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Fernando Botero au Musée Würth d'Erstein jusqu'au 15 mai 2016

Le Musée Würth présente une riche sélection d’œuvres du peintre et sculpteur colombien Fernando Botero. Cet ensemble, issu de la Collection Würth et de l’atelier de l’artiste, couvre une période allant des années 1960 jusqu’à aujourd’hui.


Fernando Botero, Adam and Eve 1998. Huile sur toile. Collection Würth © J. Hyde
Fernando Botero, Adam and Eve 1998. Huile sur toile. Collection Würth © J. Hyde
C’est suite à l’abandon de sa formation dans une école taurine colombienne que le jeune Fernando Botero s’oriente vers la peinture et le dessin à la fin des années 1940.
La décennie suivante sera marquée par des séjours d’étude à Madrid, Paris et Florence, durant lesquels il copie sans relâche les grands maîtres de la peinture espagnole et de la Renaissance italienne. Il trouve dans les peintures et les fresques de Fra Angelico, Piero della Francesca, Uccello ou encore Raphaël, des aspects qu’il intégrera dans ses recherches artistiques : une régularité des formes épurées et simplifiées, le rôle central joué par la figure humaine dans la composition, une représentation presque statique des personnages. Un tournant décisif intervient en 1956 avec Nature morte à la mandoline : Botero découvre l’importance de communiquer le volume de l’objet et n’hésite pas à lui donner un caractère monumental. Dès lors, son style unique se révèle dans des formes rondes et généreuses, ses personnages acquièrent une volupté toute baroque et ses natures mortes aux fruits surdimensionnés une extravagante opulence.

L’exposition aborde différentes thématiques chères à l’artiste : la tauromachie, le cirque, l’Amérique Latine, la nature morte ou les références à l’histoire de l’art. Dans toutes ses œuvres, le comique, voire la satire, le dispute à la tristesse. La sérénité apparente qui s’en dégage est fragile et souvent empreinte d’une signification sociale et culturelle.

Boterosutra*

La série intitulée Boterosutra aujourd’hui exposée au Musée Würth, est, comme le révèle non sans humour le titre, inspirée du Kâma-Sûtra, recueil d’aphorismes sanscrits sur le désir. Dans cet ensemble peu conventionnel, Botero reste fidèle à son style figuratif naïf et voluptueux, représentant dans plus de 80 dessins, peintures et sculptures un couple faisant l’amour dans une grande variété de positions. Boterosutra évoque, de façon paisible et contenue, l’interaction rythmique entre deux corps. Le corps, le nu et la sensualité ayant toujours occupé une place importante chez Fernando Botero, on ne s’étonne pas de voir abordé ici le thème de l’érotisme.

Cette section est déconseillée aux moins de 14 ans

Pratique

Musée Würth
Z.I Ouest
Rue Georges Besse
F-67150 Erstein
Tél : +33 (0)3 88 64 74 84
Fax : +33 (0)3 88 64 74 88


Pierre Aimar
Mis en ligne le Mercredi 23 Septembre 2015 à 15:33 | Lu 143 fois

Commentaires articles

1.Posté par Stéphanie le 03/06/2016 08:48
Avis aux retardataires qui n'auraient pas pu s'y rendre : l'exposition est prolongée jusqu'au 4 septembre !

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