So Schnell de Dominique Bagouet, Notes , photos, dessins
Un jour d’été 1990, Dominique Bagouet ouvre la première page d’un grand cahier et écrit :
«Notations pour « Ach wie flüchtig, ach wie nichtig… »… dansé et créé les 6 et 7 décembre 90 dans la Salle Berlioz du Corum de Montpellier par 14 danseurs sur la cantate BWV 26 de Jean-Sébastien Bach et des sources sonores enregistrées de machines industrielles de bonneterie captées et mixées par Laurent Gachet.
La cantate de Bach est un vieil enregistrement d’Archiv Produktion de Deutsch Grammophon dirigé par Karl Richter, le disque est très abîmé mais il reste introuvable neuf et c’est cette version que j’aime. »
Il a préparé toute la construction de cette œuvre par écrit, ce qui n’était pas systématique chez lui, remplissant deux cahiers de notes, de croquis, de schémas de parcours, de découpages par séquences, d’indications de durée, s’appliquant à inscrire les prénoms des danseurs, leurs places dans l’espace, l’ordre de leurs entrées ou sorties sur le plateau. Il est intéressant de remarquer que seules les séquences d’ensemble sont notées. En revanche, nulle trace pour les danses en solo, duo et trio. Pour celles-ci, tout s’inventait dans le studio avec ses interprètes.
15 août 1990 : premier jour de répétition au studio. Dominique me montre ces cahiers, me raconte les règles qu’il s’est fixées, tout est clair, écrit. « Il n’y a plus qu’à… ». Et c’est là tout l’art qu’il partageait avec ses interprètes : malgré les grandes contraintes établies lors de la préparation à la table, une grande liberté de jeu et de danse s’exprime à travers les personnalités des douze interprètes de So Schnell.
Parmi eux, Olivia Grandville, accompagnée de Sylvie Giron et de Jean-Charles di Zazzo, ont mis à contribution leur talent et leur générosité pour transmettre leur danse aux danseurs du Ballet du Grand Théâtre de Genève, pour qu’à nouveau cette danse soit montrée au public d’aujourd’hui.
Anne Abeille
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«Notations pour « Ach wie flüchtig, ach wie nichtig… »… dansé et créé les 6 et 7 décembre 90 dans la Salle Berlioz du Corum de Montpellier par 14 danseurs sur la cantate BWV 26 de Jean-Sébastien Bach et des sources sonores enregistrées de machines industrielles de bonneterie captées et mixées par Laurent Gachet.
La cantate de Bach est un vieil enregistrement d’Archiv Produktion de Deutsch Grammophon dirigé par Karl Richter, le disque est très abîmé mais il reste introuvable neuf et c’est cette version que j’aime. »
Il a préparé toute la construction de cette œuvre par écrit, ce qui n’était pas systématique chez lui, remplissant deux cahiers de notes, de croquis, de schémas de parcours, de découpages par séquences, d’indications de durée, s’appliquant à inscrire les prénoms des danseurs, leurs places dans l’espace, l’ordre de leurs entrées ou sorties sur le plateau. Il est intéressant de remarquer que seules les séquences d’ensemble sont notées. En revanche, nulle trace pour les danses en solo, duo et trio. Pour celles-ci, tout s’inventait dans le studio avec ses interprètes.
15 août 1990 : premier jour de répétition au studio. Dominique me montre ces cahiers, me raconte les règles qu’il s’est fixées, tout est clair, écrit. « Il n’y a plus qu’à… ». Et c’est là tout l’art qu’il partageait avec ses interprètes : malgré les grandes contraintes établies lors de la préparation à la table, une grande liberté de jeu et de danse s’exprime à travers les personnalités des douze interprètes de So Schnell.
Parmi eux, Olivia Grandville, accompagnée de Sylvie Giron et de Jean-Charles di Zazzo, ont mis à contribution leur talent et leur générosité pour transmettre leur danse aux danseurs du Ballet du Grand Théâtre de Genève, pour qu’à nouveau cette danse soit montrée au public d’aujourd’hui.
Anne Abeille
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