Après avoir démonté un petit mur de briques pour dévoiler le peintre en action, dans les transes, furieux, avançant, reculant, puis se précipitant avec son pinceau sur la toile, les trois danseurs, Pierre Henrion, Erik Odriozola et Marié Shimada exécutent dans une gestuelle ardente, axée sur diverses projections de bras et des pliés, une série de figures abstraites, soit individuellement, soit en duo, soit en trio, pour transmettre physiquement aux spectateurs leurs impressions quasi mystiques devant l'acte créateur du peintre avec lequel ils communient par le désir, chacun à leur manière.
Décomposant leurs mouvements dans la sublimation (Pierre Henrion), la dérision (Erik Odriozola) ou l'obstination (Marié Shimada), ils en arrivent ainsi à questionner face à face leurs apparences, à se séparer vite pour exprimer leur narcissisme dans des attitudes équivoques,à recréer enfin un amusant mais encombrant trio, qui épouse le rythme endiablé de la musique. Quand ils cessent de danser pour remonter patiemment le muret, en adoptant une démarche solennelle, le peintre délirant achève sa toile et entreprend de les maculer impitoyablement...
Cette pièce allégorique d'une demi-heure qui reflète les préoccupations intéressantes de jeunes danseurs sur les correspondances des arts contemporains, a rencontré un accueil chaleureux auprès des amis du ballet, mais aussi de la foule des touristes européens qui animent chaque soir joyeusement les quais du Vieux Port.
Philippe Oualid
Décomposant leurs mouvements dans la sublimation (Pierre Henrion), la dérision (Erik Odriozola) ou l'obstination (Marié Shimada), ils en arrivent ainsi à questionner face à face leurs apparences, à se séparer vite pour exprimer leur narcissisme dans des attitudes équivoques,à recréer enfin un amusant mais encombrant trio, qui épouse le rythme endiablé de la musique. Quand ils cessent de danser pour remonter patiemment le muret, en adoptant une démarche solennelle, le peintre délirant achève sa toile et entreprend de les maculer impitoyablement...
Cette pièce allégorique d'une demi-heure qui reflète les préoccupations intéressantes de jeunes danseurs sur les correspondances des arts contemporains, a rencontré un accueil chaleureux auprès des amis du ballet, mais aussi de la foule des touristes européens qui animent chaque soir joyeusement les quais du Vieux Port.
Philippe Oualid