Jochen Gerner L’inondation, 2016 acrylique sur support imprimé 56 x 75,8 cm
Le titre de cette exposition fait référence au film d’horreur de Jack Arnold, L’Étrange Créature du lac noir (1954). Dans ce thriller, un paléontologue découvre au cœur de l’Amazonie, un fossile de main appartenant à une espèce inconnue. Persuadé qu’il s’agit du chaînon manquant entre l’homme et le poisson, il rassemble une expédition pour exhumer le reste du squelette. L’équipe décide alors de descendre le fleuve en bateau, s’enfonçant dans un territoire sauvage et poisseux, sans se douter que les eaux abritent encore l’étrange créature… Le 19 octobre 1982, expérience inédite, les téléspectateurs français, munis de lunettes à filtres bleu et rouge, purent regarder ce film en relief sur leur téléviseur.
Le terme « lac noir », presque un oxymore, désigne autant l’idée de surface plane et visible que celle d’une profondeur cachée. Jochen Gerner fidèle à son approche de l’image effacée et du recouvrement, offre une possibilité de lecture et d’interprétation de cette matière noire. En travaillant par superposition, il donne l’illusion d’une réinterprétation totale de l’image originelle, invisible mais potentiellement présente sous la couche noire de l’encre.
Fidèle à sa pratique de l’observation, Jochen Gerner porte un regard analytique, critique et attentif au domaine de l’image. Il se situe à la fois à l’intérieur et à l’extèrieur des images : simultanément auteur et observateur. Ce regard résiste néanmoins au discours ; il procède par juxtaposition, « mettant des images les unes à côté des autres », et relève de l’inventaire, de l’énumération.
« En travaillant pendant plusieurs heures sur une image de départ, précise-t-il, je rentre complètement à l’intérieur de sa construction. Je cherche la faille, l’interstice qui va me permettre de rentrer réellement et autrement dans l’image. »2
Cette exposition présente des séries de dessins recouvrant des supports imprimés de sources diverses. Les multiples surfaces d’encre de Chine composant ces dessins apparaissent comme autant de petits lacs noirs.
Le terme « lac noir », presque un oxymore, désigne autant l’idée de surface plane et visible que celle d’une profondeur cachée. Jochen Gerner fidèle à son approche de l’image effacée et du recouvrement, offre une possibilité de lecture et d’interprétation de cette matière noire. En travaillant par superposition, il donne l’illusion d’une réinterprétation totale de l’image originelle, invisible mais potentiellement présente sous la couche noire de l’encre.
Fidèle à sa pratique de l’observation, Jochen Gerner porte un regard analytique, critique et attentif au domaine de l’image. Il se situe à la fois à l’intérieur et à l’extèrieur des images : simultanément auteur et observateur. Ce regard résiste néanmoins au discours ; il procède par juxtaposition, « mettant des images les unes à côté des autres », et relève de l’inventaire, de l’énumération.
« En travaillant pendant plusieurs heures sur une image de départ, précise-t-il, je rentre complètement à l’intérieur de sa construction. Je cherche la faille, l’interstice qui va me permettre de rentrer réellement et autrement dans l’image. »2
Cette exposition présente des séries de dessins recouvrant des supports imprimés de sources diverses. Les multiples surfaces d’encre de Chine composant ces dessins apparaissent comme autant de petits lacs noirs.
Pratique
galerie anne barrault
51 rue des archives
75003 paris
t.33 (0)9 51 70 02 43
www.galerieannebarrault.com
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