Louis XIV, roi de France (1638-1715), Atelier de Hyacinthe Rigaud, 1701, © château de Versailles / DR
Hyacinthe Rigaud
Né à Perpignan en 1659 (année du rattachement de la Catalogne du nord au royaume de France), Hyacinthe Rigaud se forme dans le sud de la France avant de s’établir définitivement à Paris en 1681, à l’âge de 22 ans. C’est sur les conseils de Charles Le Brun qu’il aurait décidé de se spécialiser dans le genre du portrait, comme ses amis et contemporains François de Troy (1645-1730) et Nicolas de Largillière (1656-1746). Protégé par le duc d’Orléans et sa famille, ainsi que par le clan Colbert, il jouit de l’estime de ses collègues artistes qui, tels Charles de La Fosse ou François Girardon, lui commandent leurs portraits.
Premier prix de peinture à l’Académie royale de peinture et de sculpture un an après son arrivée à Paris, il y est agréé en 1684, reçu comme peintre d’histoire en 1700, puis nommé professeur en 1710. Il devient brièvement recteur et directeur de l’institution entre 1733 et 1735. Rigaud est le peintre de la haute noblesse, mais aussi des hommes d’Église, des magistrats et des financiers. Cette clientèle choisie, bien connue grâce à ses livres de comptes, permet à l’artiste d’amasser des livres, des œuvres d’art et une fortune considérable dans son hôtel particulier de la rue Louis-le-Grand, où il s’éteint le 29 décembre 1743.
Le parti-pris de l'exposition
Organisée selon un parti à la fois chronologique et thématique, l’exposition s’attachera à décrire la carrière de Hyacinthe Rigaud, de ses débuts en Catalogne à sa consécration à Paris. Les auto-portaits peints par l’artiste tout au long de sa vie seront particulièrement mis en valeur. Une section entière, spectaculaire, sera consacrée aux portraits de Louis XIV. Une autre partie permettra aux visiteurs de découvrir le processus de création des portraits, du choix de leurs formats à leur diffusion par la gravure auprès du plus grand nombre, en passant par la création de dessins et la présentation d’esquisses aux modèles. Les portraits exposés reflèteront toute la diversité de la clientèle de Rigaud, française et étrangère. Une belle place sera également faite à sa sensibilité pour la sculpture : son dernier séjour dans sa Catalogne natale, en 1695, est ainsi motivé par son désir de fixer les traits de sa mère afin de les faire traduire en marbre par le sculpteur Antoine Coysevox (toile et buste conservés au musée du Louvre).
L'incarnation du Grand Siècle
L’exposition Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le portrait Soleil sera l’occasion de souligner l’exceptionnelle richesse des collections du château de Versailles, sans équivalent dans le monde, pour les portraits français des XVIIe et XVIIIe siècles. Longtemps dédaigné par l’histoire de l’art, ce genre est aujourd’hui mieux connu, notamment pour les artistes des années 1700. Peintres moins proches de la cour, François de Troy et Nicolas de Largillière ont déjà fait l’objet d’expositions monographiques : celle consacrée à Hyacinthe Rigaud ne pouvait se tenir qu’au château de Versailles tant son portrait de Louis XIV constitue aujourd’hui l’emblème du Grand Siècle.
Commissariat de l’exposition
Ariane James-Sarazin, conservateur général du patrimoine, directrice adjointe du musée de l’Armée
Scénographie
Pier Luigi Pizzi et Massimo Pizzi Gasparon Contarini
Né à Perpignan en 1659 (année du rattachement de la Catalogne du nord au royaume de France), Hyacinthe Rigaud se forme dans le sud de la France avant de s’établir définitivement à Paris en 1681, à l’âge de 22 ans. C’est sur les conseils de Charles Le Brun qu’il aurait décidé de se spécialiser dans le genre du portrait, comme ses amis et contemporains François de Troy (1645-1730) et Nicolas de Largillière (1656-1746). Protégé par le duc d’Orléans et sa famille, ainsi que par le clan Colbert, il jouit de l’estime de ses collègues artistes qui, tels Charles de La Fosse ou François Girardon, lui commandent leurs portraits.
Premier prix de peinture à l’Académie royale de peinture et de sculpture un an après son arrivée à Paris, il y est agréé en 1684, reçu comme peintre d’histoire en 1700, puis nommé professeur en 1710. Il devient brièvement recteur et directeur de l’institution entre 1733 et 1735. Rigaud est le peintre de la haute noblesse, mais aussi des hommes d’Église, des magistrats et des financiers. Cette clientèle choisie, bien connue grâce à ses livres de comptes, permet à l’artiste d’amasser des livres, des œuvres d’art et une fortune considérable dans son hôtel particulier de la rue Louis-le-Grand, où il s’éteint le 29 décembre 1743.
Le parti-pris de l'exposition
Organisée selon un parti à la fois chronologique et thématique, l’exposition s’attachera à décrire la carrière de Hyacinthe Rigaud, de ses débuts en Catalogne à sa consécration à Paris. Les auto-portaits peints par l’artiste tout au long de sa vie seront particulièrement mis en valeur. Une section entière, spectaculaire, sera consacrée aux portraits de Louis XIV. Une autre partie permettra aux visiteurs de découvrir le processus de création des portraits, du choix de leurs formats à leur diffusion par la gravure auprès du plus grand nombre, en passant par la création de dessins et la présentation d’esquisses aux modèles. Les portraits exposés reflèteront toute la diversité de la clientèle de Rigaud, française et étrangère. Une belle place sera également faite à sa sensibilité pour la sculpture : son dernier séjour dans sa Catalogne natale, en 1695, est ainsi motivé par son désir de fixer les traits de sa mère afin de les faire traduire en marbre par le sculpteur Antoine Coysevox (toile et buste conservés au musée du Louvre).
L'incarnation du Grand Siècle
L’exposition Hyacinthe Rigaud (1659-1743) ou le portrait Soleil sera l’occasion de souligner l’exceptionnelle richesse des collections du château de Versailles, sans équivalent dans le monde, pour les portraits français des XVIIe et XVIIIe siècles. Longtemps dédaigné par l’histoire de l’art, ce genre est aujourd’hui mieux connu, notamment pour les artistes des années 1700. Peintres moins proches de la cour, François de Troy et Nicolas de Largillière ont déjà fait l’objet d’expositions monographiques : celle consacrée à Hyacinthe Rigaud ne pouvait se tenir qu’au château de Versailles tant son portrait de Louis XIV constitue aujourd’hui l’emblème du Grand Siècle.
Commissariat de l’exposition
Ariane James-Sarazin, conservateur général du patrimoine, directrice adjointe du musée de l’Armée
Scénographie
Pier Luigi Pizzi et Massimo Pizzi Gasparon Contarini