Beatrix-von-Conta, Le Grand écart· La Martre Gaspesie Ouebec 2011
Inlassablement et avec bonheur, je reviens vers sa simplicité trompeuse, sa mince surface silencieuse et l'évidence de sa complexité. Regarder le paysage me demande du temps. Sous quelle forme représenter autrement ce qui s'offre à la vue sous une effarante banalité ? Dans le kaléidoscope des possibles, le moindre clignement des paupières, une ombre qui passe, fait voler en éclats ce qui semblait provisoirement stable dans un cadrage choisi. Rien ne s'impose d'emblée. Mais tout pourrait se révéler.
Mon attention se porte davantage vers ce qui exprime, aujourd'hui, le difficile rapport de l'homme à la nature. Cette cohabitation parfois durement négociée avec ses incohérences et~ maladresses. D'où vient mon émotion face à des espaces dont l'hétérogénéité, l'incohérence, les failles visibles, peuvent inspirer plutôt le refus que l'adhésion ? Comment cela se fait-il que j'y décèle une beauté particulière ? Mais peut-être pourrais-je tout simplement dire que j'aime ces paysages-là, que leurs défauts sont les stigmates d'une histoire du temps présent, et que cette histoire est aussi la mienne. Un miroir à double lecture. J'ai la sensation que le réel est recouvert d'une peau d' «images» d'une fragilité incroyable. Et qu'en photographiant ces lambeaux-là, je constitue une impossible « collection» d'instants uniques et précieux que je tente d'extraire de l'oubli à venir. Lhomme semble avoir déserté ces paysages-là, pourtant, comme disait Cézanne.«L’homme est absent, mais tout entier dans le paysage». Au fond, c'est cela le paysage pour moi et c'est pour cette raison que je trouve la confrontation avec lui absolument passionnante.
Beatrix von Conta
Mon attention se porte davantage vers ce qui exprime, aujourd'hui, le difficile rapport de l'homme à la nature. Cette cohabitation parfois durement négociée avec ses incohérences et~ maladresses. D'où vient mon émotion face à des espaces dont l'hétérogénéité, l'incohérence, les failles visibles, peuvent inspirer plutôt le refus que l'adhésion ? Comment cela se fait-il que j'y décèle une beauté particulière ? Mais peut-être pourrais-je tout simplement dire que j'aime ces paysages-là, que leurs défauts sont les stigmates d'une histoire du temps présent, et que cette histoire est aussi la mienne. Un miroir à double lecture. J'ai la sensation que le réel est recouvert d'une peau d' «images» d'une fragilité incroyable. Et qu'en photographiant ces lambeaux-là, je constitue une impossible « collection» d'instants uniques et précieux que je tente d'extraire de l'oubli à venir. Lhomme semble avoir déserté ces paysages-là, pourtant, comme disait Cézanne.«L’homme est absent, mais tout entier dans le paysage». Au fond, c'est cela le paysage pour moi et c'est pour cette raison que je trouve la confrontation avec lui absolument passionnante.
Beatrix von Conta
Informations pratiques
Galerie Le Réverbère
Catherine Dérioz
Jacques Damez
38 rue Burdeau
69001 Lyon
04 72 00 06 72
www.galerielereverbere.com
www.adele-lyon.fr
www.paris-art.com
Catherine Dérioz
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