© MuCEM - Agnès Mellon
La Galerie de la Méditerranée est l’espace du MuCEM qui propose aux visiteurs un aperçu des spécificités de l’aire méditerranéenne et de ses « singularités » qui la différencie des autres bassins de civilisations. Elle est distribuée au rez-de-chaussée sur deux espaces, le premier intitulé « Invention des agricultures, naissance des dieux » et le second « Monothéismes, citoyenneté, voyages maritimes ».
La première section « Invention des agricultures, naissance des dieux » aborde les relations de l’homme à son environnement au Néolithique et les bouleversements provoqués par les domestications animales et végétales qui l’amènent à penser sa relation au divin. En contrôlant animaux et plantes, l’homme se place au-dessus de la nature et invente des dieux qui servent d’intercesseurs.
Cet espace présente de nombreuses œuvres des collections du Musée.
Après deux ans d’ouverture, la Galerie de la Méditerranée entame sa métamorphose. La section « Invention des agricultures, naissance des dieux » propose depuis début décembre 2015 une nouvelle présentation dont l’objectif est de mettre davantage en évidence les fondamentaux de l’agriculture méditerranéenne, à savoir la triade constituée de la vigne, de l’olivier, des céréales, ainsi que l’irrigation, et l’élevage.
Quelques 160 nouveaux objets sont exposés (50% des objets présentés) dont 40 objets acquis par le MuCEM en 2015.
Ces enrichissements ont été conduits par Edouard de Laubrie, attaché de conservation à la
direction scientifique et des collections du MuCEM.
La première section « Invention des agricultures, naissance des dieux » aborde les relations de l’homme à son environnement au Néolithique et les bouleversements provoqués par les domestications animales et végétales qui l’amènent à penser sa relation au divin. En contrôlant animaux et plantes, l’homme se place au-dessus de la nature et invente des dieux qui servent d’intercesseurs.
Cet espace présente de nombreuses œuvres des collections du Musée.
Après deux ans d’ouverture, la Galerie de la Méditerranée entame sa métamorphose. La section « Invention des agricultures, naissance des dieux » propose depuis début décembre 2015 une nouvelle présentation dont l’objectif est de mettre davantage en évidence les fondamentaux de l’agriculture méditerranéenne, à savoir la triade constituée de la vigne, de l’olivier, des céréales, ainsi que l’irrigation, et l’élevage.
Quelques 160 nouveaux objets sont exposés (50% des objets présentés) dont 40 objets acquis par le MuCEM en 2015.
Ces enrichissements ont été conduits par Edouard de Laubrie, attaché de conservation à la
direction scientifique et des collections du MuCEM.
La triade méditerranéenne constituée de la vigne, de l’olivier, des céréales
De nouvelles présentations abordent l’olivier et la vigne par le biais des principaux outils traditionnels utilisés pour transformer ces matières premières en différents produits (huile, savon, vin, alcool, raisin sec...).
L’olivier est évoqué avec des objets acquis en 2002-2004, sous la forme d’enquêtes-collectes, en Grèce, en Tunisie, au Maroc et en Italie. Ces pièces ethnographiques (presse domestique du Maroc, jarres…) ont constitué les premières collections méditerranéennes du MuCEM, lorsque la décision a été prise d’élargir le champ géographique de l’ancien Musée national des Arts et Traditions Populaires.
La vigne est abordée sous trois aspects, s’appuyant sur trois lieux géographiques.
Le premier se situe en Géorgie. C’est en effet dans ce pays que remontent au VIe millénaire avant J.-C. les premières traces de domestication de la vigne et de la vinification dans des jarres. Le mode de vinification géorgien dans de grandes jarres en terre, appelées kvevri, enterrées dans le cellier, le marani, constitue une technique vinicole originale et classée en 2013 au titre du patrimoine immatériel de l’UNESCO. Le MuCEM présente tous les outils nécessaires à la vinification grâce à une collecte de matériel viticole réalisée en 2015 par le Musée national de Géorgie à Tbilissi avec lequel le MuCEM a engagé une coopération inédite avec ces nouvelles acquisitions.
Le second focus est axé sur les principales étapes de la viticulture depuis l’entretien des vignes jusqu’à la vinification grâce à une sélection d’objets du vignoble de Châteauneuf-du-Pape (Vaucluse).
Le troisième aborde la fabrication de l’alcool à partir du raisin grâce à un alambic crétois
traditionnel, le kazani, acquis par le MuCEM en 2015, permettant la fabrication du raki.
Pour ce qui concerne les céréales, l’accent est mis sur les instruments liés à une phase technique importante, celle du battage des céréales qui consiste à séparer de l’épi ou de la tige, les grains. Outre les instruments déjà existants (rouleau à dépiquer, tribulum), le MuCEM vient d’acquérir un instrument imposant appelé norag, utilisé dans les années 1960 en Haute-Egypte.
