L’exposition « Joan Miró. Au-delà de la peinture. », dont le commissariat est assuré par Rosa Maria Malet, directrice historique de la Fundació Joan Miró de Barcelone, offre au public de découvrir une partie essentielle de l’œuvre de l’artiste : l’exceptionnel œuvre graphique. L’exposition est axée sur le processus de travail de l’artiste qui réalisa l’un des plus remarquables œuvres gravés de l’histoire de l’art. Issues en très grande partie d’une exceptionnelle donation faite par Adrien Maeght, qui travailla avec Miró dans ses ateliers de l’imprimerie ARTE, plus de 200 œuvres, dont un ensemble de gouaches inédites, sont présentées. Maquettes, affiches, gravures, lithographies originales, plaques de tirage, bons à tirer et ouvrages de bibliophilie, complètent l’exposition pour mettre en lumière cette prodigieuse création.
Dans la lignée de l’héritage de Marguerite et Aimé Maeght et de leur fils Adrien, éditeurs d’art et imprimeurs, la Fondation Maeght propose, pour sa grande exposition estivale, un hommage au génie créateur de Joan Miró, dix ans après la dernière exposition que la Fondation lui a consacré « Miró en son jardin ». Cette exposition fait également écho à la rétrospective présentée cet hiver au Grand Palais à Paris. Né en 1893 à Barcelone et mort en 1983 à Palma de Majorque, Joan Miró est l’un des artistes majeurs du XXe siècle qui ont révolutionné les codes de l’art moderne. Durant toute sa vie, l’artiste invente un monde onirique au service d’un vocabulaire de formes appliqué à toutes les techniques avec lesquelles il travaille. « Il me faut un point de départ, expliquait Miró, ne serait-ce qu’un grain de poussière ou un éclat de lumière. Cette forme me procure une série de choses, une chose faisant naître une autre chose. Ainsi un bout de fil peut-il me déclencher un monde. »
L’exposition à la Fondation Maeght, « Joan Miró. Au-delà de la peinture. », permet de découvrir l’évolution, l’importance et la richesse de l’œuvre graphique de Joan Miró dans un accrochage autour de quatre concepts principaux : le rapport de Joan Miró avec les poètes, le concept « collage », les possibilités combinatoires et la découverte des techniques. « Joan Miró disait de lui-même qu’il était peintre, affirmation à laquelle l’artiste ajoutait, immédiatement, une précision : il était peintre, mais un peintre qui voulait s’exprimer avec toutes les techniques à sa portée », explique Rosa Maria Malet, experte du travail de l’artiste, directrice de la Fundació Joan Miró de Barcelone pendant 37 ans. « Plus je travaille, plus j’ai envie de travailler. Je voudrais m’essayer à la sculpture, à la poterie, à l’estampe, avoir une presse », déclarait Miró.
Les travaux préparatoires que dévoilent la Fondation Maeght révèlent la volonté de Joan Miró d’utiliser toutes les possibilités offertes. Cette exposition rend hommage à un artiste passionné tout en expliquant sa méthode de travail. À l’imprimerie ARTE, qu’il a créée en 1964, Adrien Maeght a mis à la disposition de l’artiste toutes les techniques possibles, de la plus artisanale à la plus innovante. Joan Miró a voulu expérimenter toutes les opportunités que pouvaient lui offrir les procédés traditionnels puis les nouveaux moyens comme le scanner. Il a également réalisé des surimpressions sur des supports insolites comme des patrons de coutures, de la toile ou du parchemin. Pour Joan Miró, Adrien Maeght met au point, avec Henri Goetz, la technique du Carborundum dont Miró s’est immédiatement emparé.
L’importance de la relation entre l’artiste et l’imprimeur est primordiale. Elle permet d’apporter à Joan Miró des solutions techniques à ses demandes et ainsi atteindre les résultats voulus. Ces aspects techniques dans son œuvre graphique (relief, matière, intégration d’objets, réutilisation de motifs,…) prennent toute leur ampleur et se traduisent par la cohérence de l’œuvre de Miró dans des correspondances entre œuvre graphique et sculptures ou céramiques.
Ni abstrait, ni figuratif, Miró n’a eu de cesse de développer un langage résolument neuf et poétique, autant dans sa peinture que dans tous ses modes d’expression artistique dont l’œuvre graphique reste un domaine très important : « De tous les domaines explorés par Miró (sculpture, vitrail, céramique, tapisserie, théâtre, …), c'est celui de l’œuvre graphique qui l'a attiré plus particulièrement. L'action directe de l'artiste sur la planche de cuivre ou sur la pierre, le moment magique de voir comment les graphismes qu'il y avait réalisés, se transféraient sur le papier, l'envie d’obtenir une sorte de vibration avec les encres... Tout ce que la gravure et la lithographie lui offraient comme possibilités signifiait un défi pour Miró. De cet intérêt actif et prolongé jusqu’à la fin de sa vie, en surgit une production remarquable, à la fois en quantité mais, surtout, en qualité », précise Rosa Maria Malet.
