.... cette danse populaire très vive du sud de l'Italie qui possède depuis le XVIIIème siècle, aux dires des médecins, une vertu curative pour les paysans piqués par la tarentule, à l'époque des moissons. En effet, la sudation occasionnée par la danse, éliminait le venin de l'araignée et favorisait la guérison.
Angelo Vergari a donc choisi de construire tout son ballet autour de scènes de la vie quotidienne dans les champs, pendant les récoltes de tabac ou d'olives, dans les maisons de villages, et de mettre en scène, tout particulièrement, les souffrances d'une femme piquée par une énorme tarentule, puis possédée à la manière d'une patiente atteinte d'hystérie ou d'épilepsie, et s'adonnant sur une musique obsédante à des mouvements convulsifs.
On a pu assister ainsi, au cours d'une unique soirée à la Friche Belle de Mai, à un spectacle admirable, digne d'un chorégraphe exigeant formé par Rudolf Noureev et Roland Petit, interprète des premiers rôles du répertoire classique sur les théâtres de Madrid, Naples, Venise ou Vérone.
Une dizaine de tableaux donc, au son du tambourin, de l'accordéon et de la mandoline, que des musiciens italiens jouent au milieu des danseurs, et qui font alterner les scènes festives de bals villageois, les travaux des champs au cours desquels la prodigieuse vitalité des hommes au travail est suivie d'accablement, les beuveries, les bagarres, les luttes au couteau de malfaiteurs, la détresse des femmes assises dans les maisons, le passage menaçant de l'araignée qui quitte sa toile pour venir piquer dans les champs une malheureuse paysanne qui va devoir danser sans interruption jusqu'à épuisement complet pour accéder à la guérison, et enfin un joyeux final endiablé qui manifeste la réussite des soins prodigués, avec la Tarentelle, pour célébrer la culture locale des Pouilles dans l'excessive chaleur de l'été méditerranéen.
Dans chacun de ces tableaux, Angelo Vergari a su intégrer à la gestuelle badine et à la pantomime malicieuse du ballet d'action, les figures anciennes de la danse folklorique(ruades du pied) et la virtuosité acrobatique de doubles tours en l'air, de grands fouettés tournants en dehors dans le goût de Vestris, ou de grands relevés après demi-pliés. Il y excelle au même titre que ses principaux danseurs classiques, Arnaud Baldaquin et Andreas Grimaldier. Aurélie Delon, Ivana Testa, dans une technique plus contemporaine, et surtout Marion Cavaillé, éblouissante interprète de la femme mordue par l'araignée géante (Benjamin Gouin), contribuent à la réussite de ce spectacle qui devrait permettre à cette jeune compagnie d'être récompensée de ses efforts et distinguée à un niveau international.
Philippe Oualid
Angelo Vergari a donc choisi de construire tout son ballet autour de scènes de la vie quotidienne dans les champs, pendant les récoltes de tabac ou d'olives, dans les maisons de villages, et de mettre en scène, tout particulièrement, les souffrances d'une femme piquée par une énorme tarentule, puis possédée à la manière d'une patiente atteinte d'hystérie ou d'épilepsie, et s'adonnant sur une musique obsédante à des mouvements convulsifs.
On a pu assister ainsi, au cours d'une unique soirée à la Friche Belle de Mai, à un spectacle admirable, digne d'un chorégraphe exigeant formé par Rudolf Noureev et Roland Petit, interprète des premiers rôles du répertoire classique sur les théâtres de Madrid, Naples, Venise ou Vérone.
Une dizaine de tableaux donc, au son du tambourin, de l'accordéon et de la mandoline, que des musiciens italiens jouent au milieu des danseurs, et qui font alterner les scènes festives de bals villageois, les travaux des champs au cours desquels la prodigieuse vitalité des hommes au travail est suivie d'accablement, les beuveries, les bagarres, les luttes au couteau de malfaiteurs, la détresse des femmes assises dans les maisons, le passage menaçant de l'araignée qui quitte sa toile pour venir piquer dans les champs une malheureuse paysanne qui va devoir danser sans interruption jusqu'à épuisement complet pour accéder à la guérison, et enfin un joyeux final endiablé qui manifeste la réussite des soins prodigués, avec la Tarentelle, pour célébrer la culture locale des Pouilles dans l'excessive chaleur de l'été méditerranéen.
Dans chacun de ces tableaux, Angelo Vergari a su intégrer à la gestuelle badine et à la pantomime malicieuse du ballet d'action, les figures anciennes de la danse folklorique(ruades du pied) et la virtuosité acrobatique de doubles tours en l'air, de grands fouettés tournants en dehors dans le goût de Vestris, ou de grands relevés après demi-pliés. Il y excelle au même titre que ses principaux danseurs classiques, Arnaud Baldaquin et Andreas Grimaldier. Aurélie Delon, Ivana Testa, dans une technique plus contemporaine, et surtout Marion Cavaillé, éblouissante interprète de la femme mordue par l'araignée géante (Benjamin Gouin), contribuent à la réussite de ce spectacle qui devrait permettre à cette jeune compagnie d'être récompensée de ses efforts et distinguée à un niveau international.
Philippe Oualid