L’olivier est évoqué avec des objets acquis en 2002-2004, sous la forme d’enquêtes-collectes, en Grèce, en Tunisie, au Maroc et en Italie. Ces pièces ethnographiques (presse domestique du Maroc, jarres…) ont constitué les premières collections méditerranéennes du MuCEM, lorsque la décision a été prise d’élargir le champ géographique de l’ancien Musée national des Arts et Traditions Populaires.
La vigne est abordée sous trois aspects, s’appuyant sur trois lieux géographiques.
Le premier se situe en Géorgie. C’est en effet dans ce pays que remontent au VIe millénaire avant J.-C. les premières traces de domestication de la vigne et de la vinification dans des jarres. Le mode de vinification géorgien dans de grandes jarres en terre, appelées kvevri, enterrées dans le cellier, le marani, constitue une technique vinicole originale et classée en 2013 au titre du patrimoine immatériel de l’UNESCO. Le MuCEM présente tous les outils nécessaires à la vinification grâce à une collecte de matériel viticole réalisée en 2015 par le Musée national de Géorgie à Tbilissi avec lequel le MuCEM a engagé une coopération inédite avec ces nouvelles acquisitions.
Le second focus est axé sur les principales étapes de la viticulture depuis l’entretien des vignes jusqu’à la vinification grâce à une sélection d’objets du vignoble de Châteauneuf-du-Pape (Vaucluse).
Le troisième aborde la fabrication de l’alcool à partir du raisin grâce à un alambic crétois
traditionnel, le kazani, acquis par le MuCEM en 2015, permettant la fabrication du raki.
Pour ce qui concerne les céréales, l’accent est mis sur les instruments liés à une phase technique importante, celle du battage des céréales qui consiste à séparer de l’épi ou de la tige, les grains. Outre les instruments déjà existants (rouleau à dépiquer, tribulum), le MuCEM vient d’acquérir un instrument imposant appelé norag, utilisé dans les années 1960 en Haute-Egypte.
L’irrigation
La problématique de l’irrigation est renforcée par la présentation des deux principaux types d’installations hydrauliques : la première au niveau du sol et la seconde, souterraine. En plus de la roue hydraulique appelée sakieh acquise par la MuCEM en 2011 dans la région du Fayoum en Egypte, un partenariat entre le Musée et l’Institut de Recherches et de Développement (IRD) a permis la réalisation d’une maquette d’une galerie drainante souterraine, la khettara Akdima, encore en usage aujourd’hui dans l’oasis de Tinghir au Maroc. C’est la première fois qu’une maquette de khettara de 4,50 mètres de long est réalisée en France.
L’élevage : l’exemple des ovins et caprins les plus répandus en Méditerranée
La domestication animale remonte à environ 8500 ans av. J.-C. pour la chèvre, le mouton, la vache et le porc. L’exposition développe la thématique de l’élevage ovi-caprin, particulièrement important dans toute l’aire méditerranéenne. En plus de la hutte des bergers semi-nomades sarakatsans, en Grèce, l’accent est mis sur les sonnailles utilisées lors de la transhumance des troupeaux, avec l’exemple du village d’Alcáçovas au Portugal, réputé depuis le XVIIIe siècle pour ses sonnailles, dont des exemplaires ont été acquis par le MuCEM en 2015. Début décembre 2015, le classement de ce savoir-faire au titre du patrimoine mondial de l’UNESCO a été adopté. En outre, une présentation de têtes d’ovins naturalisées montre la diversité des races ovines et une grande collection d’échantillons de toisons met en exergue un des produits phare, la laine.
Des prêts significatifs
Parmi les pièces nouvelles exposées, on trouve des planches de céréales et de légumineuses méditerranéennes issues de l’Herbier général des collections d’Aix-Marseille Université, une collection d’objets issus du terroir de Châteauneuf-du-Pape (le premier à bénéficier de l’Appellation d’Origine Contrôlée qui lui a été accordée il y a juste 80 ans), un ensemble de têtes de moutons naturalisées de la fin du XIXe siècle et une collection d’échantillons de laines méditerranéennes constituée dans la seconde moitié du XIXe siècle par le Musée Fragonard de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort à Maisons-Alfort. Du matériel oléicole a également été prêté par le Museo dell’Olivo à Impéria en Italie.
Médiation
Un effort important est également porté sur les aspects didactiques de la Galerie avec des textes thématiques plus nombreux, des cartes animées, et une meilleure orientation des visiteurs dans l’exposition.
Cet aménagement sera poursuivi au premier semestre 2016, avec, notamment, la réalisation d’un film d’animation sur cette partie de la Galerie de la Méditerranée.
Le livre, Invention des agricultures, naissance des dieux réalisé sous la direction scientifique de Jean Guilaine, édité en 2015 par le MuCEM et Hazan, est en vente en librairie (25 €).
Cet aménagement sera poursuivi au premier semestre 2016, avec, notamment, la réalisation d’un film d’animation sur cette partie de la Galerie de la Méditerranée.
Le livre, Invention des agricultures, naissance des dieux réalisé sous la direction scientifique de Jean Guilaine, édité en 2015 par le MuCEM et Hazan, est en vente en librairie (25 €).