le peintre depuis toujours.
Dans les années 2010, Alain Clément reçoit de nombreuses commandes pour des sculptures monumentales ou des éléments liés à des architectures. La sculpture, monumentale ou éditée en petits formats, prend de plus en plus d’importance mais reste liée à la peinture.
Proche dans les années 70 des mouvements avant-gardistes dont notamment Supports/Surfaces, il participe au débat théorique de remise en cause de la peinture dans sa forme traditionnelle, illusionniste et limitée au tableau de chevalet. Pourtant, sa peinture s’éloigne vite d’un formalisme au sens strict pour laisser libre cours à une forme d’expressionnisme.
Dans les années 1970/80, Alain Clément enseigne dans les Écoles des beaux-arts de Montpellier puis de Nîmes, où il devient directeur en 1985. Il réalise des peintures de grand format, saturant l’espace. Son inspiration puise dans l’œuvre de Monet, Stella, Newman. La peinture sort peu à peu de son cadre et se confronte à l’architecture.
Le corps est présent comme sujet et dans le rapport physique du peintre à l’espace de la toile. Ses voyages en Italie, à Rome et à Venise, l’étude de Borromini et du Bernin le conduisent à une expression picturale que l’on peut qualifier de baroque.
En 1996, Alain Clément expose au musée d’art moderne de Céret une série de grandes toiles réalisées pour certaines après un séjour à New York où la ville et le jazz sont une nouvelle source d’inspiration. Au cours des années 1990, le lyrisme de sa peinture s’assagit, l’espace se resserre, pour devenir structuré, architecturé.
Cette nouvelle construction du tableau conduit le peintre à franchir le pas vers la troisième dimension. Des reliefs muraux, des sculptures voient le jour, qui composent désormais une nouvelle forme d’expression aux côtés de la peinture. Depuis, toutes les expositions d’Alain Clément témoignent de cette double création et du dialogue entre peinture et sculpture.
En 2000, l’artiste présente des sculptures monumentales à la foire de Cologne. Un long séjour en Toscane renforce l’architecture des créations picturales, témoignant de l’attirance du peintre pour l’espace construit du Quattrocento. Bientôt, un voyage éclair à Tanger l’oriente vers une ligne faite d’arabesques, une lumière et une couleur inspirées de l’art de Matisse qui hante le peintre depuis toujours.
Dans les années 2010, Alain Clément reçoit de nombreuses commandes pour des sculptures monumentales ou des éléments liés à des architectures. La sculpture, monumentale ou éditée en petits formats, prend de plus en plus d’importance mais reste liée à la peinture.
L’exposition
L’exposition s’ouvre sur les œuvres réalisées après un long séjour en Toscane, caractérisées par leur architecture de bandes de couleur droites et régulières, s’entrecroisant de façon orthogonale.
La première salle fait la part belle aux oeuvres sur papier, feuillets de carnets, aquarelles, petits panneaux de bois. Il s’agit de la source figurative de l’œuvre d’Alain Clément, qui se nourrit de ses voyages, de ses notations du monde qui l’entoure, de sa grande connaissance de l’Histoire de l’art et de son goût pour les œuvres du passé.
L’exposition vise à mettre en relief cette part sensible et issue du réel dans la construction de l’œuvre abstrait d’Alain Clément, dont le nom est souvent associé aux mouvements avant-gardistes des années 70. De nombreuses gouaches sont ainsi présentées dans l’exposition, témoignant du passage à l’abstraction et de la recherche de forme et de couleur incessante qui est celle de l’artiste.
Le dialogue entre peinture et sculpture est présent dès l’entrée dans le musée. Alain Clément a réalisé pour l’exposition une sculpture monumentale suspendue dans le hall d’entrée. Elle accueille le visiteur ainsi qu’un tableau réalisé en 2008, dont la ligne fluide découle d’un voyage éclair à Tanger, d’une admiration profonde pour l’œuvre de Matisse, des vers de Baudelaire « On dirait un serpent qui danse / Au bout d’un bâton »…
Les carnets et gouaches réalisés d’après le voyage à Tanger éclairent la création des tableaux et sculptures des années 2000. L’œuvre sur papier est très présent dans l’exposition, au travers d’une série de monotypes qui témoignent du goût de l’artiste pour la gravure.
La dernière salle met en perspective les tableaux de grand format réalisés en 2009 et un ensemble de sculptures montrant l’évolution de cette création, des premières réalisations en bois aux courbes d’acier, de béton, parfois du mariage des deux, qui composent les plus récentes.
Pour cette deuxième exposition d’importance au musée d’art moderne de Céret – la première eut lieu en 1996 et constitua une étape importante pour l’artiste – Alain Clément a réalisé de nouvelles sculptures réalisées à partir de galets du Tech, et offre au visiteur ses derniers carnets de Céret, dévoilant ainsi la part poétique et visuelle de son inspiration.
La première salle fait la part belle aux oeuvres sur papier, feuillets de carnets, aquarelles, petits panneaux de bois. Il s’agit de la source figurative de l’œuvre d’Alain Clément, qui se nourrit de ses voyages, de ses notations du monde qui l’entoure, de sa grande connaissance de l’Histoire de l’art et de son goût pour les œuvres du passé.
L’exposition vise à mettre en relief cette part sensible et issue du réel dans la construction de l’œuvre abstrait d’Alain Clément, dont le nom est souvent associé aux mouvements avant-gardistes des années 70. De nombreuses gouaches sont ainsi présentées dans l’exposition, témoignant du passage à l’abstraction et de la recherche de forme et de couleur incessante qui est celle de l’artiste.
Le dialogue entre peinture et sculpture est présent dès l’entrée dans le musée. Alain Clément a réalisé pour l’exposition une sculpture monumentale suspendue dans le hall d’entrée. Elle accueille le visiteur ainsi qu’un tableau réalisé en 2008, dont la ligne fluide découle d’un voyage éclair à Tanger, d’une admiration profonde pour l’œuvre de Matisse, des vers de Baudelaire « On dirait un serpent qui danse / Au bout d’un bâton »…
Les carnets et gouaches réalisés d’après le voyage à Tanger éclairent la création des tableaux et sculptures des années 2000. L’œuvre sur papier est très présent dans l’exposition, au travers d’une série de monotypes qui témoignent du goût de l’artiste pour la gravure.
La dernière salle met en perspective les tableaux de grand format réalisés en 2009 et un ensemble de sculptures montrant l’évolution de cette création, des premières réalisations en bois aux courbes d’acier, de béton, parfois du mariage des deux, qui composent les plus récentes.
Pour cette deuxième exposition d’importance au musée d’art moderne de Céret – la première eut lieu en 1996 et constitua une étape importante pour l’artiste – Alain Clément a réalisé de nouvelles sculptures réalisées à partir de galets du Tech, et offre au visiteur ses derniers carnets de Céret, dévoilant ainsi la part poétique et visuelle de son inspiration.