Dans la lignée de l’héritage de Marguerite et Aimé Maeght et de leur fils Adrien, éditeurs d’art et imprimeurs, la Fondation Maeght propose, pour sa grande exposition estivale, un hommage au génie créateur de Joan Miró, dix ans après la dernière exposition que la Fondation lui a consacré « Miró en son jardin ». Cette exposition fait également écho à la rétrospective présentée cet hiver au Grand Palais à Paris. Né en 1893 à Barcelone et mort en 1983 à Palma de Majorque, Joan Miró est l’un des artistes majeurs du XXe siècle qui ont révolutionné les codes de l’art moderne. Durant toute sa vie, l’artiste invente un monde onirique au service d’un vocabulaire de formes appliqué à toutes les techniques avec lesquelles il travaille. « Il me faut un point de départ, expliquait Miró, ne serait-ce qu’un grain de poussière ou un éclat de lumière. Cette forme me procure une série de choses, une chose faisant naître une autre chose. Ainsi un bout de fil peut-il me déclencher un monde. »
L’exposition à la Fondation Maeght, « Joan Miró. Au-delà de la peinture. », permet de découvrir l’évolution, l’importance et la richesse de l’œuvre graphique de Joan Miró dans un accrochage autour de quatre concepts principaux : le rapport de Joan Miró avec les poètes, le concept « collage », les possibilités combinatoires et la découverte des techniques. « Joan Miró disait de lui-même qu’il était peintre, affirmation à laquelle l’artiste ajoutait, immédiatement, une précision : il était peintre, mais un peintre qui voulait s’exprimer avec toutes les techniques à sa portée », explique Rosa Maria Malet, experte du travail de l’artiste, directrice de la Fundació Joan Miró de Barcelone pendant 37 ans. « Plus je travaille, plus j’ai envie de travailler. Je voudrais m’essayer à la sculpture, à la poterie, à l’estampe, avoir une presse », déclarait Miró.
Les travaux préparatoires que dévoilent la Fondation Maeght révèlent la volonté de Joan Miró d’utiliser toutes les possibilités offertes. Cette exposition rend hommage à un artiste passionné tout en expliquant sa méthode de travail. À l’imprimerie ARTE, qu’il a créée en 1964, Adrien Maeght a mis à la disposition de l’artiste toutes les techniques possibles, de la plus artisanale à la plus innovante. Joan Miró a voulu expérimenter toutes les opportunités que pouvaient lui offrir les procédés traditionnels puis les nouveaux moyens comme le scanner. Il a également réalisé des surimpressions sur des supports insolites comme des patrons de coutures, de la toile ou du parchemin. Pour Joan Miró, Adrien Maeght met au point, avec Henri Goetz, la technique du Carborundum dont Miró s’est immédiatement emparé.
L’importance de la relation entre l’artiste et l’imprimeur est primordiale. Elle permet d’apporter à Joan Miró des solutions techniques à ses demandes et ainsi atteindre les résultats voulus. Ces aspects techniques dans son œuvre graphique (relief, matière, intégration d’objets, réutilisation de motifs,…) prennent toute leur ampleur et se traduisent par la cohérence de l’œuvre de Miró dans des correspondances entre œuvre graphique et sculptures ou céramiques.
Ni abstrait, ni figuratif, Miró n’a eu de cesse de développer un langage résolument neuf et poétique, autant dans sa peinture que dans tous ses modes d’expression artistique dont l’œuvre graphique reste un domaine très important : « De tous les domaines explorés par Miró (sculpture, vitrail, céramique, tapisserie, théâtre, …), c'est celui de l’œuvre graphique qui l'a attiré plus particulièrement. L'action directe de l'artiste sur la planche de cuivre ou sur la pierre, le moment magique de voir comment les graphismes qu'il y avait réalisés, se transféraient sur le papier, l'envie d’obtenir une sorte de vibration avec les encres... Tout ce que la gravure et la lithographie lui offraient comme possibilités signifiait un défi pour Miró. De cet intérêt actif et prolongé jusqu’à la fin de sa vie, en surgit une production remarquable, à la fois en quantité mais, surtout, en qualité », précise Rosa Maria Malet.